Star Wars Invention, le Site dédié aux Fan Fictions
Informations sur vos actions...
Notification

Cuyan
C'est l’hécatombe, la fumée, les cris, les cadavres, les sirènes qui me hurlent dans les oreilles. Je ne voie pas a dix mètres devant moi. Une nouvelle explosion, toute proche, secoue le croiseur. Je trébuche sur un cadavre étendu par terre, ou peut être étai-ce un débris, aucun moyen de le savoir, je continue de courir vers le hangar. Ma beskar'gam est tellement couverte de suie et de sang qu'on distingue même plus les couleurs et je ne sais même pas si ce sang est le mien. Je me contente de courir, de tourner a gauche puis a droite et encore a droite sans cesser de courir. Ma respiration est assourdissante et le sang bat mes tempes a un rythme effréné. Je m’arrête juste a temps pour ne pas faire un saut dans le vide intersidéral. Bénie soit elle, mon armure est toujours étanche. Je lance un grappin contre une poutre de métal qui dépasse de la structure et m'élance dans le vide. J'ai fais ça tant de fois qu'au début, j'y prête a peine attention. Tout autour de moi l'espace semble s'animer, prendre feu comme si un pyromane un peu maboul, dans la mesure ou un pyromane peut ne pas être maboul évidement, était passé par là et avait mis le feu a une immense toile noire de manière complétement aléatoire. C'était à la fois magnifique et horrible car au milieu de chacune de ces explosions un de mes frères, mes vod, venait de perdre le vie. Avec toute ces réflexions sur les pyromanes et tout ça je manque de louper mon atterrissage et de m'étaler de tout mon long sur le sol. Et je me remet a courir, inlassablement et atteint enfin le hangar. Ou du moins la porte du hangar parce que, évidement, il FAUT qu'elle soit fermée au moment ou j'ai besoin qu'elle soit ouverte. Avec la chance que j'ai, ça ne pouvait pas rater. Je retient un juron plutôt coloré et place une charge contre le verrou magnétique de la porte et m'écarte du battant. Et voilà que je sabote mes propre portes maintenant, c'est vraiment le foutoir. Ma charge explose et je me retrouve aspirée vers le trou dans la porte. Di'kut, évidement le hangar est dépressurisé, encore un exemple de ma chance absolument incroyable. J'active mon propulseur dorsal à la one again et me dirige vers un petit vaisseau frappé du symbole de Mandalore et ouvre la trappe de la soute. Je me glisse a l’intérieur du petit appareil et rejoins le poste de pilotage, le tout en me cognant a toutes les chambranles de porte, pas facile de se déplacer en planant, et me glisse sur le siège du pilote et allume les propulseurs tout en activant la gravité artificielle et en pressurisant le module. Coup de bol, c'est bien le premier aujourd'hui, la navette fonctionne parfaitement et je réussit un décollage de toute beauté pour me faire immédiatement prendre en chasse par un chasseur ennemi, je savais bien que ça ne durerait pas. J’exécute une manœuvre d'esquive tout en programmant des coordonnés au pif sans l'ordinateur de bord. Pendant que l'ordinateur calcule la route, je tente toujours d’échapper a mon poursuivant particulièrement coriace. Partout autour de moi, je voie des centaines de vaisseaux prendre la fuite dans le plus grand désordre et en larguant quantité de débris au passage . Je jette un dernier regard sur ma flotte, qui ne ressemble plus trop a une flotte, je l'avoue, avant de sauter en hyper-espace. C'est seulement a ce moment que je me rend compte d'une chose:
La guerre est finie pour de bon et on l'a perdue.
beroya
Taris-Les bas fonds

Je marche entre les tas d'ordures d'un pas vif, et, tout autour de moi, les habitants de Taris, les soldats en permission et même toute la galaxie en fait, fête la défaite des mandaloriens, ma défaite, a grands renforts de bière et autres alcools plus ou moins légaux. Je fais mon possible pour ne pas attirer l'attention et continue de marcher en regardant devant moi. Un homme manque de me percuter et continue sa route pour se rétamer dix mètres plus loin. Très certainement saoul. Je me rappelle que le mot mandalorien est "batnor", littéralement "sur le cul" et je n'invente rien. Je me dirige vers l'une des nombreuses cantinas de la planète mais pas forcément la plus fréquentable. Immédiatement je repère les issues, les armes et dispositifs de sécurité. Je décide de considérer l'armoire a glace qui se tient a l'entrée comme un dispositif de sécurité, plus prudent. Je vais vers une table dans un coin a laquelle est attablé un Duros. J'attaque:
-On m'a dis que vous proposiez du boulot, si c'est toujours d'actualité, ça m’intéresse.
-Ouais, un p'tit boulot d'escorte, rien d'affolant, mais bon avec tous ces mandos en fuite, je préfère être prudent.
Je manque de lui coller une baffe, non mais pour qui il se prend cet "aruetyc" ?
-Mouais, bon on part quand.
-Demain à deux heures mais je vous ai jamais dis que je vous engageait.
Je lui lance mon regard qui tue, l'air de dire : alors toi mon coco, tu va pas faire long feu. Il se met a bafouiller un truc du genre :
-Mais bon, vu que je n'ai pas grand monde...
Hé bé voilà, là on se comprend. Je lui tourne le dos et quitte la cantina au pas de course.

