|
1ère partie
Et voilà, je suis encore en train de courir. Mais pourquoi toutes mes missions se terminaient-elles par des courses endiablées ?
Celle-ci aurait du être simple pourtant, un Imperial à tuer, normalement protégé que par quelques gardes. Et voilà que je me retrouve avec toute une troupe de Stormtroopers aux fesses. Je les entends à quelques dizaines de mètres derrière moi, j’entends leurs bottes martelées le sol. Vu à quelle vitesse ils avaient réagi, il était certain qu’il y avait quelques uns de mes frères parmi eux. Ce qui est d’autant plus troublant, vu le peu de Clones qu’il reste à l’Empire. Bizarre toutes ces coïncidences, fort à parier que j’ai été trahi. Bon, en tout cas ce n’est pas vraiment le moment de penser à tout ça. Je réfléchirais à débusquer les traitres plus tard. Je dois me concentrer avant tout sur ma fuite. Mon vaisseau n’est pas tout proche, si je veux échapper à mes poursuivants il va me falloir ruser. Réfléchissons, je suis dans une forêt que je ne connais quasiment pas et mon plan d’origine n’est plus réalisable. Et oui, faut que je me rende à l’évidence, voler un speeder bike de l’Empire pour rejoindre mon vaisseaux me parait compromis. Je continu de courir sur quelques mètres et m’arrête à bout de souffle. Les Impériaux n’ont pas encore réussi à rattraper leur retard sur moi, mais ça ne va surement pas tarder. Je n’ai pas trop le choix il va falloir combattre un tant soit peu pour diminuer le nombre de poursuivants. Je regarde autour de moi et vois un arbre abattu à quelques pas sur ma droite. Parfait, voila qui va me permettre de m’abriter un peu. Je rejoins l’arbre et me mets en position de tir. J’ajuste la lunette de mon fusil Blaster DTL-20A et bang, je tire deux coups. J’attends quelques secondes et j’entends un cri étouffé suivi d’ordres diverses que je ne comprends pas à cause de la distance. D’après mon expérience, les survivants ont du se mettre à couvert et essaient certainement de me localiser. Bon, j’ai deux solutions : soit je fonce dans le tas et espère en tuer un maximum avant de me faire liquider, soit je trouve un plan où c’est eux qui crèvent tous et moi qui reste en vie. Je dois avouer que la deuxième solution me plait davantage. Bon sang, c’était quand même plus simple sous l’Ancienne République, une petite guerre où on ne faisait qu’obéir aux ordres. Des Jedi sur qui on pouvait compter. Je donnerais cher pour que le général Lornan soit encore à mes cotés, il me serait drôlement utile aujourd’hui. Mais non, je peux très bien m’en sortir tout seul. Il suffit juste que je cesse de laisser mon esprit vagabondé et que j’applique ce que j’ai appris. Allez go ! Je me relève de ma planque, en tirant quelques rafales pour les forcer à ne pas se mettre à ma poursuite tout de suite, et m’élance de nouveau dans cette jungle. Tout se ressemble, pas très facile de savoir dans quelle direction aller. J’entends de nouveau les Storms courir derrière moi et quelques instants après j’entends une très puissante explosion. Mon piège a fonctionné. Ils ne m’ont pas l’air très futé ces soldats de l’Empire, jamais un clone de la grande armée de la République ne se serait laissé prendre dans un piège aussi flagrant. Comment n’ont-ils pas vu les explosifs que j’avais laissés près du tronc d’arbre ? Ha je vous jure, tout se perd, même les enseignements militaire de base. Profitant de la panique qui semble s’installer chez mes poursuivants, je m’arrange pour disparaître de leur champ de vision et me poste tranquillement dans un des arbres les plus touffues. Maintenant les Stormtroopers ne sont plus que huit, je devrais réussir à m’en débarrasser et rejoindre mon vaisseau sans trop de casse. Réalisant qu’ils ne m’entendaient plus courir, les