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Le Destin de la Force
Auteur : Caine Lornan
Liste des chapitres
  1. Chapitre 1
LE DESTIN DE LA FORCE



- Le monde se meurt …….

- Plus assez puissant pour intervenir, nous sommes …….

- Générer la Force, nous ne pouvons plus ……

- Trop de conflits ……

- Nous réunir, nous devons ……

- Oui, mais trop peu de nous demeure désormais. Difficile de réagir il nous sera……

- Le chois nous n’avons pas. Encore une fois, quoi qu’il nous en coute, réagir nous devons.
De nous dépends le destin de l’Univers ……

- Certes, mais notre perte il nous en coutera……

- Nul ne le sait, miracles il se peut……

- Trop vieux pour croire au miracle, nous sommes. Approchent, la fin des Midichloriens avec
cette histoire ……

- Si tel ce doit être, cela sera. Agir, notre devoir est……

- Voilà, réunis nous sommes. Créer la vie une fois encore, mais deux élus naitrons cette fois-
ci ......

- Oui, deux ils seront. Un sombre et un lumineux, l’équilibre créé ils devront. De leurs mains
l’avenir façonné sera. Leurs Destins marquera la vie ou la mort et de leurs choix la Force
renaitra ou tout disparaitra……

- Oui, ainsi qu’il en soit ……

- Et si tout doit disparaître, nous y opposé nous ne pourrons plus ……

- Car nous n’existerons plus ……

- Fait, notre choix est. Nul ne pourra s’y opposer car ce choix est le notre, nous les créateurs
de toutes vies. Nous les façonneurs de la Force ……

De nos jours … dans une galaxie lointaine, très lointaine ….



INTRODUCTION


C’est un monde devenu chaos et confusion, où la Force ne se manifeste plus. Trois milles ans après la bataille de Yavin, la Galaxie a sombré dans la violence et la désolation. L’espèce humaine à quasiment disparu, victime des métissages et des diverses génocides. Les rares êtres naissant avec une apparence humaine sont contrains de se scarifier et de se tatouer pour avoir une chance de rester en vie.

Les Jedi ne sont plus …
Les Sith ne sont plus …

La Galaxie est scindée en deux : d’un côté l’Empire de la Lumière, qui se dit successeur de la République ; de l’autre l’Empire Obscur, qui se dit successeur de l’Empire Galactique. Tout deux sont gouvernés par un homme cruel et aucunes différences n’existent réellement entre les deux Empires.

Les deux armées s’affrontent perpétuellement dans des conflits de plus en plus sanglants et aucun des deux camps ne parvient à prendre le dessus sur l’autre. Les morts sont multiples et les conflits prennent plus souvent l’allure de carnages que de combats militaires. En l’absence d’utilisateurs de la Force, aucun combattant ne parvient à faire la différence et les sociétés sont devenues trop pauvre pour recourir à l’utilisation de droides de combat.

Mais les choses sont en phases de changer.

Deux enfants sont amenés à naitre dans cette période de dévastation.
Deux enfants doués de la Force, deux enfants uniques.

Un, représentant la Lumière.
Un, représentant les Ténèbres.

A eux deux, ils seront l’équilibre de l’Univers.
A eux deux, ils pourront sauver le monde ou le détruire à jamais.

Soyez les témoins de leur destiné et assistez aux conséquences de leurs choix.
Venez vivre le futur de la Saga dans :
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Chapitre 1
CHAPITRE 1


Un cri de douleur fit frémir le groupe de serviteurs rassemblés devant la porte de la chambre des courtisanes. Une grande agitation régnait à l’intérieur, de nombreux va et vient de femme de tous âges obligeaient le peuple à s’écarter lors de leur passage. Les cris se firent de plus en plus réguliers et de plus en plus fort, puis d’autres hurlements se firent entendre. Des cris plus aigus, plus des pleurs que des plaintes de douleurs.