Une fois dehors, je prend la direction de mon appart, même si le mot exacte serait habitat délabré dans lequel je squatte, quand trois costauds m'abordent avec l'air typique des boulets de première classe abrutis à l'alcool. Avant même qu'ils n'aient eu le temps d'ouvrir la bouche, et c'est beaucoup mieux ainsi, je lâche d'une seule traite :
-Alors, non je ne veut pas mieux vous connaitre, à vrai dire j'en ai rien a foutre de vous, je ne veut pas vous accompagner non plus, je sais ce que je rate et ça me va très bien, je vous trouve tous moche, et j'aimerai que vous dégagiez et vitesse grand V si possible. Merci et au revoir.
L'un d'entre eux tente de me saisir le bras et je réagis au quart de tour en attrapant le bras tendu vers moi et en le tordant dans le dos de son possesseur tout en frappant l'homme de gauche au sternum. J’assomme celui dont je tiens le bras contre une rambarde et lance un coup de pied dans les "gett'se" du dernier. L'action a duré moins de quelques secondes et je suis plutôt fière de moi, je l'avoue. Je reprend la direction de "chez moi" laissant dans mon sillage trois idiots hébétés qui gémissent par terre.

Une fois dans ma planque, je laisse tomber ma cape et mon armure légère et peu reconnaissable par terre et me dirige vers la salle de bain qui, par on ne sait quel miracle, a encore l'eau courante et me stoppe devant le miroir. Je suis toujours une humaine, heureusement d’ailleurs, plutôt grande, brune et quelconque ou presque, car un trais particulier me différencie des autres, mes yeux sont vairons : l'un vert, l'autre jaune. Autant vous dire qu'on me confond rarement avec une autre. Je prend une douche rapide et vais m'écrouler sur mon lit. Je m'endort presque aussitôt.

Debaan
Jungle de Dxun- des années plus tôt.

Je marche entre les fourrées humides et la bruine incessante dégouline sur ma beskar'gam. Meysa et moi poursuivons des fuyards de la République qui se sont écrasés ce matin depuis déjà une dizaine d'heures et dire que je suis un petit peu sur les nerfs serait un euphémisme assez spectaculaire. La nuit est tombée depuis un bon moment et nous naviguons au pif entre les arbres quand elle me fait signe de m’accroupir. Elle désigne une petite clairière sombre et je dénombre une dizaine de cibles. Ce sont tous des soldats très jeunes et fatigués, assurément pas des vétérans. Puis mon regard est attiré par un jeune homme en tunique des Revanchistes. Bingo, un Jedi. Je saisi mon arme, fais le décompte avec mes doigts puis bondis. Meysa fait de même et le combat s'engage. Les soldats, surpris, ne réagissent pas tout de suite et je les aligne méthodiquement avec mon scope, quand le jedi surgit. Il est plus rapide que je ne l'aurais pensé et seule mon armure me sauve d'une chirurgie laser. Non, sérieux, il n'y a que moi pour faire de l'humour a un moment pareil. Je riposte in extremis mais il m'arrache mon arme avec la Force pour l'envoyer ors de portée. Je profite d'un moment de distraction pour lui coller une droite puis pour le frapper a la main, lui faisant lâcher son arme. A ce moment, le combat se transforme soudainement en une sorte de pugilat improvisé a grands renforts de coups de poings. Il parvient à se dégager et me propulse contre un arbre. Le choc m'étourdis et il en profite pour ramasser son arme et me tenir en respect avec. En arrière plan, je vois Meysa galérer contre un groupe de soldats retranchés. Je suis isolée.
-Rend toi, je ne veut pas te faire de mal. Dit le jedi.
Qu'est ce que tu crois que tu viens de faire, idiot. Je pense en sentant le gout du sang dans ma bouche.
Voyant que je n'ai pas l'air de vouloir me rendre, il lève son sabre, avec une sorte de résignation qui me surprend. Meysa profite de ce moment pour débarquer en mode "m'a tu vue" et pour coller au jedi une beigne mémorable. Je profite de la diversion pour me relever et pour planter mon poignard dans la gorge du Jedi. Avant qu'il ne meure, je lis dans ses yeux une pitié qui me secoue bien plus que je ne l'avouerais jamais. A coté de moi, Meysa reprend son souffle et me demande du regard si je vais bien. J’acquiesce et jette un coup d’œil alentour. La vue des cadavres et du sang ne m'a jamais fais peur, ou pas depuis que je suis chez les mandaloriens, mais le funeste spectacle qui s'étale sous mes yeux ébranle mes convictions et ma fidélité envers Mandalore. A près tout, toutes ces morts sont sa faute. Je me reprend en me disant que c'est dans l'ordre des choses que les mandaloriens se battent et meurent mais au fond de moi, je sais que c'est faux.
-Yaim'dab'ika, ner vod.Lâche Meysa. Il faut rentrer, il est déjà tard.
-Je sais.
Pendant que nous nous dirigeons vers le camp, je me demande pourquoi ce combat m'a plus touchée que les autres. Je ne le saurai peut être jamais mais ce qui est sur, c'est que je ne verrai plus jamais la guerre sous le même angle.

Taris- les bas fonds.

Meysa. Ça fait longtemps que je ne l'aie pas vue et je me demande si elle a survécu a la défaite de notre peuple. Telle que je la connait, elle ne lâchera pas le morceau. Je me lève avec une migraine monstre, pour bien commencer la journée, et prépare un café, en oubliant l'eau, mais bon, c'est moi après tout...
Je jette un œil a ma montre et je constate qu'il est déjà 11h, décidément, ça ne me réussi pas l'alcool local. Je note de vérifier les ingrédients la prochaine fois, ça m'évitera de me bourrer la gueule a coups d'huile de moteur ou je ne sais quoi d'autre. Je m’habille en quatrième vitesse, me rend compte qu'il n'y a pas d'eau dans mon café, saisi mes armes et me dirige vers l'esplanade qui surplombe l'astroport. Je déniche un marchand de beignets qui a l'air de ne mettre presque que des trucs mangeable dans ce qu'il vend, bien que je le soupçonne de récupérer son huile de friture das les bacs de vidange de l'astroport, vu l'odeur. Mais bon, on fait avec ce qu'on a... Je prend aussi un journal dont les pages contiennent toutes sorte de témoignages de la bataille de Malachor et qui, à ma grande surprise, jugent tous que le nombre de pertes catastrophique subie par la République est de la faute du Général Jedi ayant ordonné l'activation du Générateur d'Ombres de Masses. Personnellement, je trouve ce Jedi cent fois plus de gett'se que ses collègues de prendre tous ça sur son dos, car je sais que les Jedi ne tuent pas sans raisons.