soldats s’étaient groupés au centre d’une petite clairière non loin du lieu de l’explosion. Muet comme des Gairk Ansonien, mais beaucoup moins dangereux, ils cherchaient désespérément à me localiser. De là où je me trouvais, je pouvais facilement en éliminer trois ou quatre sans qu’ils aient le temps de réagir, alors croyez moi, je ne vais certainement pas m’en privé. M’étirant un peu plus le long de ma branche, je me mis en position de tir. Un premier tir élimine le soldat le plus sur la droite. Un deuxième élimine celui du milieu. Un troisième celui le plus à gauche. Un quatrième n’élimine …… personne. Les autres ont réagi un peu plus vite que je ne l’avais supposé. Dommage, encore cinq à se débarrasser. Un petit conseil, quand vous avez réussi à faire paniquer vos adversaires, ne pas attendre qu’ils se reprennent. Foncez dans le tas. Sautant agilement de ma branche, je m’élance vers le plus proche de ma position. Sans lui laissé le temps de réaliser ma présence, je lui mets trois tirs de mon Blaster DL-22 en pleine poitrine. Plus que quatre. Ajustant ma prise sur mon arme, je mets en joue un autre Storm et l’abat d’un tir dans le cou entre les jointures de son armure. Plus que trois. Ca y’est les trois survivants ont réalisé ma présence parmi eux et m’ont pris pour cible. Je me jette au sol pour éviter la pluie de tir qui me tombe dessus et essaye de trouver une position moins exposé. Bon sang, combattre une escouade ennemie dans une forêt ce n’est pas forcement le mieux. Réalisant que je ne pourrais jamais me cacher et riposter, la seul solution qu’il me reste est le corps à corps. Les empêcher à tout prix d’utiliser leur Blaster. Saisissant mes deux vibro dagues, je me jette sur l’un d’entre eux, me positionnant de manière à ce que son corps me protège des deux autres. Les Stormtroopers sont des combattants aguerris, entrainés à tous types de combats, mais face à un ancien commandant ARC ils ne font pas le poids. Entrainant mon adversaire au sol, je lui plante une de mes dagues dans l’aisselle gauche, juste à l’endroit ou il n’y a pas d’armure. Ma main droite étant désormais libre, j’attrape son Blaster DC-15 et lui décoche deux tirs dans sa visière en T. Me servant de son corps inerte comme d’un bouclier, je me relève et me dirige vers les deux survivants. Dès que je suis assez prêt, je lance le corps inutile sur un des deux Storms, et me précipite sur l’autre. Celui-ci essaye tant bien que mal de me mettre en joue, mais à cette distance c’est cause perdu. Plus rapide que lui, je le saisi à bras le corps et lui plante ma deuxième dague dans la nuque, l’enfonçant le plus profondément possible. Dégageant mon arme de la carcasse, je me retourna juste à temps pour voir mon dernier adversaire réussir à se dégager du cadavre de son compagnon. Ayant perdu son Blaster, il ne lui restait pas d’autre choix que de m’affronter avec sa vibro-lame. Le pauvre, le voila dans mon élément : le combat à arme blanche. Durant mon entrainement sur Kamino, ce fut mon domaine de prédilection. Rien de plus plaisant que de vaincre un adversaire après un combat rapproché avec des lames, sentir son sang sur sa peau juste après l’avoir transpercé de son arme. Il s’avance, doucement, essayant d’analyser mes éventuels mouvements. Mais dommage pour lui, parce que je ne bouge pas. Je l’attends. Sans un geste, sans un rictus, je le laisse venir au plus près, je le laisse venir à la rencontre de son bourreau. Juste au moment où il envisage de passer à l’attaque, je m’élance, l’obligeant à se mettre en garde. Nos deux lames s’entrechoquent dans un cri de métal. Poussant de toutes mes forces, je l’oblige à reculer contre l’arbre le plus proche dont le choc lui arracha un cri de douleur. Légèrement