Une troupe de soldat fit bientôt irruption, renvoyant toutes les personnes présentes dans les couloirs sans aucun ménagement. Ils firent une haie d’arme pour laisser passer l’Empereur. Le Zabrak de près de deux mètre de haut, était comme toujours revêtu de son armure de guerrier faite à l’image des anciennes armures des Seigneurs Sith. Les cheveux longs jusqu’au bas du dos, le crâne parsemé de cornes acérées, les traits du visage effacés sous une pléthore de tatouages diverses, il avançait sans se soucier des regards. Ses gardes les plus proches lui ouvrirent les portes de la chambre des courtisanes et entrèrent à ses côtés. Les autres restèrent dehors pour garder éloigné les servants.

La peur à l’intérieur de la chambre était palpable. Une dizaine de personne était rassemblé, regardant tous en direction du lit et de la femme qui s’y trouvait. La jeune Zeltron était nue, le corps trempé de sueur, ses jambes légèrement écartés laissait couler un léger filet de sang. Elle tenait dans ses bras un petit corps recouvert de sang et de saletés, qui pleurait autant que possible. La jeune femme pleurait elle aussi, de l’effroi mêlé à de l’affection se lisait dans son regard. Quand elle vit l’Empereur arriver, il n’y eu plus que de la crainte en elle. L’imposant personnage attrapa l’enfant sans douceur, le soulevant par une jambe et quand il le vit davantage il manqua de le lâcher. Le nouveau né avait un visage lisse, dépourvu de toute pigmentation ou de toute particularité notable, il avait un visage Humain.
Quelle possibilité que le fils de l’Empereur d’origine Zabrak, conçut avec une femelle Zeltronne soit Humain ? Aucune normalement, surtout que les humains n’existaient plus !

Consumé par la colère, l’Empereur laissa choir l’enfant sur un coin du lit et se précipita sur la pauvre femme. L’attrapant violement par ses beaux cheveux noirs, il la fit tomber sur le sol d’un violent coup de poing qui lui fracassa le nez, lui laissant une mèche de cheveux dans la main. La Jeune Zeltronne, le visage en sang, se tortilla de son mieux sur le sol pour essayer de s’éloigner de la fureur de son amant. Elle rampa, dans toute sa nudité, jusqu’au garde le plus proche, espérant recevoir une aide quelconque. Le garde ne fit pas un geste pour l’aider, personne ne fit un geste pour l’aider. Toutes les personnes présentes se contentèrent de se reculer, certains des hommes laissant glisser des regards lubriques sur ses belles formes dénudés. Une ligne de sang la reliait désormais au lit, où son enfant continuait de pleurer et de crier. L’Empereur la rattrapa en quelques enjambés et la força à se relever.

- « Qui est le père, femme ? Avec qui, as-tu osé tromper l’Empereur ? »
- « Personne, votre altesse. Je vous jure qu’il s’agit de votre fils. »
- « Menteuse ! Comment une abomination humaine pourrait il être mon fils ? Ses monstres sont sensés avoir disparu et toi tu veux me faire croire que par miracle mon fils en serait un ? »
- « Je ne saurais l’expliquer votre altesse, mais je vous assure que je ne vous ai pas trompé. De toute ma vie je vous ai été fidèle, depuis que vous m’avez recueilli pour mes trois ans. »
- « Silence, femme ! J’en ai assez de tes mensonges. Si tu ne veux pas me répondre spontanément, je suis sur que je saurais te faire avouer la vérité. Faites venir le devin ! »
- « Je suis déjà là votre altesse » susurra un vieux Ceréen au visage aussi ridé que son crâne. « Que puis-je pour vous ? »
- « Cette femme me ment, c’est une évidence. Toi qui es un des derniers à ressentir la Force, dis-moi ce qu’elle me cache. »

Le vieux Ceréen s’approcha de la malheureuse et fit signe à deux gardes de la forcer à se mettre à genoux devant lui. Lui tenant le visage à deux mains, il plongea son regard au plus profond de son âme. Il explora ses pensées les plus intimes, revécu le moment de l’accouchement aussi bien que celui de la conception et fut brutalement repoussé hors de son esprit quand il essaya d’accéder à ce que l’enfant avait laissé en elle. Le vieil homme finit à terre, se tenant maintenant le crâne à deux mains.

