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Jour 0 : Témoignages.
Jour 0

Témoignages.

Tina Zarni, préadolescente twi'lek
J'y suis passée ! Si c'est vrai ! J'étais l'une des otages de la navette de plaisance 446-B ! Et là, j'ai vu le vrai Logan Darrun qui a défoncé le sas d'entrée avec des charges à implosion limitée. Et même qu'il a abattu tous nos agresseurs avec son fusil blaster modifié. Et il a tué un des terroristes en lui planté son couteau dans la gorge, y'avait du sang paaartout ! Il a même utilisé son Jetpack c'était trooooop cool ! D'puis, je regarde toutes les semaines Daily Oblivion. Même que j'vous l'dis, Zack Lodryne, il est peut-être mignon, j'suis sûre que sous son casque mandalorien, Logan l'est encore plus ! Ca s'entend dans la voix ! Il verra l'enregistrement vous pensez ? Cool ! Logan, je t'aime !

Wayne Cormick, Chasseur de primes
J'ai connu Lodryne avant tout son raffut et son émission télé. Ouais, alors qu'il n'était encore qu'un p'tit chasseur de primes. J'me souviens que j'l'avais trouvé bizarre à l'époque. Un sourire du genre qu'il vous dévorerait bien tout cru, un regard qui vous pesait et jaugeait de l'utilité que vous auriez pour lui. Combien d'fois j'ai vu des types se présenter pour retirer leur prime et ils disaient venir de la part de Lodryne, parlaient comme lui, marchaient comme lui, mais c'était pas lui... Vous voyez ce que je veux dire ? Ce mec est louche. Si je regarde son émission ? Grave ouais ! Je la loupe jamais.

Helaïda Kalocite, productrice de ENGC (Eclectic Galactic News Channel)
Quand Zack est venu me parler de son idée, j'ai trouvé ça incroyable et... tellement audacieux, finalement. Il faut avouer qu'il savait déjà où il allait et qu'il était impressionnant de charisme et d'assurance. Mais évidemment, je lui ai expliqué que c'était illégal. Il avait tout prévu. Il m'a dit qu'il tournerait ses émissions avec ses propres moyens et qu'il mettrait au point un dispositif pour pirater nos antennes. Ce qui veut dire que légalement, nous ne sommes pas impliqués par son émission Daily Oblivion. Mais par contre, qu'est-ce qu'on empoche... je sais pas si vous avez besoin de savoir ça, bien sûr. Et Zack aussi, il s'en met plein les poches. Sur son contrat, il y avait qu'on devait financer les produits dérivés de l'émission. Il se fait un paquet de frics, si vous saviez...

Hadory Sal'den, Chevalier Jedi
Zack Lodryne et ses comparses sont des criminels à la petite semaine, des hors-la-loi comme il en existe tellement. Vraiment, je ne comprends pas l'engouement soudain pour Daily Oblivion. C'est évident que tout y est truqué. Tout est scénarisé du début à la fin pour vous faire croire à une vraie démarche de chasseur de primes, mais en réalité, ce sont tous des comédiens. D'ailleurs, si tel n'était pas le cas, l'Ordre Jedi serait évidemment obligé de sévir, comprenez-vous ? Il se serait rendu coupable de nombreuses infractions.

Radias Bolvarni, ancien collaborateur au Daily Oblivion, laissé pour mort sur Koryon IV
Zack Lodryne est un enfoiré de première. Mais honnête. Dans une certaine mesure. Ouais, si j'ai été viré... enfin, que je suis crevé, plus ou moins, c'est que j'ai un peu fait n'importe quoi sur Koryon IV. Le type, il te le dit, quand tu merdes. Et il agit selon. Moi, y m'a cru crevé, alors il a pas chercher plus loin, tu vois. C'était pendant l'émission où l'on avait pris d'assaut la maison secondaire secrète d'un Sénateur de Coruscant. C'était sa maison de campagne. Elle était drôlement bien défendue. Je me suis pris une rafale dans la poitrine, l'armure fumait, ils ont dû battre en retraite, ils m'ont laissé là, normal. J'savais ce qui m'attendait, vous voyez ? Rsultat, un des plus grands scores d'audimat de toute la galaxie. Bon, peut-être qu'on me croit mort, mais au moins, monsieur Lodryne a envoyé un dédommagement à ma femme et à mon fils. Vous voyez, peut-être un enfoiré, mais honnête.