Le Duros se ramène avec une bonne heure de retard, ponctuel le gars, et m'accompagne jusqu'au vaisseau marchand principal, un vieux cargo, et me présente les membres importants de l’équipage. Il me conduit ensuite jusqu’à ma cabine, plus miteuse tu crève, et me donne l'itinéraire. Je zieute le plan holographique, regarde le marchand pendant un moment et dis :
-C'est une blague là.
-Heu... non. Dit il en ayant l'air de se demander ce qui ne va pas.
-Bon alors en gros on va de Taris à Brentaal en passant par la route d'Hydian, jusque là sa va, puis allez, c'est partis, on rejoins le système de Roche par la route de Perlemian, pour revenir vers Coruscant. Pourquoi est-ce que vous faites un détour pareil bande de touristes.
-A, ben... heu...
Poétique le mec, est-ce qu'il sait dire autre chose au moins ?
Je lui jette un regard désespéré avant de lui claquer la porte au nez. Au figuré bien sur puisque les Duros n'ont pas de nez à proprement parler. Je m'étale sur le lit et réfléchis à ma situation.
Bon, je pense, je me suis engagée a escorter une bande de boulets de première même pas capable de préparer un itinéraire buvable, j'ai mal au bide, finalement ça n'était pas une bonne idée les beignets, et une gueule de bois de compétition, je suis une fugitive sans possibilités de fuite, je ne sais pas si ma famille et mon clan est toujours en vie et la moitié de mon équipage se constitue de poivrots qui passent leurs journées a mater tout ce qui ressemble de près ou de loin a une fille, autrement dis, moi, le tout dans le tacot le plus miteux de la galaxie. Youpi, c'est la fête ! En résumé, ma vie est un bordel monstre, rien de tel pour vous remonter le moral.
Aikiyc
Cargo marchand.

Je fais la queue dans le réfectoire en tentant d'ignorer la vielle odeur de sueur rance, de renfermé et de carburant qui plane dans la pièce et qui ne donne pas exactement envie de manger ce truc qu'ils appellent de la nourriture. J'avale le tout en vitesse en me retenant de coller un rouste a mon voisin qui me reluque depuis dix bonnes minutes. Agacée, je finis par rejoindre la passerelle de commande ou je passe en revue les systèmes de défense obsolètes et les cannons lasers qui servent plus a meubler qu'à autre chose puisque ça doit déjà faire des décennies que ces trucs n'ont pas tiré. Le Duros s'approche d'un air craintif comme si il avait peur que je le morde et dit.
-Heum, je...
Il faudrait vraiment qu'il élargisse son vocabulaire ce mec, il commence à me faire pitié.
-Oui, quoi ?
-Et bien en fait nous,heum...
-Bon, abrège, qu'on y passe pas la nuit.
-Non, rien, c'est sans importance.
Hourra, une phrase cohérente, mais c'est qu'il fait des progrès le petit. Je ne peu pas m’empêcher de trouver louche son attitude, comme si il hésitait a me dire quelque chose qui risquait de me mettre en colère. Ce qui est sûrement le cas. Je vais me réfugier dans ma cabine, le seul endroit ou je peu espérer ne pas croiser un de ces di'kut incapables d'aligner deux phrases et exécute un magnifique vol plané pour atterrir sur mon lit et saisir mon datapad. J'épluche les infos pendant un moment sans trouver autre chose que des faits divers comme une importante cargaison d'épices qui a été saisie alors qu'un contrebandier tentait de les faire entrer sur Coruscant, je note que le journaliste qui écrit l'article a carrément l'air déçu, c'est peut être son dealer qui est à sec, ainsi qu'une rumeur comme quoi un hutt aurait été tué dans son palais, sur Tatooine. Je finis par m'endormir sur mon datapad. Je vais encore avoir la trace des touches imprimée sur le visage, moi.