déséquilibré, le soldat perdit quelques secondes à vouloir se ressaisir et il ne le put jamais. Ma lame était déjà plantée dans son flan. La douleur lui fit lâcher son arme, et de ma main libre je le jeta au sol. Je dégaine mon Blaster et m’approche de lui. Lui arrachant son casque, je pus enfin entreprendre d’avoir les réponses à mes questions. - « Alors, ça va ? pas trop mal ? » Le pauvre Stormtrooper ne put que cracher une gerbe de sang, ma lame avait surement traversé un poumon. - « Oh, mais tu sais qu’il va te falloir faire un effort pour parler. J’ai plein de question et je veux des réponses » - « Crève …, bâtard de clone » - « Oh que c’est vilaine de me dire ça, pour la peine » Pour punir cette ordure, je lui démoli le genou droite d’un tir. Pendant qu’il poussait des hurlements de Gamorréen, je pris appui sur la blessure pour continuer à l’interroger. - « Alors, tu vois ce qu’il va t’arriver si tu ne coopère pas ? il te reste encore plusieurs membres et organes intactes. Tu ne voudrais quand même pas que je m’occupe de chacun d’entre eux comme ca ? Non, ne te donne pas la peine de répondre à ça. Garde tes forces pour la suite. Bon, comment ça se fait que vous étiez aussi nombreux pour protéger cet Impérial ? » - « On t’attendait … on savait qu’un tueur allait venir. » - « Oui, ça je l’avais compris tout seul. Qui vous a prévenu ? » - « Un abruti de rebelle, comme toi. » - « Oh non, t’étais bien parti et voila que tu recommence. C’est pas bien, va falloir que je te punisse encore. » Et bang, la deuxième jambe subit le même sort que la première. En voila un qui ne sera pas prêt de courir avant longtemps. De toute façon, quand j’en aurais fini il pourra même plus respirer, donc. - « Arghh, non arrête je vais parler je te le jure. L’Empire a de nombreux espions dans vos rangs et un d’entre eux nous à prévenu que le gouverneur local de cette planète était une de vos prochaines cibles. » - « Qui ? Quel est son nom ? » - « Je ne sais pas, je te jure que je ne le sais pas. Je ne suis pas assez haut gradé pour ça. Il faudrait que tu demande au gouverneur, lui il le sait. » - « Ha oui, et comment je fais abruti. Il est mort. Recommence pas à te foutre de moi. » - « Non, non. Il n’est pas mort. Celui que tu as tué n’était qu’un appât. Le vrai est planqué quelque part dans le palais. » - « Oh comme c’est futé de sa part. L’enflure m’a bien eu. Bon, maintenant tu vas continuer d’être un gentil enfant et me dire comment je peux pénétrer dans le palais et en ressortir vivant ? » - « Tu pourras jamais faire ça. C’est impossible, on est trop nombreux. Un pauvre clone tout seul ne pourra même pas trouver l’entrer. » Sans le prévenir, je lui tira une décharge dans l’épaule droite et lui planta ma vibro dague dans la main du même bras. Ses cris de douleur résonnaient dans toute la forêt. - « Alors, j’ai l’impression que tu commence à prendre gout à mon petit traitement. Méfis toi, tu n’as bientôt plus de membres. Le reste risque d’être encore plus douloureux. Alors, on reprend. Comment puis-je faire ? » - « Seul …. un Stormtrooper peut… entrer. Prends un…. de nos uniformes et tu pourras au moins rentrer. Pour …. ressortir, tu devras te débrouiller tout seul. » - « Ouais, ça rejoint ce que je pensais faire. Maintenant tu vas me donner tous tes codes d’accès. » - « Tiens, ….. ils sont tous là. » Je pris la data carte qu’il me tendait et m’éloigna un petit peu pour la lire. Le pauvre avait l’air de retrouver l’espoir de survivre quand il me vit m’éloigné. Dommage, l’espoir est souvent mauvais conseiller. Je revins vers lui de quelques pas et mis fin à ses souffrances d’un tir en pleine tête. Je n’avais pas appris la pitié pendant mon entrainement et aujourd’hui on était toujours en guerre. |
|