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Il fait noir, il fait froid, j’ai mal.

Où suis-je ?

Je ne me rappel que de l’explosion sur Korana alors que j’essayais de rejoindre le hangar et ensuite plus rien le trou total.

Serais-je mort ?

Non, les Maitres disaient toujours que quand on rejoignait la Force on ne ressentait plus de douleurs et là, ma douleur est horrible.

Il fait noir, j’ai froid, je n’arrive pas à ouvrir mon œil droit, j’ai mal. Tellement mal que je n’arrive pas à me concentrer pour utiliser le Force, et comme je ne peux pas utiliser la Force je ne peux pas calmer la douleur. Ironique non ?

Il fait froid et j’ai trop mal pour réfléchir, j’ai trop mal pour rester conscient. Au secours, j’ai peur ……





La douleur est trop forte pour que je reste conscient et elle est aussi trop forte pour que je reste inconscient. Depuis combien de temps me suis-je évanoui ?

Impossible à dire, tout est noir ici. Ma tête me lance un peu moins que tout à l’heure, je suis un peu plus réactif. Je me rends compte que je suis étendu sur un sol de pierre, les chevilles et les poignées attaché et maintenu au sol. Je ne peux que me redresser légèrement et je suis obligé de rester à genoux à cause de mes liens.

Où suis-je ?

Aucun indice ne me permet d’identifier le type de pièce où je me trouve et je suis encore trop faible pour réussir à utiliser la Force pour me libérer. Je n’ai plus qu’à attendre, quelqu’un va bien venir.

Un bruit, une lumière qui apparaît loin au dessus de moi. La pièce doit être immense pour que le plafond soit si haut. J’ignore ce qu’il se passe mais j’entends un léger clapotis d’eau. Le bruit grossit, il devient énorme.

Oh non, par la Force, pas ça.

Ce n’est pas un clapotis d’eau, la pièce entière est en train de se remplir. On veut me noyer !
L’eau m’arrive déjà au niveau de la taille, la pièce ne doit pas être si grande que ça. Ça continu de monter, j’ai beau essayé de me libérer les chaines sont trop solides je ne peux pas me dégager. Oh non, par la Force, pourquoi me fait-on ça ?

Au secours, l’eau atteint mon cou désormais.
Au secours, j’ignore si je cris ou si je ne fais que le penser, l’écoulement de l’eau est trop bruyant.
Au secours, Maitre Caine venez m’aider. A l’aide par pitié……..





Je reviens à moi en sursaut sur le sol glacé. Je grelote, transi de froid dans mes vêtements trempés mais au moins je suis toujours en vie. J’ignore qui sont ceux qui me retiennent et à quels jeux ils jouent mais s’ils croient me briser ils se trompent. Je suis un Jedi, certes un Padawan mais mon Maitre ma bien formé et je ne céderais pas à la peur. Le noir est toujours aussi total autour de moi mais mon bain forcé, ou alors la sensation délicieuse de noyade, m’a quelque peu réveillé.

Je réalise que mon œil droit est mort et que c’est pour ça que je n’arrive pas à l’ouvrir, surement une conséquence de l’explosion sur Korana. Malheureusement je suis toujours trop faible pour utiliser la Force pour me libérer mais je peux au moins ressentir les choses plus précisément, je suis dans une sorte de silo d’environ cinq mètres de large et d’une hauteur d’environ quinze mètres. Même en pleine possession de mes moyens, il me serait quasiment impossible de m’enfuir.

Il faut que je me repose et que je reprenne des forces, c’est la seul solution si je veux m’en sortir. Espérons qu’ils me laisseront un peu tranquille. Je m’installe du mieux que je peux malgré mes liens et essaie de méditer pour régénérer mes forces, comme Maitre Caine me l’a apprit.

Malédiction, à croire qu’ils connaissent vraiment bien les usages des Jedi. A peine je ferme les yeux, que j’entends des trappes qui s’ouvrent dans les murs. Je me redresse légèrement près au pire et je m’écroule de nouveaux, foudroyé par la lumière aveuglante qui vient d’être allumé. Les rayons lumineux sont tellement puissants, qu’ils transpercent mon cerveau liquéfiant toutes volontés de mon esprit.

C’est horrible, même à travers le tissu mort qui recouvre désormais mon œil droit, je ressens la douleur dut à la lumière.