Je me réveille plusieurs heures plus tard, pas fraîche du tout, et me dirige vers la salle de bain. Je réprime un fou rire en voyant mon reflet dans le petit miroir, il n'y a pas a dire, il n'y a pas plus sexy que le clavier de datapad tatoué sur la tronche. Je prend une douche rapide dans la cabine qui doit avoir été construite par un Ewok pour un Ewok et prépare mon petit dej' sans oublier l’eau du café, comme quoi les miracles existent. C'est seulement après tout ce temps que je me rend compte que nous sommes arrêtés. J'ai dormis pendant des plombes ou quoi ? Je me rend sur la passerelle et tombe nez à nez avec un poivrot qui pue à dix mètres à la ronde, pas de changement de ce coté là, sauf qu'il est armé et que je ne m'en rend compte que lorsqu'il me met son gun sous le nez, super temps de réaction, et manque de voir ma tête exploser comme une pastèque.
-Non mais ça va pas bien !
J'attrape le canon de son arme et l’enchaîne avec un direct au menton avant de lui casser le nez, pour finir par le projeter contre la cloison. Y’a des matins comme ça ou je suis pas d'humeur. Je me rend ensuite compte que tout l'équipage me pointe une arme, allant de la sulfateuse atomique dernière génération à un mode d'emploi intitulé « le pilotage pour les nuls », vers ma précieuse personne. Autant vous dire que je suis dans l'osik jusqu'au cou. Il n’empêche, dans les situations désespérés, j'ai tendance a faire preuve de capacités qui m'étonnent moi même. Je lance le premier truc qui me tombe sous la main en priant pour que ce soit une grenade ou un truc dans le genre. S'ensuit un grand silence pendant lequel je me rend compte que je vient de lancer une brosse a cheveux. Mais qu'est ce que ça foutait là ça aussi ? Bref, je profite du petit instant de flottement pour piquer un sprint vers l'élévateur et échapper à mes poursuivants. Pendant le trajet, je fais le topo : en gros, l'équipage s'est mutiné et a prit le contrôle du vaisseau, ma seule chance, c'est remprunter une navette dans le hangar, quitte à filer la peur de sa vie au pilote. Dès que la porte s'ouvre, je bouscule le mec sensé la garder l'élévateur et fonce à travers le pont en dégommant tout les mutins sur mon passage. Un peut comme du tir au pigeon en plus fun et dangereux. Lorsque j’atteins enfin le hangar je fonce vers une navette à la rampe abaissée et me jette à l’intérieur pour tomber nez à nez avec le pilote.
-Heu... bonjour.
Tient, encore un poète.
-Bonjour, dites, est ce que vous auriez la gentillesse de bouger votre shebs d'ici et de me laisser entrer, ça urge un peut.
C'est à ce moment qu'il aperçoit la bande de sympathiques psychopathes qui me poursuivent... ils me poursuivent pourquoi déjà, pour leur avoir lancé une brosse à cheveux ? Peut importe puisqu'il a l'air de comprendre qu'il serait temps de décamper avant que ça se barre en sucette. Il démarre les moteurs pendant que je le couvre. Soudain, le vaisseau fait une embardée et me projette sur le sol de la cale. Un tireur profite de la situation pour me tirer dessus et le choc me propulse de nouveau par terre. Le pilote a heureusement la bonne idée de relever la rampe à ce moment, m'épargnant une mort plutôt humiliante. Je le rejoint dans la cabine ou il manie avec brio la navette avant de la lancer dans l'hyperespace.
-Ça va ?
Je lui demande.
-Oui, merci.
-Et bien ça fait un sur les deux, alors.
Dis-je en regardant le trou auréolé de rouge dans ma combinaison avant de m'effondrer sur le sol. J'avoue, c'est pas très classe, d'habitude je fais mieux mais là, je venais de battre un record dans la catégorie journée pourrie alors on peut me le pardonner je crois.
entye
Infirmerie de la navette.

Je finis par me réveiller, il vaut mieux, c'est meilleur pour la santé, dans la petite infirmerie sombre de la navette, complètement dans les vapes. Quelques heures plus tard, le pilote, c'est comme ça que je l'appelle puisque je ne connais pas son nom, vient dans la petite pièce pour voir comment je vais. Au moins il à l'air d'en avoir quelque chose a faire, même si je ne vois pas bien quoi.
-Ah, tu est enfin réveillée, à ce que je vois.
Je note qu'il louche à moitié sur ma poitrine, tout de suite je comprend mieux pourquoi il s'inquiète autant pour moi.
-Ouais, pourquoi ?
Il ignore ma provocation et enchaîne.
-Je pourrai connaître ton nom, c'est pas tout les jours que j’accueille de si belle voyageuses.
Dit il avec un sourire en coin de dragueur qui essaie de se taper à peut près tout ce qui lui tombe sous la main..
-Copaani mirshmure'cye, di'kut ?
Tu veut mon poing dans ta tronche, crétin. Ça me semblait approprié.
-Heu... pardon ?
-Oublie. Et l'idée de me draguer aussi, t'oublie.
-Bon, et ton nom ?
-Le tiens d'abord.
-Dredger ferra l'affaire pour l'instant.
-Tu porte bien ton nom, tu sais.
-On me le dit souvent. A toi.
-Shaya.
-Joli, ça a une signification particulière ?
-Ouais, c'est le dérivé de « se fous de la gueule du monde » dans ma langue natale.
-Le mandalorien ?
-Ouais, comment tu sais ?
-Ben, deux trucs : tu te bas super bien et tu m'a traité de di'kut. J'ai déjà entendu ce mot quand je faisais des livraisons pour des mandos.
-A, un contrebandier.
-Si on veut.
-Fait chier !
-Pourquoi, t'as un problème avec ma respectable profession ?
-Non, c'est juste que ça m'emmerde de jouer les livreurs.
-T'es pas obligée de me suivre.
-A mon grand regret si, puisque tu m'a sauvé la vie. J'ai une dette.

Je parviens enfin à tenir sur mes jambes au bout de quelques jours, et je ne me gêne pas pour gambader dans la navette, bien qu'il y ait plus sympathique comme parcours. Je me rend dans la petite salle commune et chipe le journal de Dredger sans tenir compte de ses protestations. Je lis l'article en première page et reste bouche bée en voyant la photo qui l'accompagne. C'est une petite photo prise à la vas vite quelques mois plus tôt qui représente un groupe de Revanchistes en tenues de combat. Le visage d'une jeune Jedi est entouré car c'est la cible de l'article. Je connais ce visage. Immédiatement, les souvenirs affluent.

Dxun- vers la fin de la deuxième bataille.

