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NOJ - L'Héritage du Jedi
Auteur : SkyKard
Liste des chapitres
  1. L'Enfance
  2. L'Adolescence
L'Enfance
Tout cette histoire a débutée sur Corellia, en l'an +60. Un incident mineur dans la Galaxie, mais un drame marquant pour un enfant, qui changera sa vie du tout au tout ...


I. Éveil


Le soleil se levait sur la capitale corellienne appelée Coronet, sur le continent sud de la planète. Un rayon du soleil naissant à l'horizon pénétra une fenêtre d'un appartement chic du centre ville, non loin du fameux Musée de l'Espace Corellien. Ce rayon de soleil traversa la baie vitrée de l'appartement, et vînt éclairer le visage ensommeillé d'un petit garçon d'environ 5 ans, qui ouvrit alors ses grands yeux d'un bleu aussi clair que le ciel. Ce jeune garçon s'appelait Kard Skylighter, et il ignorait totalement qu'il allait vivre la journée qui allait bouleverser sa vie.

Il se leva pour aller s'habiller, et se rendit devant la baie vitrée de sa chambre afin d'admirer le lever de soleil. Ses yeux brillaient en contemplant le soleil, et il finit par détourner le regard, comprenant que cela lui ferait de plus en plus mal s'il restait le fixer ainsi. Il ouvrit la porte de sa chambre, et emprunta le couloir qui menait à la chambre de ses parents. Il s'arrêta devant leur porte, et s'écria :
"- Papa ? Maman ? ... Vous m'aviez dit que vous alliez m'emmener avec vous pour se promener ce matin !!"
Un grognement de protestation se fit entendre à l'intérieur, puis des bruits de pas. La porte s'entrouvrit, laissa apparaître le visage d'une femme, aux traits fins et doux, mais qui montrait en même temps une pointe d'agacement.
"- Chéri, tu vois bien qu'il est un peu trop tôt ..., lui répondit la femme. Tu pourrais jouer un peu en atten...
- Non !! Tu m'avais dit qu'on irait, pourquoi on y va pas ?! C'est pas juste ! s'écria de plus belle l'enfant.
- Bon, d'accord, écoute-moi : on va y aller ce matin, ne t'inquiète pas, lui assura sa mère d'un air moins tendu, mais laisse nous un peu de temps s'il te plaît, d'accord ? lui assura-t-elle d'un ton bienveillant. Allez, va jouer dans le salon en attendant."

Elle referma doucement la porte, tandis que le jeune Kard descendait l'escalier en colimaçons pour aller jouer avec son holopad, dans le vaste salon de l'appartement. Très vaste même : le père de Kard, Keren Skylighter, étant un politicien important et reconnu pour sa générosité et son charisme, avait largement les moyens de se payer ce luxe. Mais il le faisait surtout pour sa femme, Shalae, et pour son fils. Shalae, contrebandière repentie depuis sa rencontre avec Keren, n'avait jamais bénéficier d'un véritable "chez-soi". Elle avait arpenté la Galaxie en essayant de revendre des marchandises quelconques aux plus offrants, et les marchandises en question n'étaient, la plupart du temps et majoritairement, pas très légales. Pour elle cependant, c'était du passé, elle avait tiré un trait dessus en épousant le Corellien et en vendant son vaisseau.

Le jeune garçon jouait sur son holopad depuis bientôt une demie-heure, quand ses parents descendirent l'escalier en lui souriant.
"- Alors comme ça, lui dit son père en souriant, nous avons un champion qui veut aller faire un tour en ville aujourd'hui, hein ?
- Ouiiiiiii ! hurla le petit garçon en se jetant dans les bras de son père.
- Bon, et bien je crois qu'on va pouvoir y aller dans ce cas ! Shalae, tu es prête ?
- Oui oui, on peut y aller ! lui répondit sa femme.
- Allez bonhomme, suis-moi, et promet-moi de ne pas faire de bêtise et d'être bien gentil avec nous, d'accord ? lui demanda son père.
- Oui Papa, je serais sage, promis ! lui déclara le petit.
- Alors c'est parti !"

Lorsque Kard ouvrit la porte d'entrée en cette belle matinée ensoleillée, il ne se doutait pas qu'il quittait pour de bon son foyer, sa véritable maison. Il était à des années lumières de s'imaginer que le visage souriant de sa mère et le rire de son père étaient les quelques dernières images qu'il allait garder de ses parents.



__________



II. Cauchemar


La famille Skylighter embarqua à bord du speeder familial, et le père de famille prit les commandes pour les emmener en direction du Musée de l'Espace Corellien, l'un des lieux préférés de Shalae, en tant qu'ancienne contrebandière et pilote, mais aussi de Kard, qui contemplait toujours avec admiration les holos représentant la crème des pilotes corelliens, tel le célèbre Han Solo, contrebandier et héros de légende, ou encore l'ancien pilote et général Wedge Antilles, non moins célèbre.