Rayen Corral, une ancienne connaissance
Lodryne n'a jamais été capable de mettre un pied devant l'autre seul. Ca a l'air bizarre, mais ce mec était à peine compétent en matière d'hygiène. Il a été interné avant de devenir chasseur de primes. J'étais là à sa sortie, il marchait tout recroquevillé sur lui-même, comme si le poids du monde pesait sur ses épaules. Et vous essayez de me faire croire qu'à présent il est le plus connu et le plus dangereux des chasseurs de primes du Noyau ? Un type pour qui j'ai joué la nounou pendant plus de deux ans ? Encore que... j'vais vous dire, un truc que j'ai toujours trouvé bizarre avec Lodryne, c'est que parfois, j'avais l'impression qu'il... enfin, qu'il lisait en moi comme dans un livre ouvert. Qu'il était dans ma tête. J'étais bien contente quand il s'est tiré, même si j'ai pas cru une seconde qu'il réussirait. J'l'avais tellement materné. Il m'a fait son truc, genre, j'en ai marre qu'on s'occupe de moi, comme un ado pré-pubère et il a disparu. Enfin, ces années avec lui ont été... sympas, si je puis dire. J'en ai gardé un bon souvenir. Ouais ! Zack, si tu m'entends, tant mieux si t'as réussi seul, franchement.

Mikaylia Cameron, Chevalier Jedi et présentatrice du talk show « And if the Force was with you ? »
Si Lodryne a du talent ? Il sait s'entourer et a bien appris à truquer les cartes. La différence entre son émission et la mienne, c'est que la mienne présente des gens tels qu'ils sont et montrent comment ils peuvent appréhender la vie et leurs tracas à l'aide de la Force, même sans être Jedi. Cela permet à l'Ordre de s'exprimer et de se faire mieux comprendre du public. Du coup, le public saisit mieux la mission des Jedi à travers la galaxie. Finis les temps obscurantistes où personne ne savait ce que l'Ordre voulait ou faisait. A présent, nous pouvons enfin être compris et même apprécié du public. Pardon ? Ah oui, Daily Oblivion. Ce que fait Lodryne, c'est montrer aux gens combien leur monde est corrompu, sale et pourri, afin de les dégoûter et de les détourner des idéaux que nous essayons de leur inculquer. Comprenez, Lodryne façonne de la fange et fait croire à ses téléspectateurs que c'est la réalité. C'est la Force, la réalité. C'est nous.
Jour 0 : Emission.
Emission.

« Bonsoir ! pour cette nouvelle épisode de Daily Oblivion, vous verrez les équipes de Zack Lodryne prendre d'assaut une villa appartenant à Gort Ma'iori. Mais tout d'abord, place au présentateur vedette de l'émission, Zack Lodryne lui-même ! »
« Bonsoir ! [ Applaudissements ] Ce soir, une émission un peu particulière puisque nos compagnons vont devoir se diviser en deux équipes, c'est-à-dire qu'ils devront agir en binôme là où des légions de mercenaires ont échoué ! Gort Ma'iori est un criminel notoire et insaisissable. [ l'image montre alors un Trandoshéen vêtu d'une imposante robe avec de multiples sous-plis ] Il a réussi à organiser un véritable empire du crime sur Varrel'don, une planète forestière où s'épanche la misère. La prime sur son dos est importante mais nombre de chasseurs qui s'y sont frottés ont péri ! La difficulté de cette opération viendra de l'obligation de frapper en deux points distincts : la principale plate-forme clandestine de Ma'iori. En effet, dans ce repaire se cache les stocks illégaux du contrebandier, mais aussi son principal databloc. De fait, il lui serait possible, si les détecteurs de la plate-forme repérait quelqu'un, d'effacer, depuis sa villa dans les arbres, la totalité des informations contenues sur le data. Inversement, s'il découvre que ses informations ont été découvertes, il pourrait tenter de s'enfuir... comment vont s'en sortir nos chasseurs de primes ? vous le saurez dans quelques instants, mais d'abord, laissez-moi vous les présenter !
[Jingle]
« Logan Darrun [ un homme en armure mandalorienne apparaît à l'écran, tournant sur lui-même, présentant sous différente couture son armure brune et rougeâtre ], que vous connaissez tous ! Mandalorien impitoyable et chasseur de primes implacable, il a notamment pris part à l'assaut de la maison de chasse du Sénateur Fonldrani sur la lune d'Endor [ Des images montrent alors un homme en armure mandalorienne bondir sur un toit, une vive flamme semblant émerger de son dos et fondre à travers une baie vitrée tout en ouvrant le feu sur plusieurs assaillants. Le tout, en hurlant. ] et à la course poursuite sur Taris [ Nouvelles images où l'on voit le-dit Darrun, nu-tête ? mais de dos - tirant au fusil à répétition sur un speeder lancé à pleine vitesse entre des tours immenses, tout en insultant le caméraman ] Grâce à son flegme, sa ténacité et sa rage coutumière, il dirige l'équipe du Daily Oblivion pour la troisième saison consécutive !
« Dolf Goylon [ Un Bothan apparaît, drapé dans de riches atours, un pistoblaster à la main, un fusil verpine dans le dos ], professionnel de l'infiltration qui a intégré l'équipe à la mort du regretté Maldon Pal'yih, mort durant la dernière saison... on en revoit des images [ L'écran présente alors un Sullustéen habile qui se glisse par une bouche d'aération et saute sur une plate-forme perchée dans l'espace. Il pleut des traits de blasters et il court vers la rambarde, saute par-dessus pour tenter de gagner un speeder au bout d'une corniche. Il est fauché en pleine course par un panneau publicitaire à l'effigie de Mikaylia Cameron]. Dolf est un célèbre séducteur qui a le goût des belles femmes [ Rapide flash durant lequel on voit le Bothan entouré de demoiselles uniquement habillées d'un flou au niveau du visage ]. Nous verrons ce soir si son charme aura raison des hommes de main de Ma'iori !
« Henlo Chels [ Un Duro d'une cinquantaine d'années, avec un regard plissé et soucieux, assez nerveux, le visage engoncé dans le col relevé d'une armure de démineur coruscantéen ], le spécialiste des explosions, en selle depuis la mission sur le Lost Reason [ Images d'espace, un énorme cargo à l'aspect ancien et rouillé traverse de part en part l'écran. Zoom sur une petite silhouette qui travaille minutieusement sur le fuselage. « Okay, alors, une petite détonation devrait suffire, c'est du plastacier de mauvaise facture... ». La scène suivante présente le même cargo en train de se volatiliser dans l'espace ]. Toujours un peu tête en l'air, Henlo apprécie surtout la quiétude et les coins de feu. C'est un ami loyal qui reste toujours en retrait et déteste le feu des projecteurs [ Plan fixe sur Henlo, seul dans une chambre à bouquiner tout en mâchouillant l'embout fumant d'une pipe ]
« Bisai Mathma [ Plan tournant autour d'une Zeltronne, plutôt abordable physiquement, si ce n'est l'armure d'impact à moyenne portée, un plastron épais qui barre sa poitrine, ceinturé de grenades et de cellules à énergies ], notre spécialiste des armes en tout genre, mais surtout des gros calibres ! [ Succession rapide de plans sur Bisai en train de tirer avec des engins en tout genre, du blaster lourd au canon à ion en passant par le lance-roquettes à l'ancienne, pour toujours plus de morts ! ] Nous rappelons qu'il est inutile de nous envoyer des demandes la concernant, nous ne donnerons aucune information personnelle à son sujet, hormis ses mensurations ! [ Des chiffres alléchants flashent de manière presque subliminal ]
Une petite pensée émue à tous ces chasseurs de prime qui ont rejoint l'équipe de Daily Oblivion et à présent sont tous morts dans d'atroces souffrances pour que survive cette émission et qu'elle apporte à ses téléspectateurs encore beaucoup d'images choc et d'action live.