- HA…… arrêtez, par pitié. A l’aide, j’ai mal ……. Au secours….. Quelqu’un ……. Au secours Maitre Caine à l’aide

Mais non, malgré mes cris personnes ne vient. Je reste là étendu dans un angle bizarre sur le sol mouillé, grelotant de froid et me tordant de douleur, ne pouvant pas couvrir ma vue de mes mains. J’hurle aussi fort que je le peux mais ça ne change rien, personne ne vient pour me tendre la main, la lumière ne s’éteint pas. J’hurle, jusqu’à ce que je m’évanouisse de nouveaux.





Et voila, encore une fois je reviens à moi dans cette prison glaciale et silencieuse. Maitre Caine, vous aviez promis de toujours être là pour moi mais vous n’intervenez pas. Non je ne peux pas croire que vous m’ayez menti.

Pourquoi ne répondez vous pas à mes appels ?

Ho non, les monstres ils rallument les lumières. C’est horrible j’ai l’impression qu’elles sont encore plus forte.

Mais qu’est ce qu’ils cherchent ?
Pourquoi ne pas me tuer, tout simplement ?

Je ne tiens plus, je sens que je retombe dans les limbes. La douleur est trop grande pour que je reste conscient, tant mieux au moins inconscient je n’ai plus mal.

Quoi ? Non pas ça !

En plus de la lumière, ils inondent de nouveau la salle. Mais pourquoi ? Je ne comprends ce qu’ils veulent. L’eau m’arrive à hauteur de taille, je vais encore bientôt profiter de la torpeur de la noyade. C’est encore plus horrible quand on sait ce qu’on va ressentir.

Mais non, ils ont l’air de changer d’avis. Ils éteignent les arrivées d’eau, et quelle chance, ils éteignent aussi les lumières. Je me retrouve de nouveaux dans le noir complet, avec de l’eau glacé jusqu’à la moitié du corps.

Que faire à part attendre et voir ce qu’ils me réservent par la suite ?

J’essais de me concentrer sur la Force de nouveaux, mais il n’y a rien à faire je suis trop faible pour bien l’utiliser. Alors j’essais de communiquer, peut être qu’il ne s’agit que d’un malentendu.

- Il y a quelqu’un ? S’il vous plait, répondez-moi !

Silence total, aucune réponse.

- Que me voulez vous ? Répondez, c’est peut être une erreur !

Toujours rien, mes tortionnaires ne semblent pas vouloir être loquace. Rien ne sert de continuer à me fatiguer et de crier, je n’ai plus qu’à attendre de nouveaux. Un temps incertain passe, pendant lequel le froid glaciale de l’eau engourdi mes membres. Mon esprit s’échappe quelque peu de cette salle de torture et replonge dans le passé. Je revois les bons moments de mon entrainement, quand l’Ordre était encore intact. Je revois les moments de connivence avec Maitre Caine, normalement les Maitres ne doivent pas s’attacher à leur Padawan mais je me plais à croire que mon Maitre m’aimait comme un père.

Alors pourquoi ne vient-il pas me sauver, s’il se prenait pour mon père ?

Non je ne dois pas penser ça, s’il n’est pas là c’est qu’il doit avoir une bonne raison. Peut être que lui aussi à des ennuies, il n’a peut être pas survécu à Korana. Peut être qu’il est mort pendant son combat contre Vador. Je ne peux pas le savoir, je ne peux pas le percevoir dans la Force je suis trop faible. Il m’a toujours promit d’être là pour moi, que tant qu’il sera à mes cotés il ne m’arrivera rien. Il faut que je sois fort, digne de lui et de son entrainement. Ils ne briseront pas :

Il n'y a pas d'émotion, il y a la paix.

Il n'y a pas d'ignorance, il y a la connaissance.

Il n'y a pas de passion, il y a la sérénité.

Il n'y a pas de chaos, il y a l'harmonie.

Il n'y a pas de mort, il y a la Force.


Le code Jedi est censé nous aider à nous concentrer dans les moments difficiles, mais Maitre Caine utilisait souvent l’ancien code, d’avant Odan-Urr :

Émotion, néanmoins paix.

Ignorance, néanmoins connaissance.

Passion, néanmoins sérénité.

Chaos, néanmoins harmonie.

Mort, néanmoins la Force.


Celui-ci ne renie rien, il admet d’autres possibilités. Maitre Caine le trouvait plus réaliste et plus en phase avec le vrai monde.
J’essais de me concentrer dessus afin d’oublier le froid et la douleur, et d’une certaine manière ça marche.

Un bruit dans les hauteurs, je vois une lumière très faible. J’ignore ce qu’on me réserve encore mais je vois mal comment ça pourrait être pire que précédemment. La lumière semble se rapprocher de moi, elle est très faible et ne semble pas stable. Plus elle descend et plus je ressens une sensation bizarre …. Oui je ressens de la peur en la regardant. Mon corps semble comprendre ce que mon esprit ne peut pas. Et soudain, je réalise pourquoi la lumière ne me semble pas stable, ce n’est pas une lumière : c’est une torche au plasma.