Une fois arrivé, le jeune Kard descendit précipitamment du speeder, mais fut rattrapé in extremis par son père.
"- Hola ! Deux minutes, bonhomme, tu nous attend un peu !
- Mais je veux aller voir !! s'écria le jeune Kard, manquant cruellement de patience comme tout enfant de son âge.
- Tu iras voir, mais je veux que tu nous attende un peu, je viens de croiser un monsieur avec qui je dois parler quelques instants, d'accord ?
- Écoute ton père, mon chéri, lui dit sa mère sur un ton qui se voulait chaleureux tout en se penchant pour lui déposer un baiser sur le front. Reste ici bien sagement, Papa et moi on va juste parler un petit peu avec des amis, d'accord ?"
Kard mit un temps avant d'acquiescer, mais en gardant un petit air grincheux. Son père descendit du speeder en compagnie de sa mère et lui ébouriffa ses cheveux déjà en bataille tout en lui rappelant de ne pas bouger, puis tout deux s'éloignèrent afin d'aller discuter en compagnie d'un couple qui les avaient salués à leur arrivée.

Il resta assis à sa place avec un air renfrogné, car il n'avait qu'une envie : quitter le speeder et rentrer dans le Musée. Ce Musée qui était d'ailleurs si près, qu'il n'avait qu'à descendre et ... et c'était tout. Il n'avait qu'à descendre de ce speeder et foncer à l'intérieur du Musée pendant que ses parents avaient le dos tourné. C'était simple comme bonjour. Il se redressa un peu, regarda si ses parents discutaient toujours, puis sortit discrètement du speeder. Il s'arrêta net, guettant le moindre signe venant de ses parents montrant qu'il s'était fait repéré, puis courut vers le Musée. Il allait enfin pouvoir admirer les héros du passé, les vaisseaux spatiaux qui le faisaient rêver, un monde qui le passionnait : celui des étoiles.

A peine venait-il d'atteindre l'entrée du Musée qu'une soudaine explosion se fit entendre dans son dos. Le souffle produit par la déflagration renversa dans sa course le petit garçon, apeuré, et lui brûla légèrement le dos. Le petit resta sonné à terre pendant quelques secondes, puis se retourna et tenta de se redresser, quand il vît la scène de cauchemar derrière lui qui le fit chuter à nouveau : la place sur laquelle il courait quelques instants plus tôt était noircie et défoncé, le speeder avait disparu, des flammes étaient apparues par endroit, et de nombreux restes calcinées parsemaient la place. Il chercha des yeux ses parents, par réflexe, mais ne les trouva pas. C'est alors qu'il comprit, et se mit à pleurer toutes les larmes de son corps. Il se redressa et courut à travers la place tout en hurlant :
"Maman ! Maman ! Papa ! Où vous êtes ?! Papa, Maman ! continua de hurler le petit, ne sachant que faire à part pleurer et crier, comme si cela les ramènerait, comme si ils sortiraient de nul part et le serreraient dans leurs bras pour le rassurer, lui dire que ça n'était qu'un vilain rêve.

Pendant que des véhicules de la police arrivaient sur place, une jeune femme arriva derrière Kard, et lui chuchota :
"- Je suis désolé mon petit, je crois que ... tes parents ne sont plus là. Je suis désolé, continua-t-elle, la larme à l'œil.
- Non !! s'écria-t-il. Ils sont là je les ai vus, ils sont là ! C'est pas vrai !! Ils ... ils ...
- Je suis vraiment désolé, mon petit, mais ils ne viendront plus maintenant ... c'est fini ... lui expliqua la jeune femme tout en pleurant cette fois-ci.
- NOOOOON !!!!! hurla Kard en courant à travers la place. Papa, Maman, revenez, où vous êtes ?! Maman, Papa, s'il vous plaît, venez !!"

Il continua à chercher des traces de ses parents, puis il se retrouva au milieu des décombres, seul et complètement perdu, ne sachant plus que faire, où aller, qui prévenir, ... Il était SEUL. Lorsqu'il comprit la terrible vérité, le fait que ses parents l'avaient quitté pour toujours, il hurla au milieu de la place, devant les quelques survivants de l'explosion et les forces de police qui arrivaient. Un fait étrange se produisit alors : pendant qu'il criait au centre de la place, les quelques objets carbonisés qui jonchaient le sol autour de lui se mirent à tourbillonner très rapidement, et furent projetés dans toutes les directions, certains allant se briser sur des fenêtres, d'autres manquant de toucher quelques personnes. Puis la place trembla soudainement, et tout se calma aussitôt. Le pauvre Kard, n'ayant rien vu de la scène, ouvrit les yeux et put voir que tout le monde le dévisageait d'un air horrifié. Il prit un air terrifié, en pensant que ces gens lui voulaient du mal, ou qu'ils le prenaient subitement pour un monstre, alors qu'il n'avait rien fait. Il se redressa alors, et partit en trombe.

Il courut, ne regardant pas où il allait, ses larmes coulant sur ses joues et lui brouillant la vue. Il courut, sans regarder en arrière, sans regarder les décombres qui jonchaient la place où se trouvaient ses parents quelques minutes auparavant, et qui avaient soudainement cessés d'exister. Il courut, puis s'arrêta épuisé par sa course, et s'écroula dans un coin pour s'endormir d'un profond sommeil, encore sous le choc.