Je suis planquée dans les tranchées, sous la pluie incessante, et ça fait plus d'une heure que mes coéquipiers et moi repoussons les vagues de soldats de la République qui attaquent le camp. Je suis tombée a cours de munitions il y a longtemps et je suis obligée de ramasser des cellules d'énergie sur les cadavres à côté de moi. Les attaques on cessé temporairement et j'en profite pour souffler un coup. Je m'attend au pire. J'ai étais stupide d'accepter cette mission suicide et je crois que tout le monde autour de moi pense la même chose. On vas tous crever ici comme des idiots, alors que les autres continuerons le combat. J'ai peur, je crève de peur. On ne se rend jamais compte de ce que c'est d'être sur le point de mourir. On vois la mort partout autour mais on a beau dire qu'on sais ce que c'est, on crois toujours au fond de sois que ça ne peut pas nous arriver à nous. Aux autres pas à nous. Je pense aux autres, à mon père, qui s'est emmerdé à élever une idiote pendant des années pour qu'elle crève dans un trou à rats, à Meysa, qui va surement piquer sa crise quand elle apprendra ma mort. Mais j'ai beau me dire que je suis une idiote, que je n'aurais pas du me porter volontaire, au fond je sais que si mon heure est venue, alors ainsi soit il. Soudain, c'est l'hécatombe. Mon voisin tombe un trous fumant dans la poitrine. Je tire dans le tas, jusqu’à ce que mes munitions soit épuisées. Puis j'utilise ma lame qui se brise. Je continue de me battre avec acharnement pendant des heures. Pour chaque mando tué, dix ennemis tombent. J'ai une lueur d'espoir, un espoir insensé, je le sais mais auquel je ne peut que me raccrocher car c'est tout ce qu'il me reste. Les forces de la République se replient. Puis j’entends le bruit caractéristique d'un bombardier. Une seule explication, nos défenses aériennes sont tombées. C'est ma dernière pensée avant que tout explose dans un intense flash lumineux.

Lorsque j'ouvre les yeux, tous mes sens semblent m'agresser, mes oreilles sifflent comme un joueur de cornemuse bourré, mon nez me rapporte des odeur de plastacier brûlé, de sang, de terre ainsi que l'odeur caractéristique des décharges de blaster. Sans parler de ma vision trouble qui passe son temps à se dédoubler. Je tente de me relever mais mon corps ne m'obéis plus. Je reste donc là, allongée sur le dos à contempler le ciel nuageux parcouru des transports de la République et de navettes médicales. Je crache du sang et manque de m'étouffer, ce qui à pour seul effet d'attirer l'attention sur moi. Un soldat se penche au dessus de moi et crie à ses compagnons en dehors de mon champ de vision.
-Eh, venez j'ai trouvé un survivant.
Aussitôt, un groupe se forme tout autour de moi.
-On fais quoi, on l'achève ?
Sympa.
-Attend, on vas quand même pas se mettre à exécuter des gens. C'est illégal.
-Tu crois qu'ils font ce genre de considérations toi ?
-Justement, c'est pas une raison pour s'abaisser à leur niveau. Le Général à dit que si on trouvais des survivants, on devais l'appeler.
-J'en ai strictement rien à foutre de ce que le Général à dit, on la bute et un point c'est tout, personne n'en saura rien.
-Ouais, t'a raison.
Se mettent à acquiescer les autres.
-Même pas en rêve.
Dit une vois autoritaire
-Allez plutôt chercher d'autres survivants. Et, Sergent, venez me voir après, histoire qu'on ai une petite discussion tous les deux.
-Bien madame.
La Jedi se penche au dessus de moi et pose une main sur mon plastron cabossé.
-Ça va ?
Ouais, ça va, la forme, j'ai juste la moitié des os en marmelade et mes poumons doivent ressembler à du gihaal, mais à part ça, c'est bon.
Comme je ne répond pas, elle saisi mon casque et me l'enlève. La fraîcheur du petit matin me fait frissonner mais je peut enfin la détailler correctement sans les cassures sur ma visière. Elle est grande avec les cheveux clairs coupés courts et des yeux bleus intense comme la glace. Je ne doit pas être belle à voir car elle esquisse une grimace.
-Bon, on y vas.
Elle me soulève du sol grâce à la force et me porte ainsi sur plusieurs mètres jusqu’à une navette médicale. On dirait que je vais m'en sortir finalement. Elle me dépose sur une couchette dont le contact me fais grimacer. Un homme de grande stature l'aborde, mais je ne vois pas son visage, caché par sa capuche.
-Tu me donnera un rapport sur les pertes subies, d'accord ?
-Je peut d'ors et déjà te dire qu'elles ont été lourdes, Revan.
Revan, fais chier, le grand chef de l'armé ennemie se tient à deux mètres de moi et je ne peut même pas le tuer. C'est frustrant à s'en tirer une balle dans la tête.
-C'est pareil de mon côté, notre victoire nous a coûté très cher. Tient, tu à trouvé un survivant ?
Dit-il alors qu'il viens de me remarquer.
-Oui, je ne supporte pas de voir tous ces gens tués à cause de la folie d'un seul homme.
-Au moins tu t'en tient toujours au principes Jedi, trop d'entre nous les ont oubliés, dont moi, je l'avoue. Mais je te préviens, dès qu'elle sera guérie, les services de renseignement voudrons savoir ce qu'elle sait, et je ne lui souhaite pas un séjour chez eux.
-Je sais...

Centre médical de la République.


Je tire sur les gardes et scanne le pass de Meetra pour entrer dans l’ascenseur. Génial, mon plan à toute les chances de foirer mais au moins, j'ai un otage.
-C'est une mauvaise idée me dit la Jedi.
-Aussi mauvaise que de rester là à attendre de me faire tuer ?
-Peut être pas.
-Bon alors pourquoi tu me le dit ?
-Ch'ais pas, j'avais envie de détendre un peut l'atmosphère, t'es tendue là.
-Ouais ben au lieu de t'occuper de mon Karma, sers moi de bouclier tu veux .
-Si t'insiste.
La porte de l'ascenseur s'ouvre et je courre en poussant Meetra devant moi, histoire d'éviter les mauvaises surprises. On est peut être dans un centre médical mais on sait jamais, il peut y avoir du rab de gardes.
-Ou sont les navettes ?
-A l'arrière du centre.
-Merci bien.
-Oh mais de rien, c'est juste la politesse, tout ça...
-La ferme.
Je la pousse dans une navette, l'attache au siège du copilote et met les gaz.
-C'était un peut trop simple à mon gout.
Je marmonne dans ma barbe, m'attendant au pire.
-C'est normal, j'avais ordonné qu'on réduise les patrouilles et qu'on évacue le secteur. Et, au fait, pas besoin de forcer la sécurité aérienne, t'as une autorisation.
-Quoi, mais pourquoi t'a fait ça ?
-Ben pour que tu t'échappe, je ne t'ais pas sauvée pour rien. Et puis, en plus comme je te servait d'otage, c'était dans mon intérêt d'éviter les fusillades. Et ton arme est réglée sur étourdissement.
Je suis bluffée, là elle m'a mené par le bout du nez sans que je m'en rende compte.
-Mais pourquoi tu m'as sauvée, c'est pas logique.
-Parce que je pense que tu n'est pas aussi abrutie et aveugle que tous tes semblables.
Cette réponse sibylline me laisse sur ma faim mais je m'en contente avant de passer en vitesse lumière. Au prochain arrêt, je drope Meetra et après, direction Mandalore.