« A présent, voyons comment se présente le terrain ! [ Le plan de la villa apparaît en fil de fer, tournoyant autour d'un axe pour montrer les différentes facettes. Elle prend alors consistante et se révèle être suspendue dans les arbres, toute une aile encastrée dans l'écorce d'un tronc. L'image semble alors carrément prendre vie, puisque l'on peut discerner des silhouettes marcher sous les arcades à l'air libre courant le long de la façade est ] Comme vous le voyez, l'entrée est lourdement protégée par... [ Zoom ] quatre tourelles blasters, enchâssées dans la paroi sud, qui couvrent la baie d'atterrissage et les jardins. Ensuite [ Zoom sur la toiture ] des droïdes sont cachés là, prêts à se déployer à l'alarme. Ils peuvent aussi se déployer depuis les différentes encoches secrètes ici [ Zoom ] et ici [ Zoom, où la vue passe en rayon X pour montrer, à travers les murs, des droïdekas encore sphériques ]. Et c'est sans compter la garnison personnelle de Ma'iori, dirigez par Engor Kalban, un assassin sans scrupule [ Plusieurs photos d'un Devaronien avec des lunettes de soleil vissées sur son visage rouge et méchant, une armure d'impact élimé sous un long manteau l'habillant ]. Il est à la tête d'environ vingt hommes, principalement des Devaroniens, des Rodiens et des Trandoshéens armés de fusils standards de l'armée républicaine rachetés au noir à un Sénateur dont nous avions déjà parlé [ Gros plan sur un visage hagard et surpris ].
« Plus bas dans le territoire, la plate-forme d'atterrissage n'en est pas moins ardue à infiltrer. [ La photo est remplacée par un nouveau plan en fil de fer tournoyant avant de se fixer ] La plate-forme est entourée d'une large prairie, pratique pour avancer à découvert et cette dernière est quadrillée par des speeders à basse altitude [ La vue se fait réaliste et zoome sur les speeders, présentant un équipage de droïdes armés ] chaque face de la plate-forme est protégée par une tourelle blaster [ Zoom ]. Et, une fois la plate-forme en elle-même atteinte, ce n'est pas gagné ! Toute une armée de droïdes attend là patiemment que quelqu'un se présente, supportée par des gardes tochtis, les autochtones. [ Succession de photos présentant des droïdes sous différents angles, ainsi que des soldats tocthis ] De plus, la flotte de Ma'iori se compose d'une demi-douzaine de chasseurs corelliens de bonne facture dont il faudra empêcher l'envol, à moins de vouloir être bousculé par des adversaires volants ! [ Effet de simulation, des formes apparaissent sur le large embarcadère et s'envolent pour tirer sur des silhouettes courant en cercle paniquées ]
« L'équipe de Daily Oblivion devra, ce soir, réussir à pénétrer l'antre de Gort, franchir les murailles de gardes et abattre le parrain trandoshéen et extraire sa femme et ses deux filles vivantes de cette maison. Et en même temps, se glisser à l'intérieur de sa plate-forme, détruire les deux croiseurs qui s'y terrent et pirater son databloc tout en esquivant les balles d'une armée complète rassemblée là. Le tout sans mourir, évidemment !
[ Jingle ]
Jour 0 : Making Of.
Making of.