__________



III. Nouveau départ


Kard resta couché pendant plusieurs heures, qui semblaient être une éternité. Ses songes étaient parsemés de cris de terreur et de douleur, de flashs lumineux et de flammes. Lorsque le petit garçon ouvrit les yeux, il faisait nuit, et il était allongé à même le sol, dans un pan de mur d'un bâtiment quelconque. Il se frotta les yeux, et tenta de se relever tant bien que mal, à cause des courbatures que lui avait valu sa course quelques heures auparavant. Il regarda autour de lui, et chercha du regard si l'un de ses parents était là, mais alors il se souvînt : il ne les reverrait plus, ils avaient disparus en même temps que l'explosion l'avait mis à terre.

Il se mit à pleurer, puis il redressa la tête, et se retrouva nez à nez avec une forme indistincte, car il avait les yeux embués par ses propres larmes. Il se frotta de nouveau les yeux, et remarqua qu'un homme encapuchonné s'était assis devant lui. Il resta fixer le jeune garçon un instant, puis prit la parole :
"Ne t'inquiètes pas, mon jeune ami, je ne te veux aucun mal", lui dit-il d'une voix calme, qui se voulait rassurante.
Kard resta le regarder un moment, peut-être quelques minutes, puis baissa le regard, et se rassit par-terre, ne sachant comment réagir.
"- Dis-moi, reprit l'homme, comment t'es-tu retrouvé ici ? Ce n'est pas vraiment un endroit pour dormir ici. Encore moins pour un jeune homme de ton âge.
- Mon papa, et ma maman ... on allait au Musée, et puis y'a eu du feu, et puis ... je les ai perdus, je sais plus où ils sont ! expliqua Kard, puis se remit à pleurer.
- Ne t'inquiète pas, tes parents sont retournés à la Force. Là où ils sont, ils sont en pleine forme, ne t'en fais pas pour eux.
- Mais ... pourquoi je les vois plus ? Pourquoi ils sont partis ? lui demanda Kard, complètement perdu.
- C'est assez compliqué à t'expliquer, mais tout ce que je peux te dire, c'est que tes parents vont bien. Ils ont ... juste rejoint un autre monde, où la vie sera meilleure pour eux.
- Mais je veux les voir ! Je veux les rejoindre, je veux aller avec eux ! s'écria le jeune garçon.
- Pour cela, il faut que tu viennes avec moi, dit l'homme en retirant sa capuche et en laissant apparaître un visage d'entre deux âges, à la fois adulte et robuste, et âgé et fatigué, avec une barbe grisonnante parcourant son menton, considéré par beaucoup comme signe de "sagesse" et d'expérience. Seulement si tu es d'accord, bien sûr, je ne voudrais pas te forcer. Je t'expliquerais où sont tes parents, quand tu auras grandi et que tu auras assez de maturité pour le comprendre."
Kard mit un temps avant de répondre, ne sachant que faire. Il ne connaissait pas cet homme, et en même temps, quelque chose lui disait au plus profond de lui qu'il pouvait lui faire confiance. Il acquiesça finalement, et se releva en même temps que l'homme pour le suivre.
"J'ai un vaisseau spatial non loin d'ici. Je peux te confier quelque chose : nous allons faire un grand voyage, visiter beaucoup d'étoiles, celles que tu vois dans le ciel. Je t'apprendrais tout ce que je sais, mon garçon, et un jour, tu reverras tes parents."

Ils arrivèrent devant un vieux cargo corellien, que Kard reconnut aussitôt comme étant un vaisseau ressemblant à celui du célèbre Han Solo : un YT-1300. Il n'en parla cependant pas, préférant voir ce qui l'attendait. La rampe s'abaissa, et l'homme tendit la main pour prendre celle de Kard et l'emmener dans ce qui allait être un voyage de plusieurs années, un long voyage d'apprentissage et de découvertes en tout genre. La rampe s'abaissa et scella l'avenir de Kard Skylighter, orphelin et sans foyer ...

L'Adolescence
Après le tragique accident de Coronet, le jeune Kard Skylighter se retrouva donc orphelin, sans aucune famille. Heureusement pour lui, un certain Julo C'vael le prit sous son aile pour en faire de lui son disciple. De plus, ce mystérieux personnage n'est autre qu'un Maître Jedi ; il a pourtant choisi de vivre de ses voyages interstellaires, et Kard accepta de le suivre. Des années passèrent, et un jour, Kard, alors âgé de 16 ans, se rendit en compagnie de son mentor sur la lointaine Ryloth, planète natale des Twi'leks, où ses souvenances de mort et de souffrance refirent surface ...