- « Qu’est ce qui t’arrive, vieil homme ? Qu’as-tu vu ? »
- « Votre altesse, elle ne vous a pas menti. Cet enfant est le votre, il n’y a aucun doute. »
- « Mensonge ! Ce n’est pas possible, la sénilité t’as t’elle finalement rejointe ? »
- « Non, votre altesse. Malgré mes très faibles perceptions de la Force, j’ai pu lire en elle. Elle ne vous a jamais trompé, cette enfant est réellement le votre. »
- « C’est absurde ! Mais quoi qu’il en soit, cet enfant ne peut rester en vie. »

Dégainant une dague de sa ceinture, l’Empereur arracha le nouveau né au lit près à lui ôter la vie. La pauvre Zeltronne se précipita pour l’empêcher de tuer son enfant, malgré la peur et la douleur qu’elle ressentait mais le Zabrak la renvoya à terre d’un violent coup de bote, la laissant inconsciente.

- « Non votre altesse, arrêtée. » Intervint le vieux Ceréen. « Vous ne pouvez lui ôter la vie, il est votre héritier. »
- « Je n’ai que faire d’un héritier maudit. Les concubines ne manquent pas. »
- « Ce n’est pas tout Seigneur, il y a de fortes chances qu’il soit réceptif à la Force. »
- « Sornette ! Plus personne ne ressent la Force de manière significative. Je n’ai nul besoin d’un héritier avec des perceptions aussi faibles que les tiennes. »
- « Non Majesté, ses perceptions peuvent être extraordinaire. Quand j’étais dans l’esprit de cette femme, j’ai été violement repoussé par ce qu’il restait de la présence de l’enfant. »
- « Qu’est ce que cela signifie, vieil homme ? »
- « Je l’ignore votre Altesse, mais il se peut qu’il doive son apparence humaine à ce don. Peut être est il né de la Force elle-même, il y a des précédents. »

L’Empereur regarda l’enfant, comme si ce petit être était possédé par le démon. Quel chance avait il, que son héritier soit doué de la Force ? Aucune, elle était censée avoir disparu.
Le fait qu’il est une apparence humaine était un désastre mais rien d’irréparable. Par contre s’il était vraiment doué de la maîtrise de la Force et pas seulement de sa vague perception, alors là il détenait une arme parfaite. Le Zabrak se retourna vers les personnes présentes dans la pièce, il n’y avait que ses deux gardes les plus loyaux, le vieux devin et les sages femmes. Aucuns risques que les soldats ou le devin ne le trahissent et les sages femmes étaient facilement remplaçables. Personnes ne devaient savoir ce qui s’était passé ce jour. Personne ne devait douter de la provenance de son héritier.

- « Gardes, exécutez les sages femmes. »

Les deux gardes obéirent immédiatement, ils sortirent leurs vibro lames et massacrèrent toutes les pauvres femmes présentes. Ce fut un véritable carnage, le sol de la chambre se recouvra rapidement de flot de sang et de viscères. La pauvre jeune mère choisit se moment tragique pour retrouver ses esprits. Plongé dans l’enfer des cris et la peur, elle se recroquevilla le plus possible, se couvrant les oreilles avec les mains. L’Empereur s’approcha d’elle, tenant le nouveau né fermement dans ses bras.

- « Tu vas me manquer femme. Ta compagnie m’était très agréable mais je ne peux pas prendre de risques en te laissant la vie. »
- « Non Seigneur, ce n’est pas la peine de me tuer. Je ne parlerais jamais de ce qui s’est passé ici, je vous le jure »
- « Ce n’est pas la peine de me le jurer ma belle, quoi que tu dises tu vas mourir. »
- « Non ……. »

La jeune Zeltronne se releva péniblement et tenta de prendre la fuite. Elle essaya de rejoindre la porte mais ses pieds glissèrent sur le sol imbibé de sang et elle s’écroula tête la première. L’Empereur la suivi à grande enjambée, sortant de nouveaux sa dague. La pauvre créature, qu’était devenue la jeune femme, rampa sur le sol, se laissant glisser dans le sang et les viscères. Le monstre qui la suivait l’immobilisa en lui écrasant les jambes son ses pieds, lui brisant net. Il se pencha pour lui murmurer à l’oreille :

- « Désolé ma belle, mais je n’ai vraiment pas le choix. Je pense que je vais prendre autant de plaisir à te tuer qu’à te faire l’amour. »
- « Non par pitié »

Mais l’Empereur ne l’écoutait déjà plus, il laissait son gout pour le sang prendre le dessus et l’empala avec sa dague. Le coup fit un bruit sec quand il transperça la chair et ripa sur les os. Pour être sur du résultat, il fit remonté l’arme vers le haut suivant la colonne vertébrale de la pauvre Zeltronne jusqu’à son cou. Il regarda le corps devenu inerte avec un rictus de plaisir, sa soif avait été étanchée, puis il tendit l’enfant au vieux devin.