Navette de contrebande.

Dredger remarque mon expression absente et se charge de me ramener à la réalité.
-YOUHOU, 1 2,1 2, test, test, est ce que tu me reçois ?
Hurle t-il. Tout dans la finesse quoi.
Je lui grogne une réponse affirmative et il m'arrache le journal des mains.
-Un problème ?
-Je la connais.
-L'Exilée ?
-Qui ?
-La fille de la photo.
-Elle s'appelle Meetra Surik.
-Ouais ben on dirait qu'elle s'est fait virer de la boite.
-Mouais, marrant, ils virent la Jedi la plus réglo que je connaisse et ils gardent les plus véreux. Vive la logique.
Burc'ya vaal burk'yc, burc'ya veman
Apatros- Spatioport

J'ai jamais été fan des planètes minières. L'air pue le souffre, tous les hommes sont des gros mecs baraqués pas beaucoup plus intelligents que les cailloux qu'ils minent. Non, j'aime vraiment pas ça, c'est officiel. Mais à cause de cette foutue dette, je dois escorter Dredger qui doit livrer une cargaison de couvertures. L'utilité, aucune idée mais c'est apparemment un marché qui fonctionne. En bref, je me retrouve à poiroter pendant des plombes sur le tarmac d'un spatioport miteux battu par les vents sans avoir pris de petit dej', un blasphème en ce qui me concerne. Et vu que je n'ai pas l’intention d'acheter des beignets au un marchand vu le mal de bide que je me suis collé la dernière fois, je risque de mettre du temps à manger parce que les contacts de mon nouvel associé n'ont pas l'air de se décider à ramener leur viande. Au bout d'un temps interminable, un gros Twi'lek richement sapé se pointe, escorté par toute sa bande. Il s’apprête à récupérer sa commande lorsqu'il aperçoit mon armure. Il recule d'un bond en hurlant :
-Argh, saisissez vous d'eux, il me veulent du mal.
-Euh, un de tes ex ?
Me demande Dredger.
-J'allais te poser la question.
-Je suis pas gay pour ton info.
-Bon alors il nous veut quoi bouboule ?
-Pas la moindre idée, on lui demande ?
-Arrêtez les, arrêtez les je vous dis.
Je met le premier larbin de bouboule à terre d'un coup bien senti en pleine tronche mais ils sont bientôt trop nombreux et m'encerclent. Les repousser ne me pauserais pas de problèmes si seulement je n'avais pas l'autre boulet à couvrir. Résultat, un coup à l'arrière de la nuque finis par avoir raison de moi.

Je sais, je n'aurais pas du le frapper mais c'était trop tentant, et vu que j'ai une méchante tendance à avoir le Q.I d'une truite dans le feu de l'action, je lui ai balancé un bon gros coup dans les noix, parce qu'y a que ça qui marche bien pour calmer les gros porc de son espèce. Résultat, le passage à tabac que je me prend de la part des potes du garde que j'ai frappé me laisse recroquevillée au sol comme une gamine de trois piges. Je suis pas très fière mais ça fait mal une matraque, surtout quand elle est électrique. Enfin bref, les gardes finissent par me jeter dans ce qui ressemble à une grotte ou un truc dans le genre. Je reste par terre pendant quelques minutes et vois Dredger étalé par terre comme une serpillère, toujours inanimé. Quel flemmard quand même. Les gardes ont du frapper plus fort que prévus car je crois voir Meysa se pencher au dessus de moi, une montagne de petits pains fourrés dans les bras dont un à moitié mangé.
-Faya, quef tu fous là ?
Me demande t-elle la bouche pleine, et je reçois une avalanche de postillons dans la tronche. Pas de doutes, c'est bien elle.
-Aïe.
Ma parole, est ce que je ferais moi aussi partie de la confrérie des poètes analphabètes sans le savoir ? En tout cas, elle semble enfin se rendre compte que je ne me roule pas par terre pour le fun. Elle hésite avant de se risquer à confier ses petits pains à une gamine qui poireaute à côté et de me prendre dans ses bras. Câlin !!! Je finis par m’endormir dans ses bras alors qu'elle m'amène je ne sais ou. Mais je m'en contrefous, j'ai retrouvé une vod.