I. Méditation


Le ciel était enchanteur ce soir : des traînées roses et orangées parcouraient la voûte céleste, qui s'étendait à perte de vue. Les immenses rochers pointés vers le ciel étendaient alors leurs ombres sur le sol poussiéreux et désertique de la planète, se donnant des allures de géants. Le vent soufflait étonnamment peu ce soir-là, chose surprenante en considérant que Ryloth est censée être constamment balayée par des rafales dépassant les centaines de kilomètres par heure. C'vael regardait vers l'horizon, assis en tailleur sur un rocher, et contemplait ce paysage à la fois attirant, et conférant dans le même temps un sentiment de tranquillité, de sécurité.

Kard arriva derrière lui, il venait juste de terminer de s'entraîner un peu plus loin, au niveau du vaisseau, à effectuer quelques passes d'arme contre un ennemi inexistant. En tout cas, pour le moment. Skylighter se mit face à son mentor, et s'assit en tailleur également ; son jeune protégé le regarda quelques instants dans les yeux avant de prendre la parole.

"- Maître, dites-moi : que sommes-nous venus faire dans ce coin perdu ? Pourquoi est-ce qu'on ne s'est pas posé dans le spatioport le plus proche ? Il n'y a rien à faire ici, on ne peut aider personne, on ne ...
- Laisse-moi t'expliquer, Kard, le coupa C'vael. Mais avant cela, je veux que tu te concentres et que tu restes attentif à tout ce que je te dis. C'est une des vertus que tu dois apprendre à maîtriser : l'écoute des autres, et l'écoute de soi.
- Bien, Maître C'vael, dit Kard en s'inclinant légèrement et en soufflant un bon coup, paraissant nettement plus détendu."

Julo C'vael sentait l'impatience et l'impétuosité du jeune Kard, mais il la comprenait, c'était dans sa nature ; de plus, il était encore un jeune adolescent intrépide, il fallait être indulgent. Mais il savait également qu'il se devait de lui apprendre à maîtriser ses émotions. Il sentait le pouvoir de la Force en ce jeune homme, et il souhaitait lui inculquer les bases de ce qui lui permettrait de se servir un jour de ce don. Il reprit donc la parole face à un Kard reposé, serein et prêt à l'entendre.

"- Mon jeune ami, tu dois comprendre que le combat, les aventures trépidantes et palpitantes ne doivent pas former le quotidien d'un être vivant : il faut aussi savoir s'arrêter un instant, s'arrêter pour réfléchir, s'arrêter pour penser et pour guérir nos plaies, physiques comme mentales. Cet endroit désert dans lequel nous nous trouvons, dit-il en passant son bras sur le vaste paysage autour de lui, c'est l'endroit parfait pour se prêter à ce genre de méditation. Ici, dans cette étendue désertique, sans l'ombre, ou presque, d'être vivant, tu peux te laisser bercer par la nature elle-même, par les caresses du vent, par le son qu'il produit lorsqu'il soulève la poussière du sol, lorsqu'il frôle ces immenses roche. Ici, tu peux te guérir, jeune Skylighter, guérir les plaies qui te rongent de l'intérieur, dit-il en se relevant et en descendant de son rocher en forme de spirale. Comprends-tu ce que je viens de t'expliquer ?
- Oui, je ... je pense avoir saisi Maître C'vael, fit Kard d'un ton hésitant. Mais ... j'avoue que j'ai quand même du mal à me faire à l'idée que mes "blessures intérieures" comme vous dites vont se refermer d'elles-même si je me lance dans ce genre de méditation, avoua-t-il en regardant l'horizon, vers le soleil couchant.
- Tu comprendras, avec le temps et l'expérience, Kard. Tu comprendras, affirma C'vael en acquiesçant et en fixant dans le lointain les nuages de poussière qui commençaient à se former. Rentrons au vaisseau, je vois qu'une tempête se prépare, il vaudrait mieux ne pas se retrouver en plein dedans.
- Oui Maître, fit Kard en partant vers le vaisseau, en jetant un regard vers le nuage de poussière dans le lointain.

Le jeune Skylighter monta à bord du vaisseau et s'installa aux commandes de pilotage. C'était une des choses qui le passionnaient plus que tout ; c'en était même devenu une habitude pour lui de piloter. Même si la plupart du temps, son Maître prenait les commandes pour choisir le système à visiter, il laissait tout de même à Kard le loisir de piloter le YT-1300, un peu cabossé désormais après tant d'années de vol. Pourtant, son identifiant faisait presque oublier son statut de "vaisseau-antiquité" : le "Dancing Fambaa", le fambaa étant une espèce native de la belle planète Naboo, où Kard et Julo C'vael s'était arrêté il y a près de deux ans de cela.

Kard, pendant la manœuvre de décollage, repensa à toutes ses planètes qu'il avait découvertes et explorées en compagnie de son Maître : tant de choses à voir, tant de choses à apprendre et à comprendre, tant de sons différents à entendre, des senteurs différentes sur chaque planète ... Ces yeux avaient pu voir tellement de choses ces dernières années, que son esprit d'adolescent intrépide avait appris à assimiler plus de choses que la plupart des jeunes garçons de son âge. Il avait appris à connaître nombre de langues, de cultures différentes que parfois sa tête en tournait. Mais c'était un bien, c'était quelque chose qui n'était pas à la portée de tout le monde. Il avait tout de même un Maître Jedi à ses côtés, ça n'était pas rien , ça non plus !