- « Tiens, emmène cet enfant à notre ami modeleuse, qu’elle fasse en sorte de supprimer toutes traces de cette immonde humanité en lui. Tu te chargeras de son éducation jusqu’à nouvel ordre, apprends lui tout ce que tu sais de la Force. »
- « Bien votre Altesse, comme vous le désirez. »

Le vieux Ceréen prit le nouveau né dans ses bras et sortit dans le couloir précédé par les deux gardes. L’Empereur s’attarda quelques secondes encore, admirant le massacre qui venait d’avoir lieu et se retourna pour partir à son tour. Il vit que la foule des serviteurs était toujours regroupée dans le couloir, maintenu en place par sa troupe de garde. Leur suffisance et leur murmure l’irritèrent au plus au point. Il s’adressa au chef de sa garde :

- « Débarrassez-vous d’eux. Je ne veux aucun risque de laisser un témoin. »

Sur un simple ordre de leur commandant, les gardes mirent en joug les serviteurs et les exécutèrent sans sommation. Des dizaines de corps s’effondrèrent comme un seul homme et leurs morts vinrent se rajouter à la longue liste des folies du Maître de l’Empire Obscur.



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Un cri de douleur fit frémir les feuilles des hauts arbres de la pauvre planète Togos. Les ombres d’une femme se déplaçant autour d’un lit étaient projetés par les faibles lumières qui régnaient dans l’habitation. Une jeune Karnasiene était allongée sur le lit. Nue, ruisselant de sueur, elle se tordait de douleur et ses cris, comme ses pleurs résonnaient dans tout le voisinage. Dans la demeure, il n’y avait qu’elle et une vieille Togruta qui restait à l’assister. Tous ses proches avaient fui à l’approche de l’accouchement, la considérant comme maudite. Togos était une petite planète, presque totalement isolé, au fin fond de l’Empire Obscur. Les croyances les plus folles étaient monnaie courante et avec une femme n’ayant jamais connu de mâle qui tombe enceinte, ce fut facile d’élaborer un bon nombre de conclusions. Karalia, la future mère, avait supplié le voisinage de ne pas la fuir mais il n’y avait rien eu à faire. Ceux qui s’étaient prétendu ses amis auparavant, avaient même été jusqu’à peindre l’ancien symbole des Jedi sur sa porte. Ce symbole, qui pendant des millénaires avait été source de paix et de confiance, ne signifiait plus que mal et désespoir. Toutes personnes arborant ce signe ne pouvait que être maudit et pourchassé par les hommes de l’Empereur.

La jeune Karnasiene était en travail depuis plusieurs heures et la délivrance se rapprochait sérieusement. Sa peau, qui normalement avait une teinte couleur orangée, tirait étrangement sur le jaune très pâle à cause de la fatigue et de la perte d’énergie. Le souffle rapide, sa douce poitrine se soulevant à un rythme régulier, Karalia suppliait les dieux de l’assister et au bout de quelques minutes un nouveau cri se fit entendre. Un cri tout doux, des pleurs légers dans lesquels on ne ressentait plus de douleur. L’enfant était là ! La nouvelle mère put se calmer légèrement et reprendre quelques peu son souffle. Mais la paix ne dura que quelques secondes, dès que la vieille Togruta nettoya le nouveau né, elle poussa un cri d’effroi. Psalmodiant des prières anciennes, la vieille femme se mit à pleurer et à maudire l’enfant. Karalia se releva péniblement du lit et s’approcha d’eux, sans prendre la peine de se vêtir. Au fur et à mesure qu’elle se rapprochait, elle commença à comprendre ce que la vieille racontait. Elle priait pour son salut face à la venu d’un démon et ce démon était l’enfant.