Oh par la Force, voilà pourquoi ils n’ont pas inondé la salle totalement cette fois, ils veulent m’électrocuté. Ils ont donc trouvé encore pire que tout ce qu’ils m’ont fait endurer. Je tire de toutes mes forces sur les chaines qui me retiennent et j’essais d’appeler à l’aide la Force mais rien ni fait. Je ne peux pas me libérer, je ne peux que regarder l’objet de ma future douleur se rapprocher.

- Au secours …… Quelqu’un, n’importe qui …… A l’aide, à moi Maitre Caine par pitié aidez-moi.

Mais non, toujours personne pour m’aider, personne pour répondre à mes appels. La torche n’est plus qu’à quelques centimètres de l’eau, dans quelques secondes ….. Non je n’ose imaginer ce que je vais ressentir. C’a y est, malgré ce que prétendait les Maitres de l’Ordre la peur existe. Je peux le certifier, parce que je la ressens. Une peur telle, que plus rien d’autre n’a d’importance. Tout ce qui m’entoure ou tout ce que j’ai connu pourrait bien disparaître que ça me serais égale. Tout ce que je veux, c’est que la peur s’évanouisse aussi vite qu’elle est venu.

Mais non, elle ne disparaît pas. Au contraire, elle ne fait que s’accentuer. Au moment ou la torche touche l’eau de quelques millimètres, elle est à son paroxysme. Je vois l’électricité qui crépite au contacte de l’eau quelques millisecondes avant de ressentir la douleur. Non pas la douleur, ce terme n’est pas assez fort pour exprimer ce que je ressens. Cette sensation, ou tout votre être préférait mourir plutôt que de ressentir ….. cette chose. Il n’y aucun mot pour définir ça. Beaucoup de gens ayant connu la guerre prétendaient qu’il y avait un degré de douleur ou on ne ressentit plus la souffrance, que ce qu’on ressentait était tel que notre système nerveux ne pouvait l’interpréter.

Et bien voilà ce que je ressens.

Mon corps entier est parcouru de spasmes si violents, que j’attends le moment ou mes membres se sectionneront à force de tirer sur les liens. La sensation est si atroce que je me mis à haïr tout les êtres que je connais, tous ceux qui ne répondaient pas à mes appels. Tous mes proches et même tous les êtres que je n’avais jamais vu. Et même, celui que je considérais comme un père, celui qui m’avait tout appris : Maitre Caine.

- Je vous hais mon Maitre, parce que vous n’êtes pas là pour m’aider, je vous hais parce que vous m’avez abandonné. Si je m’en sors, je promets de me venger.

Cette sensation de haine, toute nouvelle pour moi, ne fit que s’amplifier, tout le long du supplice électrique. Tout se que je pouvais ressentir était transcendé par ce sentiment. Rien ne pouvait me le faire oublier, des barrières invisibles cédèrent dans mon subconscient et je sentis monté en moi un pouvoir nouveau. Puis plus rien ……. Le noir de nouveau et le silence. Et je sombre encore dans l’inconscient.





Je ne peux plus bouger.

J’essais mais mon corps refuse de réagir. Les chocs électriques ont paralysé mon système nerveux, mais une fois encore ils m’ont laissé la vie.

Pourquoi ?

Pourquoi ne pas en finir ?

Que me veulent-ils à la fin ?

Ils veulent jouer, je présume. Oh comme je les hais, je sais que je ne devrais pas mais je les hais. Tout le monde m’a toujours dit que la haine et la peur mène au Côté Obscur mais maintenant je m’en moque. Tout ce que je veux c’est que tout ça s’arrête mais j’ignore comment faire. Je n’ai plus du tout de force, je ne peux même plus parler. Je suis là étendu sur le sol froid et humide, la tête collé contre la pierre. Je ne peux ni regarder vers le haut, ni me relever.

Malgré tout j’entends.

J’entends la trappe qui s’ouvre de nouveaux et le tuyau qui racle contre les murs. Donc c’est encore l’eau, ils n’innovent pas beaucoup. Maintenant je sais ce que je vais ressentir, la peur s’estompe un peu. Pas beaucoup, mais un peu quand même.

J’entends l’eau qui se répand sur le sol mais le bruit est curieux, « épais ». Je ne peux toujours pas ouvrir les yeux mais je sens une odeur curieuse. Le liquide arrive près de moi et inonde mes mains, c’est bizarre il a une texture …. bizarre. Maintenant que le liquide touche mon visage, toujours plaqué au sol, je comprends pourquoi.