Le jeune homme jeta un œil vers lui. Il était assis sur le siège de copilote, et semblait songeur. Sans cet homme, sa vie se serait sûrement terminée dans une ruelle de Coronet, seul et sans but. Maintenant, il n'était plus seul, et il avait bien plusieurs objectifs dans la vie, qui se résumait en quelques mots : apprendre, comprendre, défendre, et bien sûr aimer et être aimé. Bien que cela soit une tâche assez ardue pour un jeune adolescent de 16 ans, il voulait croire qu'un jour, il réussirait : il prouverait à la galaxie que le jeune Kard Skylighter n'a pas disparu sur Corellia en même temps que ses défunts parents, que son nom sera synonyme de justice et de bien. Mais encore une fois, ça n'était qu'un rêve, un idéal impossible à atteindre. Il savait bien au plus profond de lui que ça n'était pas possible. Il regarda à nouveau son maître, qui le regardait fixement lui aussi.

"- Je sais à quoi tu penses, jeune Skylighter, lui fit-il d'un air serein. Je comprend ce que tu veux, ce que tu souhaites, mais tu dois savoir que pour atteindre le sommet, pour réussir, il faut du temps, beaucoup de temps. C'est une voie bien difficile que tu suis, mais en m'accompagnant dans tous ses voyages, tu as accepté mon aide. Car oui, Kard, je t'aiderais. Tu aideras la galaxie, qui est en ce moment même en plein déclin ; mais pour cela, tu dois apprendre.
- Dites-moi, Maître, enchaîna Kard, vous dites qu'eeffectivement j'apprendrais, mais pourquoi ne m'enseignez-vous pas ce que vous, en tant que Jedi, vous savez sur la Force, sur l'univers des Jedi ? J'ai ... j'ai pensé, reprit-il après un moment d'hésitation, que j'étais moi aussi capable d'utiliser la Force, et vous me l'avez fait comprendre il y a longtemps. Mais pourquoi ? Pourquoi ne pas me former ? Je ne comprend pas ...
- Tu dois comprendre, Kard, répondit C'vael, que tu es doué de la Force, tout comme moi. Mais je ne peux t'enseigner ce que je sais sur la Force : je me fais vieux maintenant, je ne suis plus apte à enseigner quoi que ce soit sur l'art d'être un Jedi."

Lorsque le jeune homme regarda son mentor, celui-ci détourna le regard et fixa les quelques nuages du ciel de Ryloth. Il lui cachait quelque chose, c'était sûr ... mais le Jedi n'ajouta pas un mot avant qu'il n'atteigne le spatioport le plus proche de leur position : celui de Kala'uun, la plus grande cité de la planète.

"- Dites, Maître C'vael : est-ce que vous êtes sûr qu'on retrouvera Dar'ai ici ?
- J'en suis sûr, Kard, il m'a contacté il y a peu pour me demander un petit service. C'est un ami de longue date, dit son mentor en souriant, et je ne manquerais pas d'aider un ami."

Ils posèrent le Dancing Fambaa sur une piste d'atterrissage isolée, afin de ne pas trop attirer l'attention sur eux. Ils descendirent du vaisseau, C'vael fit fermer la rampe d'atterrissage, et ils prirent la direction de la ville.



__________



II. Capture


Kard et son maître parcouraient le niveau inférieur de la ville de Kala'unn, à la recherche d'une connaissance de C'vael, un Ikotchi du nom de Dar'ai Omin. Ce dernier l'avait contacté dernièrement et avait supplié son vieil ami de lui venir en aide, sans expliquer le pourquoi du comment. C'vael ayant apparemment une dette envers lui, il décida de le rejoindre sur Ryloth en compagnie de son nouveau protégé, Kard. Il en profitait d'ailleurs pour faire découvrir à ce dernier les us et coutumes des Twi'leks sur leur planète originelle, et quel meilleur endroit que dans leur capitale.

Kard avançait parmi la foule des niveaux inférieurs de la ville, où s'agglutinaient nombre d'échoppes en tout genre. Il était émerveillé devant tant de présences, tant de choses à voir, à sentir, ou à goûter. Ses sens étaient en éveil, et il découvrait de nouvelles choses à chaque nouveau coup d'œil. Il manqua de peu de rentrer dans un Aqualish tellement il était distrait. Il s'excusa et continua sa route, sans perdre de vue son Maître devant lui.

Quelque chose attira son attention à sa droite, il regarda et aperçut deux jeunes Twi'leks, certainement du même âge que lui, en train de s'amuser à un jeu de réflexes. L'une était lethienne, l'autre ruthienne, elles étaient vêtues de haillons, ce qui affichait bien leur pauvreté et leurs conditions de vie peu enviables. Pourtant, elles semblaient heureuses, insouciantes, ce qui réchauffa le cœur de Kard qui se mit à sourire en les regardant. Celles-ci se tournèrent vers lui, et lui sourirent en guise de réponse. Kard leur adressa un dernier regard, puis reprit sa route et rattrapa C'vael, qui avait pris un peu d'avance.