[ La caméra s'approche de Logan, casqué, qui est en train de souder quelque chose dans le gantelet de son armure mandalorienne. La scène étant largement scénarisée, il relève la tête et salue la caméra comme si cela ne le dérangeait pas du tout et qu'il avait l'habitude qu'on vienne le surprendre alors qu'il rôdait son armure, sans tuer l'importun d'un coup de vibro-dague. ]
En fait, je n'avais jamais vu Zack avant la première de Daily Oblivion. Ca a l'air étrange, et ça l'est pour moi, mais je fais mon boulot et je n'en demande pas plus. Je ne suis jamais au courant d'une mission avant la fin de l'émission précédente. Ce qui veut dire que les téléspectateurs découvrent en même temps que moi quel sera l'objectif de la semaine suivante. Et on a sept jours pour le remplir. L'émission n'est pas enregistrée. En fait, on n'enregistre que les différentes étapes de la préparation d'une mission. Par exemple, quand Dolf doit travailler sous couverture, on le filme en caméra cachée. Ou quand Henlo doit préparer des diversions à l'explosif pour l'opération, il arrive qu'on le filme avant le début réel. Sinon, il n'y a pas de truquages. Je ne sais pas comment Lodryne se débrouille, mais il a toujours une longueur d'avance. D'ordinaire, il nous laisse faire un brainstorming autour des infos qu'il nous donne, juste l'équipe et moi, histoire qu'on sache à peu près quoi faire. Ensuite, il intervient et nous donne quelques consignes ainsi que des pistes plus explorées. Dans le cas de Dolf, par exemple, il lui fournit souvent une longue liste de contacts afin d'assurer ses manoeuvres clandestines.
Pour l'opération de ce soir, on a tout prévu. Je fais équipe avec Henlo, on s'occupe de la plate-forme. Ca ne devrait pas poser de problème, je pense. Henlo a quelques solutions explosives au programme pour clouer au sol tous ces vaisseaux. Et j'aurais le temps de faire le ménage. Et je ne pense pas que Dolf et Bisai aient vraiment un problème là-haut. Bisai a déjà prévu des armes à rayon large pour rafraîchir un peu le personnel et Dolf devrait arroser tout ce qui bouge au rayon paralysant et à la grenade flash. Ca devrait suffire largement pour calmer tout le monde et repartir sain et sauf.
Tiens, au fait, j'ai entendu dire qu'il restait des Mandaloriens que cela énervait. Je sais bien que je ne peux pas mettre tout le monde d'accord, mais c'est ma culture, je la partage avec eux. Pour moi, c'est un boulot comme un autre. Ces caméras ne doivent pas être un obstacle et elles n'en sont pas un. Comme n'importe quel Mandalorien, je me bats en guerrier. J'espère justement que ça va permettre aux gens de mieux... eh, nan, Zack, ne coupe pas, j'ai vraiment envie de parler de ça !...
[ Jingle ]
Jour 0 : Vraie Vie.
Vraie vie.

[ Publicité ]
[ L'écran défile à une centaine de kilomètres/heure entre les vaisseaux qui composent le trafic coruscantéen, les évitant toujours au millimètre près. Des mots apparaissent à l'écran. « Liberté ». « Puissance ». « Maîtrise ». Et alors, l'airspeeder dépasse la caméra qui figure notre regard et nous pouvons reconnaître un airspeeder de dernière génération, au fuselage jaune effilé, frappé de l'appréciation X-475.Une voix divinement masculine demande alors au téléspectateur : « Vous ne voulez pas rester à jamais en arrière, être un perdant parmi les perdants ? La dernière X-475 est un monstre de puissance et de contrôle ». La pub s'achève sur une image du airspeeder sur font noir, concluant, en lettres blanches «Le plaisir, la conduite, la X-475 ». ]