Ce n’est pas de l’eau, il en émane une odeur de charogne.

Par la Force, ce liquide n’est autre que du sang. C’est horrible, comment peuvent-ils faire ça ?

La mixture infecte recouvre quasiment mon visage, pénètre dans ma bouche quand je respire me faisant suffoquer. Je force sur mes jambes avec toute ma peur et réussi à me redresser, échappant au dégout et aux vomissements que me procurent le gout du sang. L’odeur est horrible, la tête me tourne. J’ai l’impression de me trouver au milieu d’un charnier. En regroupant le peu de force qu’il me reste je réussi à hurler :

- Par la Force …… Qui que vous soyez …… Quoi que vous vouliez ……. Je vous le donne, mais par pitié arrêtez. Aidez moi, j’accepterais tout mais aidez moi !

Des la fin de mon cri, l’eau se répandit de nouveaux dans la pièce nettoyant le sang et effaçant une partie de l’odeur. Ils laissent l’eau coulé jusqu’à ce que je sois de nouveau totalement immergé, mais cette fois-ci je ne lutte plus. J’espère me noyer, que ce calvaire s’arrête. Le néant s’impose à moi, pourvu que ce soit la fin.




Non ……

Ce n’est pas possible, j’ai survécu.

Mais pourquoi ?

Pourquoi ne pas m’accorder la paix ?

Le sol est toujours aussi froid, mais l’odeur de mort a à peu près disparu. L’eau a eu quelques bienfaits. J’ignore ce qu’ils me réservent maintenant, je suis encore dans l’incertitude. Mais tout ce que je sais, c’est que se sera toujours pire que ce qui vient de m’arriver. Mes tortionnaires sont des monstres, qui trouveront toujours des horreurs de plus en plus pervers. Je n’essais même plus de me relever, je reste étendu sur le sol mouillé, suppliant la Force de m’aider. Mais même Elle semble m’avoir oublié.

Tout le monde m’a oublié.

Tour le monde sauf mes bourreaux. Eux ils ne sont pas loin, je les sens. Malgré ma fatigue et ma douleur, je ressens de nouveaux les sensations indiquées par la Force. Elle m’a oubliée mais je peux encore m’en servir, je ressens des présences derrière le mur devant moi.

- Vous, derrière ce mur. Je sais que vous êtes là, je vous sens. J’ignore qui vous etes, à part des monstres, mais par pitié arrêtez. Je ferais ce que vous voudrez, alors arrêtez ou alors tuez moi.

Une porte s’ouvrit à ce moment là et laissa entrer un filet de lumière qui me brula mon œil gauche. Le droit était réellement mort. Un homme pénétra dans le silo mais je ne pouvais distinguer ses traits. Il portait une longue robe noire et une capuche lui recouvrait une bonne partie du visage. Il avança juste assez pour que je ne puisse pas en distingué plus et commença à me parler. Sa voix était sifflante, ressemblant à un raclement de métal par certains aspects.

- Alors jeune Padawan, tu es prêt à faire tout ce que je veux ?
- Oui, mais par pitié laissez moi tranquille.
- Est-ce tout ce que tu veux ? Ne désires-tu pas te venger de ceux qui t’ont abandonné ? Et surtout de ton Maitre ?
- Je n’ai pas le droit de vouloir me venger, c’est contraire au code.
- Donc tu n’as rien compris. Le code est un récipient d’ineptie sans fondement et archaïque. Je pensais que tout ce que je t’avais fais subir te l’avais appris. J’ai ressenti ta haine et ta colère. Tu n’es plus un Jedi, plus après ce que tu as ressenti. Tu n’as plus le choix, rejoins moi. Deviens un de mes soldats et je t’aiderais.
- Mais qui êtes vous ?
- Je suis celui qui t’apporteras ta vengeance. Je suis le seul qui peut t’épargner de nouvelles souffrances. Alors ta décision ?
- Je ne veux plus souffrir et je veux me venger. J’accepte, quoi que vous me forciez à faire.
- Bien, mon nouveau soldat. Tu seras mon appât de choix. Viens, suis-moi.

D’un simple geste, il défit mes liens et je pu de nouveaux bouger librement. Mais je n’avais ni la force, ni l’envie de me jeter sur lui pour le tuer. Je ne voulais que me venger.

- Oui, Maitre. Mais qui êtes vous ?
- Qui je suis, mais c’est évident mon enfant : Je suis le Côté Obscur !