Je finis par me réveiller au bout d'un moment avec une énorme gueule de bois et l'impression que mes neurones fêtent le nouvel an dans ma tête sur du dupstep. Avec d'énormes basses. Meysa est à côté de moi, en train de s'empiffrer de petits pains, et je me demande ou elle a bien pu s'en procurer autant.
-Ha, t'es réveillée.
Dit-elle, et cette fois, elle pense à avaler avant de parler. Dieu merci.
-Ouais, ouais. On est ou là ?
-Sur Apatros, charmante planète minière.
-Je sais, mais ou sur Apatros.
-Ben, dans une mine.
-Genius !
-Roh, ça va, on m'a pas donné une brochure à l'entrée non plus.
-T'aurais pas une aspirine ?
-Ouais et j'ai aussi un petit vin de Naboo, excellent cru et des places VIP pour un concerto Mon Cal.
-Je posait juste la question, pas la peine de t’exciter.
Un mec, pas du tout mon style, s'approche de nous, un sourire charmeur plaqué sur les lèvres.
-Meysa, tu me prés...
-Fermes ta gueule et va te faire foutre, Kalen.
Je pouffe.
-Et bé ! Tu lui lèche pas les bottes comme Jeng.
-La ferme.
Me dit elle.
-Qui c'est ce Jeng ?
Renchérit Kalen.
-Son ex.
Je répond avec un sourire moqueur.
-La ferme tous les deux.
Dit Meysa, apparemment, elle n'aime pas trop que j'expose sa vie privée.
-Elle lui a couru après pendant toute son adolescence comme une groupie décervelée avant de le plaquer, pour une raison que j'ai toujours du mal à comprendre.
-A bon ?
-Ouais, et même qu'une fois...
-Fermez la ou j'en prend un pour taper sur l'autre !

Une révolte. J'avoue, ce plan envoie sa maman. On organise une révolte dans une prison, si ça c'est pas trop cool. Je jubile à l'idée de foutre un bordel monstre dans la petite entreprise de Bouboule. Meysa, Dredger, la gamine qui suit Meysa partout et moi nous dirigeons vers l'entrée de la tour de Bouboule. Comme prévus, les gardes ont presque tous été appelés pour endiguer la mutinerie et nous tuons les gardes et volons leurs armes. Je monte la garde le temps que Dredger pirate la serrure de l'ascenseur et finis par lui tendre le passe du garde. Pas con. Le trajet pour atteindre le bureau de Bouboule se fait avec une musique de fond en parfait décalage avec le massacre qui se déroule sous nos pieds. Enfin, la porte s'ouvre et nous investissons les lieux. Meysa et moi avec le professionnalisme de deux vétérans, pendant que Dredger et l'autre "couvrent nos arrières". Je suis concentrée sur mon objectif et ne pense même plus à blaguer, fait rarissime, je l'avoue. Nous entrons dans une sorte de galerie de trophée dans laquelle trônent nos deux armures et ce qui est apparemment le nouveau sabre de Meysa puisqu'elle se jette dessus pour le serrer dans ses bras. Nous revêtissons nos armures et poussons la porte suivante... pour nous retrouver nez à nez avec Bouboule et une dizaine de gardes. Shab ! Meysa et moi nous mettons immédiatement en position et je descend deux des hommes de main avant qu'ils n'aient eu le temps de réagir. Bientôt, les tirs se mettent à pleuvoir tout autours de moi et je suis forcée d’exécuter une roulade de dernière minute pour éviter de me faire réduire en bouillie par une grenade frag. Ils rigolent pas les salauds ! Soudain, Dredger débarque avec une espèce de sulfateuse atomique du feu se dieu et ouvre le feu sur les gardes qui se font déchiqueter à un tel point que tous leurs restes réunis suffiraient à peine à remplir une petite cuillère. Bouboule n'est malheureusement pas parmi les cadavres. Nous continuons jusqu'à la piste et grimpons dans le vaisseau. Les gardes en ont fini avec les prisonniers et commencent à débarquer, Bouboule les a probablement appelés.
-Les renforts arrive, met la gomme Dred'.
Je hurle. Les moteurs de la navette démarrent et nous commençons à nous élever. Une fois un peut à l'écart de la plateforme, nous laissons éclater notre joie à grands renforts de cris.
-Vous ne vous en sortirez pas comme ça.
Nous nous retournons tous pour voir Bouboule pointer un petit blaster sur nous. On dirait une réplique de mauvais film.
-Retournez à la tour.
Nous ordonne t-il.
-Pour nous menacer, il faudrait peut être enlever la sécurité tu crois pas ?
Il me regarde d'un air affolé et sans prévenir, se jette sur Meysa. Elle n'aurait pas eu de problèmes à le repousser si il n'avait pas pesé le double ( voir le triple ) de son poids. Je tend la main pour aider Meysa en une demie seconde. Une de trop. Je me penche ver elle et Bouboule juste à temps pour les voir tomber par la porte de la soute, encore ouverte.
ba'slanar
Mandalore- il y a longtemps

Qu'y-a t-il de plus chiant que les cours. Surtout ce cours. Enfermés dans une pièce dégueu avec un ancêtre à deux doigts de la mort cérébrale qui déblatère son texte à longueur de journées en lisant sa fiche. Je suis sure que si on remplaçait son texte par une liste de courses ou les dialogues d'un film porno, il ne s'en rendrait même pas compte. Je pouffe en l'imaginant réciter de sa voix morne des "Oh oui !" et des "encore !" mais une fois ma crise de fous rire passée l'ennui me reprend. Il faudra que j'essaie, le coup des dialogues de films pornos, je tient un concept. Au bout d'une demi-heure, je n'y tient plus.
-Roh, mais ta gueule !
Je lâche. Toute les autres se tournent vers moi.
-Je vous prierais de surveiller votre langage lorsque vous vous adressez à vos camarades, mademoiselle.
J'y crois pas, mais ils l'ont pêché ce di'kut ? De mémoire, c'est la première fois depuis que je l'ai qu'il m'adresse la parole. Il reprend son exposé ( que je n'ai pas daigné écouter depuis le début du cour ) de sa voix sans timbre. Là c'est trop. Pendant qu'il écrit à la vitesse d'une larve, j'ouvre la fenêtre à coté de moi et me glisse dehors. Je descend le long de la gouttière sous les yeux ronds de Meysa qui me regarde comme si je venais de lui annoncer que je me lançais dans une carrière de Jedi.
-Mais qu'est ce que tu fais ?
-Ben, je sèche.
-Ton père va te tuer.
-Pas obligé qu'il le sache.
Je répond avec un sourire de gamine effrontée.
Je traîne dans la ville pendant quelques heures jusqu’à la sortie des cours et j'attend Meysa à notre point de rendez vous habituel mais elle n'y est pas. Je l'attend un peut avant de me rendre à l'évidence, elle m'a posé un lapin. Sympa. Je rentre chez moi et il me suffit de voire la tronche que fait mon père pour comprendre qu'il est au courant que j'ai séché. Et il m'avait prévenue qu'à la prochaine connerie, je me prendrait la punition du siècle. Sa va faire mal.