Hadory stoppa son projecteur tridi en soupirant, faisant le tour de la table basse pour accéder à la cuisine. Un droïde se présenta doucement à lui et lui proposa d'une voix chantante plusieurs mets raffinés venus des quatre coins de la galaxie. Hadory se frotta pensivement la gorge avant de sélectionner ce qui lui paraissait le moins extravagant et le plus facile à ingérer sans se demander le sens de ce qui reposait dans son assiette. Le droïde émit un sifflement presque déçu qui surprit l'homme, puis se mit à préparer ce qui devait être l'équivalent d'un steak avec une évidente mauvaise foi.
Hadory hocha la tête en constatant que malgré sa méchanceté, l'animal mécanique s'exécutait et alla jusqu'à la large fenêtre qui ouvrait le salon sur la cité s'étendant aux pieds de l'immeuble où il siégeait. Il se demanda s'il ne risquait pas, vêtu d'une unique pièce de tissu, d'être arrêté pour exhibition et imagina l'effet que cela pourrait avoir sur les Jedi du Temple. Un chevalier qui se montre dans le plus simple appareil. Avec un peu de chance, il pourrait raconter au Conseil qu'il s'agit d'une nouvelle pratique de la méditation. Peut-être même qu'ils arriveraient à en faire une nouvelle émission. « Nude Practice ». Quelque chose pour adulte, alors.
Enfin, était-il encore un Jedi, après tout ?
Un instant, il fut pris d'un rire, plutôt intérieur, avant de se reprendre. Bon, ce n'était pas exactement ce qu'il y avait de plus en règle. Se moquer de l'Ordre. Ca ne jouerait pas forcément en sa faveur. Enfin, son ordre se moquait suffisamment de lui pour lui rendre la pareille. Et depuis quelques temps, les Jedi avaient la fâcheuse habitude de se croire non seulement au centre de la galaxie, mais en plus, au plus près des « téléspectateurs ».
Maugréant un brin contre la politique actuelle des Maîtres du Conseil, il se dirigea vers la salle de bain et entreprit de subir les jets d'eau chaude sortant latéralement du mur de la cabine, avec une grimace. Il était propre, mais se sentait aussi ridicule qu'un bébé qu'on avait emmailloté dans une couche. Il décida, pour réaffirmer un semblant de masculinité, de se raser, avec toute la minutie qui seyait à cet important exercice. Enfin, il enfila sa tunique Jedi et la longue mante caractéristique de l'Ordre.
Dans l'un des nombreux plis de l'épais manteau, il trouva son databloc et le survola tout en retournant à la cuisine où le droïde avait fini son oeuvre et l'avait posée, fumante, sur la table. Hadory constata qu'il manquait la présentation florale que le droïde-cuisinier aimait tant à répandre sur ses plats. Ce dernier lui tournait le dos avec une telle assurance qu'Hadory en vint à se demander si le mépris faisait partie de son programme culinaire. Il n'était pas sûr que la viande qu'il mangeait eut déjà vu la couleur du ciel. On lui souffla que c'était le cas. Il mangea succinctement, enfournant quelques larges bouchées avant de repousser l'assiette devant ce qui devait être un regard écarquillé de fureur du droïde, puis se dirigea vers le sas de sortie.
La matinée était chaude. Il n'avait pas connu de matinée qui ne le fût pas sur cette colonie. Ils devaient être plutôt proches du soleil et Hadory s'en demanda la distance exacte. Et on lui souffla la réponse. Il eut une moue puis laissa traîner son regard sur l'horizon et observant simplement le ciel bleu et dégagé. Il ferma les yeux lorsqu'il se rendit compte qu'il connaissait le nombre de litres d'eau en suspension dans un périmètre de dix kilomètres autour de lui. Ainsi que la pression de l'air et l'humidité actuelle. Il se concentra sur... strictement rien, ça lui permettait de se détendre.
Franchissant les luxueuses terrasses, il atteignit la baie d'atterrissage de l'immeuble où il héla un droïde-taxi qui interrompit sa course dans le firmament pour venir se glisser tout près de lui. Il sauta dedans et murmura quelques mots au chauffeur. Alors que le taxi s'élevait de nouveau dans le réseau saturé des voies de communication, Hadory activa son comlink qui se mit aussitôt à sonner : « Qui est-ce ? demanda une voix.
- Ne serait-ce pas plutôt à moi de vous le demander ? fit Hadory.
- Oh, bien sûr, Hadory ?
- Maître Doj'Akem. Le Conseil a statué ?
- Pas encore, murmura le Maître Jedi sur un ton de confidence. Ils essayent de déterminer tes motivations.
- J'espère qu'ils ne vont pas se leurrer à leur sujets.
- Je sens encore beaucoup de confusion en toi, Hadory.
- Même mon psy ne s'en sort plus.
- Tu vois un psychologue ? s'étonna Maître Doj'Akem.
- Depuis que je ne fais plus partie officiellement de l'Ordre, oui. Elle m'a diagnostiqué une structure autistique à tendance paranoïaque, vous vous rendez compte ? ça ne m'a pas réellement inspiré confiance, de prime abord.
- Je le conçois, marmonna Maître Doj'Akem, pris de court.
- Elle croit que la Force est un concept abstrait sur lequel l'esprit n'a pas prise. Un peu comme l'inconscient. Ce qui ferait des Jedi une bande de névrosés. Ou d'autistes, mais ce n'est pas exactement compatible.
- Je ne pense pas que ta psychologue soit la plus à même de théoriser la Force, tu sais.
- C'est peut-être parce que nous nous contentons de la théoriser que nous finissons irrémédiablement par tourner en rond, répliqua Hadory.
- Ce ne sont pas des ronds, Hadory, ce sont des cycles. La vie elle-même est cyclique, elle passe de vie à trépas, puis à la vie à nouveau.
- Alors pourquoi ne nous contentons-nous pas de vivre la Force ?
- Tu crois vraiment à ce que t'as dit cette psychologue, demanda le Maître Jedi.
- Ce n'est pas la première à m'avoir traité de fou, répliqua Hadory avec une légère amertume.
- Ton cas est plus particulier que la simple folie.
- Je ne suis pas un cas, Maître. »
Et Hadory raccrocha. Il ne tirait pas vraiment de la fierté d'avoir raccroché au nez d'un Maître. Doj'Akem était suffisamment laxiste sur ce genre de procédé pour le lui pardonner. Il n'en aurait pas fait de même s'il s'était s'agit de Maître Skywalker, mais pourquoi donc Skywalker l'aurait-il appelé, si ce n'est pour lui signifier sa fin imminente ? C'était juste qu'il se demandait si le Maître n'avait pas raison. Et au milieu de sa thérapie, le doute, ce n'était pas la meilleure façon de progresser, d'autant qu'il avait une séance le jour-même.
Jour 0 : Emission.
Emission.