Ils arrivèrent enfin dans une ruelle déserte, près d'une échoppe à l'allure assez banale, qui ne se différenciait en rien des autres, si ce n'est la tête menaçante d'une sorte de gros chien Kath de Dantooine ornant la devanture du bâtiment, ainsi que deux séries de plumes aux multiples couleurs (provenant sûrement d'un animal exotique) pendantes sur la porte d'entrée ... porte qui était d'ailleurs enfoncée, et qui laissait entrevoir une boutique ravagée et mise à sac. C'vael, en voyant cela, entra précipitamment à l'intérieur, et Kard le suivit alors. En entrant, ce dernier faillit éternuer un bon coup, à cause de la poussière qui avait tout envahi. C'vael fouilla les moindres recoins du bâtiment : aucune trace de Dar'ai. Il était évident, vu les traces d'objets contondants et de sang qui se retrouvaient sur quelques meubles, qu'une bataille avait eu lieu. C'vael inspira un grand coup, et ferma les yeux. Kard en conclut qu'il utilisait la Force pour le retrouver, il l'avait déjà vu faire dans le passé.

"- Maître, est-ce qu'il est près d'ici ? Est-il toujours en vie ? Fit Kard, inquiet pour l'ami de son mentor.
- Non, il est assez éloigné, répondit C'vael en rouvrant les yeux. Mais il vit toujours, je le sais, je le sens. Nous devons nous hâter, car je sens également que des ennuis vont nous tomber dessus ... dès maintenant ", termina-t-il en sortant son sabre, si rapidement de sa ceinture que Kard ne vit qu'à peine son mouvement, et en pointant son doigt sur l'entrée de la boutique qui laissait apparaître un Rodien et un Devaronien, armés de fusils blaster et qui les visaient tout deux.

Un tir percuta le comptoir à deux pas de Kard, qui se jeta derrière et sortit un pistolet blaster de sa ceinture. Même si il paraissait trop jeune pour s'en servir, les apparences sont souvent trompeuses. Il se redressa un peu, et visa le Rodien à la jambe droite, mais le rata de peu. Il se rabaissa, et entendit la lame caractéristique du sabre-laser de son maître s'allumer. Il se releva à nouveau et le vit parer les tirs des deux mercenaires de sa lame couleur saphir. Ses mouvements étaient très rapides, et il parait les rayons mortels sans broncher, sans se fatiguer. Les deux assaillants reculèrent, apeurés devant le Jedi, mais continuèrent à faire feu. L'un des tirs fut renvoyé droit sur le Rodien, qui s'écroula aussitôt au sol, touché en plein thorax. Le Devaronien jeta un coup d'oeil à son camarade tombé, instant qui lui fut fatal, car C'vael fonca sur lui et sectionna en deux bouts son fusil. L'humanoïde se retrouva sur le dos, cloué au sol, de peur de se retrouver avec un sabre-laser planté dans la gorge.

"- Arrêtez, pitié, je vous en supplie, j'ai une famille, une femme et des enfants ! couina-t-il en tremblant de tous ses membres.
- Tu as intérêt à répondre à mes questions, lui dit C'vael d'un ton calme, mais sec. Où est Dar'ai, où l'avez-vous emmené ? Et qui a perpétré tout ça ?
- Je ne sais pas, je n'en sais rien je vous jure ...
- Allons, parlez, je sais très bien que vous êtes au courant, fit C'vael. Je lis dans vos pensées, elles vous trahissent.
- Aaaaah !! hurla le Devaronien, se tenant la tête des deux mains. Bon d'accord, d'accord je vais parler, mais sortez de ma tête, je vais tout vous dire !
- Bien, fit C'vael en laissant un peu plus de champ libre au Devaronien. Où est Dar'ai, et qui a organisé tout ceci ?
- L'Ikotchi ? fit l'humanoïde en se relevant d'un air apeuré. Il n'est pas ici, non, il est quelque part à l'extérieur de la ville, dans un campement non loin d'ici, à peut être ... 1 click ou 2 à l'est, indiqua-t-il en montrant la direction de sa main. Mais je vous jure que je ne sais pas qui nous a demandé de faire ça, notre chef a juste reçu cet ordre et nous a confié la mission à moi et Gasdo, dit-il en regardant son collègue au sol. Je vous jure sur tout ce que j'ai que je ne sais absolument rien sur celui qui a contacté notre chef !
- Je vous crois, acquiesça C'vael. Mais je ne peux pas vous laisser vous enfuir comme ça, malheureusement.
- Oh noooon, ne me tuez pas je vous en supplie Maître Jedi, je vous en prie !! sanglota-t-il alors.
- Maître, vous n'allez quand même pas le tuer ? Je sens qu'il est innocent au fond, tout ça n'est pas sa faute ... fit Kard, peiné.
- Ne t'en fais pas, mon jeune garçon, je n'en ferais rien, affirma le Jedi. Nous allons juste avertir les autorités. Vous allez donc attendre bien sagement ici, mon cher, dit-il à l'attention du Devaronien. Kard, ligote-le je te prie.
- Oh non, je ne veux pas aller en prison, s'il vous plaît, emmenez-moi avec v....... , fit le Devaronien avant d'être bâillonné par Kard, qui le regarda dans les yeux et lui fit signe de se calmer et de se taire.

