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La colère du Jeune Anakin.
Anakin n'en pouvait plus. Il était debout, derrière le siège où était assise Padmé Naberrie. Celle-ci était en train de parler. Elle n'arrêtait pas de parler. Elle racontait ce qu'il s'était passé sur Coruscant, elle discutait de politique, sans jamais freiner son débit de parole. Cela rendait le jeune Anakin Skywalker fou. Et pourtant il se calmait avec la Force? Mais même celle-ci semblait perturbée par le flot de paroles ininterrompu de l'ancienne Reine de Naboo. Il n'aurait jamais cru que sa formation de Jedi lui servirait un jour à cela. Et dire que cela faisait depuis Coruscant qu'il devait supporter les paroles de la jeune femme. Quel horrible voyage il avait fait. Heureusement qu'il avait proposé de dormir. Malgré les réticences de la sénatrice, il l'avait forcée à accepter. Voilà quelques heures de calme qu'il avait âprement gagnées et qu'il avait bien apprécié.
L'homme et la femme, assis à la périphérie de la salle du trône du palais de Theed, étaient eux aussi mal à l'aise. Ils regardaient ailleurs, l'air perdu dans leurs pensées ou alors s'échangeaient des regards coquins et n'espéraient qu'une chose que cette réunion exceptionnelle se finisse. S'ils avaient su que Padmé était revenue et qu'ils allaient assister à l'un de ses comptes-rendus, ils se seraient fait porter pâle et se seraient rejoints quelque part.
Après tout ce n'était pas parce qu'ils étaient sur sa planète, dans son ancien palais qu'elle avait le droit de saouler ceux qui étaient présents à ses côtés. Et dire que tout le palais pensait s'être débarrassé d'elle lorsque la Reine Jamillia lui avait proposé un poste de sénateur, et que Padmé avait accepté. Mais malheureusement, elle ne restait pas longtemps sur Coruscant. Et lorsqu'elle revenait de la planète-capitale ce n'était que pour raconter dans le moindre détail les quelques événements qu'elle avait vécus.
Anakin sentait que toutes les personnes présentes dans la pièce ne souhaitaient qu'une chose, que Padmé s'arrête. Que le silence se rétablisse ! Mais la jeune femme continua son monologue. Elle ne se rendait pas compte que seul le vieux Sio Bibble l'écoutait avec un intérêt des plus limité.
La Reine Jamillia jetait des regards assez intéressés vers le jeune Jedi. Ce dernier s'en était bien aperçu et de plus, sentait dans l'air, dans la Force quelque chose émanant de la mystérieuse jeune femme. Et les quatre jeunes femmes assises derrière et de part et d'autre de la Reine le regardait aussi comme un nouveau jouet. Cela perturbait quelque peu Anakin.

- Si le Sénat vote la création d'une armée, je suis sûre que cela va déclencher une guerre civile, déclara Padmé comme pour conclure un très long discours sur la politique galactique que personne n'avait écouter.
A part Sio Bibble qui répondit :
- C'est impensable, il n'y a pas eu de conflit majeur depuis la création de la République.
- Et ne croyez-vous pas que par des négociations on pourrait ramener les Séparatistes dans la République, déclara la Reine qui avait quand même quelques notions des derniers évènements et qui pouvaient faire croire qu'elle avait tout à fait suivi ce qu'avait raconté la sénatrice.
- Pas s'ils se sentent menacés. Je pense qu'ils se tourneront vers la Fédération du Commerce et les Guildes de Marchands pour avoir leurs appuis, expliqua Padmé.
- Il est scandaleux qu'après quatre procès devant la Cour Suprême Galactique, Nute Gunray, soit encore le vice-roi en titre de la Fédération. J'ai bien peur que le Sénat n'est pas les moyens de désamorcer cette crise, fit Sio Bibble pour se rendre intéressant.
Anakin aurait juré qu'il en pincait pour Padmé. A son âge ! Mais son regard était des plus clairs. Il déshabillait la jeune sénatrice du regard?
- Il faut garder confiance dans la République, conclua la Reine en se levant signifiant ainsi la fin de cette petite assemblée.
Tous se levèrent et on aurait presque pu entendre l'homme et la femme qui avaient assister à l'entretien un peu en retrait pousser un ouf de soulagement.
La Reine Jamillia continua en passant devant Anakin et Padmé :
- Le jour où nous ne croirons plus en l'efficacité de la République, nous pourrons lui dire adieu.
- Prions pour que ce jour n'arrive jamais, continua Padmé, qui voulait toujours avoir le dernier mot.