« Retour à notre émission où nos vaillants chasseurs de primes se préparent pour l'entrée en action. Nous vous rappelons que vous pouvez toujours parier sur les chances de survie des différents protagonistes en appelant au numéro qui apparaît en bas de l'écran. [ un numéro apparaît effectivement ] A votre place, je ne parierai pas sur le Mandalorien, il est vraiment coriace. Par contre, la petite Bisai me paraît un peu trop casse-cou...
« Vous êtes prêts ? L'assaut est lancé !
[ Une petite cour circulaire, autour d'une fontaine. Plusieurs speeders y sont garés tranquillement. Soudainement, l'image s'emplit de flammes alors qu'un après l'autre, les speeders volent en éclat. Pause. La caméra zoome sur une grenade, précisant qu'elle est de type « fumigène ». L'action reprend alors que l'engin explose dans l'arche qui menait jusqu'à la porte principale de la demeure de Gort. Aussitôt après la détonation et le gaz qui forme à présent un nuage opaque, l'espace s'emplit de tirs de blasters des soldats de Ma'iori, fouillant en de longues salves le fumigène. L'alarme sonne, des alcôves s'ouvrent pour laisser sortir les droïdes de renfort. Pause. Rotation. A l'arrière de la maison, Dolf retire son voile de camouflage, désactive les chausses électromagnétiques qui lui ont permis de marcher sur le mur de l'enceinte extérieure et se glisse sur les dalles jusqu'aux chemins couverts. Là, il s'agenouille devant une des plaques de pierre au sol et la soulève. Dessous, ce n'est pas des insectes qu'il trouve, mais un fagot de câblages en tout genre. Il y branche sa console qu'il portait en bandoulière et la connecte sur un dérivateur qu'il installe rapidement, le tout rythmé par les explosions venant plein est. Les contre-mesures, il les évite avec talent. Il n'a pas réellement besoin de pirater, il a le mot de passe et se branche sur un compte temporaire qu'il falsifie. Grâce à ses accès privilégiés, il annule l'ordre de lancement des droïdes et toutes les tourelles offensives. ]
[ Gros plan sur Bisai, avec un énorme canon à répétition entre les mains, ouvrant bravement le feu à l'aveuglette à travers l'épais nuage de fumigène, lançant des grenades en estimant à l'à peu près. Elle n'a même pas l'air de savoir que de l'autre côté, il ne reste plus qu'un ou deux opposants, les autres s'étant dispersés sous le déluge de tirs, lorsque les droïdekas s'étaient à nouveau roulés en boule de métal. La façade est marquée de plusieurs cratères béants laissant voir des intérieurs plutôt cossus, mais un brin enterré sous la poussière projetée par les explosions. Le Bothan avance à couvert, se glisse dans les couloirs tout de bois et de bambou, sur les tapis tissés à la main par de vieilles grand-mères sans doute unijambistes et qui prennent des teintes roussies quand le vent venant de la façade est claque. Il annonce à sa manche : « étape 1, achevé ». Bisai lève le camp, sabote le canon qu'elle laisse derrière elle, sa silhouette - qui en laisse plus d'un rêveur - déjà bien bardée d'armes suffisamment variées pour représenter un panel de la diversité de la galaxie en matière de mise à mort. Elle s'élance vers le grand hall. Son but est avant tout de mettre le boxon et de prendre le garage personnel de Gort. ]
[ Explosions. La caméra passe alors en subjective, laissant au spectateur l'avantage d'avoir une idée de ce que voit Bisai en ce moment même. Beaucoup de fumée. Il semblerait que les boiseries soient en train de prendre feu, à force d'assaut à la grenade incendiaire. Un rire retentit clairement, sans doute celui de la Zeltronne, dont les traits lumineux partent dans tous les sens. A force d'avance aussi exposé, elle finit par être repérée et repoussée jusque dans une pièce. Elle grogne, il ne lui reste plus assez de grenades. Un plan sur son visage, rapide. Ses yeux commencent à piquer à cause des flammes et ses narines lui envoient l'odeur de bois en combustion. Elle jette un regard à la cloison, sourit et y lance une bonne salve de son arme avant de bondir à travers, son rire reprenant.]
[ Dolf sourit lui aussi. Devant lui, la porte en bambou est à moitié déchirée et il reconnaît sur le mur d'en face les broderies du séjour. Il ne veut brusquer personne, alors il envoie d'abord une grenade flash à l'intérieur. Il y a un cri étouffé et il saute à l'intérieur. Une des filles, prostrée contre sa mère. Les deux doivent avoir les oreilles qui sifflent et du blanc flouté plein les yeux. Il ne voit pas la plus jeune soeur, mais elle doit être dans le coin, et le père aussi. Il avance et repère un pan de mur en bambou qu'il ne reconnaît pas sur le plan. Une cloison secrète dans ce qui devait être une armoire à l'ancienne taillée dans le bois d'un arbre varrel'donnien. Dolf s'y engouffre et la caméra le suit. Le plafond est bas, le Bothan avance penché en avant, jusqu'à ce que le passage s'élargisse, ondulant et descendant toujours plus bas. Les échos des tirs, plus haut, se font plus distanciés. Au bout d'une coudée, il trouve Gort, pris d'une quinte de toux due à la fumée. Un tir part et Dolf hoquète et s'appuie au mur derrière lui, tandis que le caméraman s'écroule sous un tir. ]
[ Jingle et retour plateau ]
« Quel retournement de situation ! Qu'est-il arrivé à Dolf ? Est-il mort ou blessé ? Les parieurs qui ont misé sur lui vont-il remporté un joli pactole ? Pour les abonnés, vous pouvez directement basculer sur le canal privé et voir la suite des mésaventures de Dolf, pour les autres, il faudra attendre un peu, après la publicité ! »
[ Jingle ]
Jour 0 : Vraie Vie.
Vraie Vie.