Une fois solidement ligoté, le Devaronien fut placé à l'entrée de la boutique, et C'vael contacta rapidement les autorités pour le récupérer. En attendant, Kard et lui devaient se presser : Dar'ai était en grand danger, et ils devaient le secourir le plus rapidement possible avant qu'un drame ne se produise.



__________



III. Attrapé !


Le speeder qu'avait loué Julo C'vael se déplaçait bien plus lentement que ne l'aurait cru Kard. L'engin semblait avoir un dysfonctionnement pour faire autant de bruit, ça n'avait rien de "normal". Mais ils n'avaient pas vraiment eu d'autres choix : lui et son mentor avaient choisis le premier véhicule disponible, et avaient foncé à la rescousse de l'Ikotchi Dar'ai, détenu dans un campement de mercenaires à l'est de la ville de Kala'unn. La situation étant assez tendue, Kard s'abstint de parler du problème technique du véhicule à C'vael, et se contenta de scruter l'horizon. Il était assez difficile d'y voir quelque chose, étant donné qu'un vent fort s'était levé. Des tourbillons de sable et de poussière rocheuse s'élevaient dans les airs, tandis que des grains s'insinuaient dans les vêtements et dans les yeux des deux aventuriers.

Kard passa son bras devant ses yeux, mais rien n'y fit : le sable brouillait sa vue, il ne pourrait jamais repérer quoi que ce soit tant que la tempête ne s'achèverait pas. Il cria à son Maître à travers les bourrasques de vent :

"- Maître C'vael ! Je doute qu'on puisse le retrouver dans cette purée de pois, mieux vaut retourner à Kala'unn et attendre que ça se calme !
- Ne t'en fais pas, Kard, lui répondit C'vael très distinctement et d'une voix calme. Je sais ce que je fais, fais-moi confiance."

Kard s'étonna de l'entendre si bien au beau milieu de cette tempête ; il n'avait même pas eu besoin de crier ! Il mit un temps avant de comprendre que C'vael venait de s'adresser à lui par la pensée. "La Force ! Se dit le jeune homme. Pratique ... si seulement je pouvais faire pareil ..."

Le speeder s'arrêta devant une forme sombre. Kard l'identifia comme une grosse roche, mais comprit son erreur et remarqua une porte sur le "rocher". Ils avaient atteint le campement des mercenaires, ils devaient maintenant retrouver Dar'ai ... en un seul morceau ! Ils descendirent tout deux du véhicule, se couvrant le visage avec leurs vêtements, puis se plaquèrent contre chaque côté de la porte. C'vael fit un signe à son jeune apprenti, puis ils entrèrent précipitamment à l'intérieur. La porte se referma : ils étaient enfin à l'abri de la tempête.

Kard observa les lieux, et trouva une ressemblance certaine avec l'intérieur d'une ferme hydroponique, que l'on retrouvait généralement sur de nombreux mondes où l'eau se faisait rare. Le plus étonnant était que celle-ci avait une décoration tout autre : des têtes d'animaux empaillés ornaient les murs, allant du vulgaire rat womp au mastiff menaçant. Des armes, des plus courantes aux plus exotiques, étaient alignées sur une table, ainsi que des détonateurs thermiques et autres grenades en tout genre. C'était un véritable arsenal militaire qu'ils avaient sous les yeux, de quoi en boucher un coin à un Hutt. Ils avancèrent à pas de loup à travers le bâtiment, quand C'vael l'interrompit dans sa marche en mettant son bras devant lui pour l'empêcher d'avancer plus. Il fit signe à Kard de ne faire aucun bruit, et ferma les yeux. "Encore la Force, pensa Kard. Il doit chercher si des gens sont à l'intérieur. Espérons que Dar'ai soit là et qu'il aille bien ..."

Quand C'vael rouvrit les yeux, il fit un signe à Kard de la main gauche : 4. Il pointa ensuite son index de la main droite sur une porte un peu plus loin. Quatre éléments hostiles derrière la porte. Kard sortit discrètement le blaster de sa ceinture, et se prépara à continuer, quand C'vael lui fit signe d'attendre. Il rajouta trois doigts à sa main, mais ajouta une nuance à cela en remuant la tête de droite à gauche : sept personnes, mais trois non-hostiles. L'une d'elle devait être Dar'ai, Kard s'en doutait. Le Jedi lui fit des signes avec les mains, que Kard ne comprit qu'après un moment de réflexion : son mentor allait créer une diversion, pendant que Kard libérerait Dar'ai et l'emmènerait vers le speeder qui les reconduirait en sécurité à Kala'unn. Kard acquiesça pour faire signifier qu'il avait bien compris, puis il se cacha en-dessous de la table sur lesquelles étaient posées les armes. Il continua de regarder C'vael approcher de la porte silencieusement, tel un félin aux gestes fluides et gracieux.