Sio Bibble se rapprocha immédiatement de la Reine, qui était suivie de ses quatre servantes, alors que le groupe commençait à rejoindre les escaliers menant hors de la salle du trône et conduisant dans un grand couloir du palais. L'homme et la femme l'avaient déjà emprunté et disparu ensemble à une intersection.
- Et pour l'heure il faut penser à assurer votre sécurité, fit la Reine en regardant Padmé.
Anakin se demandait comment il allait faire pour la protéger. S'il devait encore la supporter un jour de plus, il craquerait.
- Qu'est ce que vous suggérez Maître Jedi ? s'enquit le vénérable Sio Bibble.
- Oh ! Anakin n'est pas un Jedi. Il n'est que que Padawan. Mais je me disais que? intervint Padmé d'un ton sec.
- Attendez, mais? voulut s'interposer Anakin, qui commençait à voir rouge d'être coupé alors qu'enfin il aurait pu parler, et surtout faire taire Padmé.
- Anakin, s'il te plait, continua néanmoins la jeune femme en regardant le Jedi d'un air réprobateur. Je me disais que j'irais dans la Contrée des Lacs. Il y'a des endroits là-bas qui sont très isolés.
- Excusez-moi ! C'est moi qui suis chargé de votre sécurité, éclata alors Anakin en colère.

Il n'en pouvait plus. C'était qui le Jedi ici ! C'était sa mission et non celle de Padmé. Il devait assurer sa protection, même si cela s'annonçait dur. Qu'allait-il faire si elle s'occupait de tout ? Autant rentrer à Coruscant, puisqu'elle pouvait se débrouiller toute seule.
La Reine n'avait rien perdu de l'échange. Et de voir ce beau et jeune Jedi montrer sa fougue lui avait donné de drôle d'idées. Le Jedi l'avait-il senti ?

- Je sais, mais je suis chez moi ici, c'est pour ça qu'on est venu, je connais cette planète, enchaîna Padmé avec un ton que l'on prendrait pour expliquer les choses à un gamin de dix ans. Je crois que dans cette circonstance tu ferais bien que profiter de mon expérience, finit alors Padmé d'un ton critique.

Pendant ce temps Anakin sous le regard de la Reine voyait sa fureur et sa colère augmenter. Qui était-elle pour lui donner des ordres ? Elle se prenait pour Yoda ou quoi !? Il fallait lui montrer ce qu'était qu'un Jedi.
Anakin sortit alors son sabre d'un geste empli de rage mais d'une célérité inhumaine et alors que le bout de la poignée touchait la poitrine de Padmé, qui n'avait pas encore eu le temps de comprendre, le jedi activa la lame. Il la réteignit aussitôt, mais un flash bleu avait transpercé le corps mince de la sénatrice. Le corps de Padmé s'écroula, sans vie.

Après un temps où le silence fut total, Anakin consentit à dire :
- Veuillez m'excuser.
Et alors qu'il pensait subir une remontrance, la Reine déclara :
- Non, ce n'est pas grave. Depuis le temps qu'elle nous faisait part de ses horribles discutions et monologue à n'en plus finir. Nous nous demandions quand elle resterait sur Coruscant. Car il faut que vous sachiez que tout le monde ici au palais redoute ou redoutait d'avoir à faire un briefing avec Padmé. Pour tout avouer, nous avions même décidé de nous en débarrasser.
- Vraiment ? fit le jedi surpris.

Mais l'était-il vraiment tant que ça. Il avait passé seulement trois jours avec elle, et l'avait tué sous le coup de la colère. Une colère déclenchée par elle. Il comprenait amplement les gens qui avaient du vivre avec elle au quotidien. Il saluait même leur patience.

- Oui. Les chasseurs de prime qui l'ont ratée sur Coruscant avaient été employés par nous, dans le plus grand secret. Et malgré le fait qu'on les ait extrêmement bien payés, ils ne réussissaient jamais. La malchance sans doute, expliqua la Reine. Puis après un nouveau silence elle se retourna vers Sio Bibble qui était resté en retrait et lui lança, veuillez nous débarrasser d'elle.
Le vieil homme après un regard au corps de la sénatrice s'exécuta et disparut dans le couloir.

Alors que la tension et la colère d'Anakin retombaient, il se rendit compte que la Reine le regardait curieusement. Avec envie. Et il pouvait sentir dans la Force que l'esprit de la Reine, ainsi que de ses quatre suivantes étaient en feu.
La Reine après un nouveau regard aguicheur, lui dit :
- Jeune Jedi, voulez-vous être récompensé par nous, fit-elle en faisant un geste de la main vers ses servantes, pour votre geste libérateur ?
Il traînait dans sa voix sensuelle des accents de persuasion assez étrange. Qu'entendez-t-elle par « récompenser » ? Anakin jeta un regard aux quatre belles jeunes femmes et ses yeux se posèrent à nouveau sur la belle Reine et commençant à comprendre, déclara :
- Bien sûr.

Son esprit était dans un tel état. Il en perdait le contrôle. Tout son corps était habité de frissons et une étrange mais très agréable sensation naissait en lui.
Une porte secrète s'ouvrit derrière l'un des sièges, et les 4 suivantes s'y engouffrèrent d'une démarche devenue tout à coup beaucoup moins protocolaire et plutôt sexy. On aurait tout à coup dit qu'elles s'étaient transformées en danseuses du ventre Twi'Lek. Anakin les suivit, l'excitation à son comble, alors que la Reine derrière lui referma le passage secret menant à sa luxueuse chambre à coucher.