[ On entend des échos lointains. Le rappel des paris et des différentes cotes, émises par un zeppelin automatisé qui décrit des cercles dans les airs. ]

« Radias ? »
Les mains en porte-voix, Bakyn s'arrêta un instant de crier et leva les yeux vers la forme oblong qui crachait les mêmes paroles en boucle. Il s'y entendait à peine. Cela faisait presque une heure qu'il marchait parmi les larges pans de murs effondrés, comme un champ de dévastation en plein coeur de la cité. Il était à présent sûr d'avoir rater le début de Daily Oblivion. Le fait que l'on rappelle avec tant d'insistance les cotes des différents mercenaires devait signifier quelque chose. « Oh bon sang, si je loupe un bon pari, je le tue » marmonna-t-il pour lui-même. Le ciel grisâtre semblait approuver, détournant le regard du gouffre de permabéton érodé comme s'il donnait sa bénédiction et l'assurance qu'il ne dirait rien.
« Radias bordel ! »
Il y avait beaucoup de décombres par ici. Les bâtiments de tout un quartier avaient été démolis dans la précipitation par la municipalité, afin d'éviter qu'il soit à nouveau empli de réfugiés et autres squatteurs. Sauf qu'à présent, les sans-abris venaient dormir dans les restes, les morceaux de tôle pliés par le souffle de l'explosion, les pans entiers de murs couchés en toiture de misère et les anciennes fondations. Ce n'était pas vraiment un endroit où il faisait bon vivre et Bakyn venait souvent glisser la main dans l'intérieur de son manteau, pour presser la garde rassurante de son pistoblaster tout en guettant les mouvements erratiques dans l'horizon désolé.
« Comme des rats dans les murs » cita Bakyn, en enjambant ce qui avait sans doute été une baignoire à l'ancienne, en fonte, courbée, avec des enluminures gravées tout le long du rebord. On eût dit parfois un musée. Bakyn laissait son regard parcourir les soubassements de cet enfer effondré et apercevait par instant des antiquités, comme des fantômes du passé, de petites sphères où le temps s'était arrêté pour préserver une beauté que l'homme avait pris sur lui de détruire.
Là, il voyait une statue d'un bronze xeno, les couleurs chaudes se nuançant en flammes cuivrées. Là, il remarquait le pied d'une colonne, dans des styles plein de circonvolutions complexes, de spirales désordonnées se repliant sur elles-mêmes. Comment avait-on pu en arriver au point que tout ceci fut enterré dans ce terrier ?
C'était sans doute l'air du temps qui voulait cela. Les choses allaient parfois trop vite et Bakyn se rendait bien compte qu'il faisait parti, au même titre que Radias qu'il quêtait avec insistance, de toute une branche de la population qui ne suivaient plus le mouvement. En fait, il était un peu comme ces objets, là, ces petits trésors du passé qui brillaient sous la poussière. Il était juste un petit rappel ce qui avait été, tout juste bon à remplir quelques menus boulots dans le nouveau monde, celui qui parlait, agissait et réagissait avec un temps d'avance.
« Radias ! » cria-t-il à nouveau, avec un peu plus de coeur. « Quand c'est que tu vas sortir de là ? » Une main s'éleva d'un ensemble terne et s'agita légèrement. Elle était noueuse et bandée. Bakyn soupira et courut vers les cinq doigts qui s'ébranlaient. Il s'en saisit et tira sans hésiter, dégageant tout un homme à peine plus grand que lui, avec un visage fermé et poussiéreux, des lèvres serrées. Bakyn connaissait cette expression. Il tenta de sourire à son vieil ami, sans la conviction qui allait de paire avec des retrouvailles. « Allons boire pour te dénouer la voix. »