La jeune Karnasiene regarda mieux son enfant : un visage lisse, dépourvu de toute pigmentation ou de toute particularité notable ; un corps à la peau rose, sans excroissance ou marque. L’enfant était Humain ! Karalia compris mieux pourquoi la Togruta était affolé, les humains étaient sensés avoir disparu. Les rares survivants étaient pourchassés et massacrés sans jugements. Pressentant les réactions de la vieille femme, la jeune mère se saisi du couteau qui avait servi à couper le cordon ombilicale. Elle glissa sur le sol, jusqu’à atteindre le couple formé du nouveau né et de la Togruta.

- « Donne moi mon enfant, Gabonaak »
- « Ton enfant …… »

La vieille Gabonaak avait un regard fou, sa raison semblait vacillé de manière certaine. Son regard allait de Karalia au nouveau né, sans parvenir à s’attacher à l’un ou l’autre.

- « Ton enfant ….., il ne peut pas s’agir de ton enfant. C’est un monstre, un envoyé des puissances obscures. Je ne peux pas le laisser vivre. »

Gabonaak se retourna en une fraction de seconde et déposa le nouveau né sur la table derrière elle. Elle commença à enserrer le petit cou du garçon et à serrer fort.

- « Non, arrête toi tout de suite vieille folle. C’est mon enfant et je ne te laisserais pas lui faire du mal. »

La jeune femme se plaça contre le dos de la vieille femme et, toutes traces de fatigue effacées, plaqua la lame gluante de son propre sang sur la gorge de sa proie. Sans un mot, sans un remord, avec une simple pression de son poignet elle égorgea la Togruta. Un flot de sang se répandit rapidement sur le nouveau né, qui pleurait aussi fort que son petit corps le pouvait. Sa mère le saisit et le serra contre son sein nu, afin de parvenir à le calmer. Elle se rendit près du lit et se servit des draps pour nettoyer le petit être. Enfin débarrasser du sang qui recouvrait son enfant, Karalia put le contempler pleinement. Le bébé était magnifique, malgré sa nature humaine, et elle était comblée. Malheureusement, elle réalisa rapidement qu’elle ne pouvait pas rester ainsi dans cette demeure, des gens se demanderait où était passé la vieille Togruta. Elle passa une simple tunique pour couvrir son corps dévêtu et ramassa prestement un minimum vital d’affaire et de nourriture. Une fois son enfant bien emmailloté, Karalia parti de sa demeure et s’enfonça dans la proche forêt.

La jeune Karnasiene avançait aussi rapidement que possible, mais son corps ressentait toujours la fatigue éprouvée pendant l’accouchement. Fort heureusement, son enfant s’était endormi et ne la gênait qu’un minimum pour marcher. La nuit ne tarda pas à tomber sur la planète Togos et il lui faudrait bientôt se trouver un abri pour échapper aux bêtes qui vivaient dans la forêt. Repérant un promontoire rocheux à proximité, Karalia en prit la direction avec l’espoir d’y dénicher une grotte. Son instinct avait été le bon et elle put enfin s’étendre à l’abri d’un toit de pierre. Tout son corps était endolori par les efforts soudain qu’elle avait du faire ces dernières heures et elle ne réalisait pas encore que désormais elle était une meurtrière. A jamais le sang de Gabonaak serait sur ses mains et si elle avait le malheur de retourner en direction de son village, il y avait fort à parier qu’elle signerait son arrêt de mort.

Refoulant une fois encore le flot de larmes qu’elle sentait venir, la jeune femme se concentra sur son enfant. Celui-ci commençait à se réveiller et à s’agiter. Karalia se défit du harnais de fortune qu’elle lui avait confectionné et écarta les pans de sa tunique afin de pouvoir le nourrir au sein. Le petit garçon trouva spontanément le chemin et s’abreuva avec des soupires de soulagement et des petits couinements de plaisir. Sa mère passa ses doigts dans ses cheveux et laissa vagabonder ses pensées, tout en murmurant.

- « Il va te falloir un nom, petit homme. Que vais-je pouvoir te trouver ? Il te faut un beau nom … que dirais-tu de Caanam ? oui tu t’appelleras Caanam pour amour. »