Soudain, C'vael tendit la main vers la porte, et par une force invisible, la défonça et la projeta à l'intérieur de la pièce. Kard entendit des cris de surprise et de colère, puis des tirs commencèrent à fuser vers le Maître Jedi, qui sortit immédiatement son sabre-laser à la teinte bleutée et commença à parer les tirs. Puis il recula petit à petit, et fonça vers l'issue opposée à celle par laquelle ils venaient d'entrer. Kard put voir deux Klatooiniens et un Weequay poursuivre son mentor en hurlant pour alerter leurs camarades, puis, après s'être assuré qu'il ne restait aucun garde, Kard sortit de sa cachette et avança prudemment vers là où se trouvait la porte quelques instants auparavant. Il jeta un coup d'oeil à l'intérieur, et vit deux cages suspendues en l'air : l'une gardait un Ikotchi au visage émacié et à l'air désespéré, l'autre enfermaient ... les deux jeunes Twi'leks que Kard avait croisé dans les niveaux inférieurs de Kala'unn !

"- Hey, qui est là ? Fit l'Ikotchi, soudain inquiet. Qui êtes-vous ?
- C'est moi Dar'ai, Kard, lui répondit-il doucement. Ne faites pas trop de bruit, ou nous allons nous faire repérer.
- Kard ? Le petit Kard ? C'est bien toi ! Dit-il, son visage s'illuminant aussitôt. Vous êtes venus, finalement, toi et Julo ? D'ailleurs, où est-il ?
- Ne vous en faites pas, il nous créé une diversion pour qu'on vous libère et qu'on s'échappe d'ici, fit Kard en ouvrant la cage en traficotant la serrure. Tenez, vous voyez cette porte là-bas ? Lui montra Kard du doigt l'entrée par laquelle ils étaient arrivés. Allez-y, notre speeder est devant. Je vous rejoins dès que je peux !
- B..bien, mais qu'est-ce que tu comptes faire ? Le regarda Dar'ai, incrédule.
- Je crois qu'il n'y a pas que vous à libérer, en fait, répondit Kard en jetant un œil aux deux Twi'leks qui le regardaient, terrorisées par la situation. Allez au speeder, je vous rejoins ! Termina-t-il en regardant l'Ikotchi dans les yeux.
- Tu as l'air sûr de toi. Ne t'attardes pas, je t'en prie, presse toi ou nous seront tous capturés !" Déclara Dar'ai avant de quitter la pièce en courant.

Kard reporta son attention sur la cage des Twi'leks, et commença à l'ouvrir, quand l'une d'elle tendit sa main vers le bras de Kard.

"- Vous n'allez pas nous faire de mal, hein ? Lui fit celle-ci en Twi'lek.
- Ne t'en fais pas, je vais vous sortir de là en deux temps trois mouvements, lui répondit Kard en leur souriant gentiment. Après, on va vous ramener chez vous !"

Soudain, Kard ressentit un coup violent dans la nuque, qui le fit s'effondrer au sol après avoir entendu le cri de la Twi'lek horrifiée, puis il sombra dans l'obscurité la plus totale.



Dar'ai attendait caché dans le speeder, quand C'vael bondit aux commandes. Il jeta un œil autour de lui, puis regarda Dar'ai, l'air inquiet.

"- Où est Kard ? Il t'a libéré, il était avec toi non ? Où est-il ?
- Il est resté à l'intérieur, deux petites Twi'leks étaient enfermées elles aussi, il est en train de les faire sortir. Mais je ne comprend pas, il met beaucoup de temps ..." fit Dar'ai en fronçant les yeux.

Alors que C'vael s'apprêtait à sauter hors du véhicule, plusieurs tirs percutèrent la carlingue du speeder. Les mercenaires avaient trouvé leur moyen de transport, et ils ne leur feraient plus de cadeau maintenant. Dar'ai se tassa sur son siège, et hurla à travers la tempête de tirs.

"- Julo, il faut partir d'ici ! On retrouvera Kard plus tard !
- Pas question, on ne part pas sans lui ! Répliqua C'vael en criant.
- On n'a plus le choix, il faut y aller, on le récupérera plus tard ! Julo je t'en prie !"

C'vael ne bougea pas pendant un moment, puis il prit les commandes et démarra le speeder pour s'éloigner. Il accéléra, puis continua sa course vers Kala'unn, toujours à travers la tempête de sable. Il fronça les sourcils, et serra les dents pour cacher sa fureur envers les mercenaires, et envers lui-même pour avoir lâchement abandonné son apprenti. Il jeta un dernier regard vers le campement, qui devenait flou à mesure qu'ils avançaient à travers la tempête, puis regarda droit devant lui et se jura de revenir le plus vite possible pour chercher Kard. Coûte que coûte.



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[En cours d'écriture !]