[ Une magnifique Twi'lek traverse l'écran, vêtue si sobrement qu'il ne reste plus grand-chose à imaginer des derniers secrets de sa silhouette. Sauf qu'une fois qu'elle s'arrête face à l'écran, on remarque, alors qu'elle sourit, une dentition horrible. « Si tous les moyens sont bons pour séduire, n'en négligez aucun ! » Et une pâte à dent apparaît à l'écran, accompagné du sourire de la Twi'lek, qui blanchit à vue d'oeil.]

Pas loin, il y avait une espèce d'étroit snack où les gens ne restaient pas. Ils étaient juste là pour lancer des pièces sur le comptoir élimé et permettre à l'établissement de ne pas fermer ses portes. C'était a priori ce qu'avait fait Baryn, alors que Radias était passé par les toilettes se nettoyer le visage. On leur apporta deux tasses fumantes, que Baryn paya. « Salya ne veut pas que tu trempes dans ce genre de trucs et ça ne sert à rien d'aller t'enterrer pour effacer l'ardoise, Radias, il suffit de ne pas verser dans la magouille une fois de plus.
- Tu dis ça comme si c'était facile. Et Salya aussi. Mais elle croit que les crédits vont tomber tout seuls ?
- Elle dit juste qu'il y a d'autres moyens d'en avoir, reprit Baryn, doucement.
- Si elle t'a envoyé pour me faire la morale, ce n'était vraiment pas la peine. - Radias marqua une pause, regardant ses mains avec insistance. - Je peux pas rentrer maintenant, tu sais ? Tu sais pas où je pourrais crécher, le temps que ça se tasse un peu ?
- Elle ne va pas te hurler dessus, le réconforta Baryn. Radias, elle t'aime, tu devrais aller la retrouver.
- J'ai pas mal merdé, ce coup-ci, disons. Je pense pas rentrer avant un petit moment, tu n'auras qu'à trouver un bobard qu'elle sera prête à gober, d'accord ? Et prendre soin d'elle, le temps que ça se calme, et je reviens.
- Radias, mais qu'est-ce que tu as encore fait ? soupira Baryn, avant de décider qu'il n'avait pas tant envie de savoir et d'ajouter : « Bon, écoute, je sais où tu pourrais te poser. Je préfère que ce soit moi qui te loge, cette fois, plutôt que d'avoir à te retrouver à nouveau dans le sous-sol.
- Ca me va, tu connais quelqu'un qui accueille pour quelques pièces ?
- Heureusement, mec, heureusement pour toi. » Radias hocha la tête sans rien ajouter, levant la tête un poste tridi qui diffusait des silhouettes bleutées dans l'air vicié du snack. Son regard vagabonda de l'hologramme jusqu'aux visages perchés sur les tabourets du comptoir. Et il eut la désagréable surprise d'en rencontrer un qui l'observait avec la fixité perplexe de celui qui fouille les recoins empoussiérés de sa mémoire. Radias serra instinctivement la crosse du pistoblaster sous le revers de sa veste, un geste qui n'échappa pas à Baryn, qui hasarda un coup d'oeil par dessus son épaule. « Qu'est-ce qu'il y a ?
- On nous regarde bizarre au fond. Prépare-toi.
- On ferait mieux de sortir maintenant.
- Ca pourrait être un piège. » Le type s'était levé, agitant un index dans les airs comme s'il tenait enfin la réponse. Les muscles de Radias se bandèrent en le voyant approcher, ses doigts serrèrent plus vigoureusement le blaster caché. L'homme s'arrêta au niveau des deux compères et lança d'une voix forte, afin d'être entendu de tous : « Eh, mec, tu s'rais pas un des mercenaires de Daily Oblivion ? »
Radias et Baryn restèrent bouche bée.