-Les deux pieds dans la merde... et on chante et on chante, les deux pieds dans la merde, on chante toujours plus fort... Hey !
Je chantonne en en lançant une nouvelle pelletée de fumier dans l'enclos. Plus qu'un mois de ça, tous les jours, courage Shaya, tu peut le faire... En fait non mais bon, il faut que je me donne du courage sinon je vais craquer psychologiquement. Enfin, ça aurait pu être pire, mon père aurais put me forcer à rattraper les cours. Mon dieu, quelle horreur ! Je continue d’exercer mes capacités vocales en chantant tout ce qui me passe par la tête ( et le résultat est horriblement laid ) pour me distraire et tenter d'ignorer la puanteur du fumier et de la merde qui flotte dans l'air surchauffé d'été. J'entend des pas derrière moi et me retourne pour voir Meysa entrer dans l'écurie, un sourire béat plaqué sur le visage. Elle a tellement l'air d'une allumée que je ne peut pas m’empêcher de lui faire remarquer.
-Ma parole, t'as fumé tes cahiers de cour ou quoi ?
Elle acquiesce sans vraiment me regarder.
-Tu m'écoute au moins ?
-Ouais, ouais.
-Je suis une Jedi et j'ai des hémorroïdes.
-Ouais, ouais.
En gros elle ne m'écoute pas du tout, je décide d'en profiter.
-Sois dit en passant, t'es une grosse bouse de nuna avec un chemin de fer sur les dents.
-Mmh.
Cette conversation devient bizarre.
-Et tu courre après le pire péquenaud de l'histoire de l'humanité comme une ado mono neurone. Ce que tu es, ce qui explique tout. Non, sérieux, ce mec ne vaut ri...
Doute, gros doute. Giga doute de la mort qui tue.
-Si t'as un grand sourire et que tu m'écoute pas, c'est à cause de Jeng, hein ?
-...
-Me dis pas que tu l'a... embrassé ?
Pitié, seigneur faites qu'elle ne soit pas conne à ce point.
-Ben, si.
Et merde.
-J'y crois pas, t'avais dit qu'on se laisserai jamais tomber.
-J'ai pas l'intention de te laisser tomber, Shaya. Et puis il faut toujours que tu dramatise. Laisse moi vivre un peut ! Ras-le-bol que tu me colle aux basques.
Là, elle m'a blessée. Mais comme toujours, je la ferme et je surenchéris. C'est comme ça que je fais quand je suis mal.
-T'es mal placée pour me faire la leçon, espèce de forever alone ! Sans moi tu serais toute seule depuis tout ce temps.
-Je peut te faire la même remarque, il me semble.
Elle riposte mais je vois bien que j'ai touché juste.
-Si t'es pas contente et que tu trouve que je suis pas assez bien pour toi et ton copain Jeng, alors fous moi la paix et laisse moi souffrir tranquille.
Elle semble tout juste remarquer qu'elle se trouve dans un enclos avec moi en train de pelleter du fumier. Et la grosse marque rouge de la main paternelle tatouée sur ma tronche. Elle s'en va, dans toute sa dignité et me laisse trimer toute seule. Ma seule dispute avec elle, le premier jour ou elle a embrassé son copain. Je m'en veut à mort d'avoir gâché ce moment. Vraiment.

Dans la navette volée.

Dredger essaie de me remonter le moral depuis le début du voyage ( sans grande réussite ) en tentant de m’expliquer qu'on arrivera à la retrouver grâce à un de ses amis qui est plutôt doué avec les ordi et qui pourrait checker le registre des activités de la mine pour trouver ou ils ont emmené Meysa. Je n'arrête pas d'y penser. Au bout d'un interminable voyage qui se déroule dans une joyeuse ambiance de dépression, on arrive enfin sur coruscant et nous nous mettons à la recherche du contacte de Dred'. Pendant que la gamine garde le vaisseau (il faudra vraiment que je pense à lui demander son nom un de ces quatre ) Dred' et moi marchons dans les rues crasseuses d'un étage des bas fonds. Même si nous sommes loin de la "surface" et des beaux quartiers, les passerelles métalliques sur lesquelles nous progressons se situent plusieurs centaines de mètres au dessus du sol de la planète et l’obscurité est telle que je distingue a peine la passerelle ou je me tiens à la lueur des vieux panneaux lumineux qui pendouillent aux murs. Les parois des tours sont couvertes de crasse et je me demande pourquoi les riches de la ville haute s'obstinent à ignorer les habitants des bas fonds et leurs logements. Après tout, si le plafonds de ceux d'en bas s'effondre, c'est le plancher de ceux du dessus qui se barre. Une réfection logique que ceux d'en haut, quelle que soit la pyramide sur laquelle ils sont perchés, ont une sale tendance à oublier. Je stoppe mes considérations sur la psychologie humaine et me concentre sur mon objectif. Dred' à dit que le gars que nous devons rencontrer s'appelle Olivier. Un nom bizarre selon moi mais bon. Apparemment, c'est un petit génie qui pourrait nous procurer les infos et le matos dont nous avons grand besoin. J'imagine déjà un binoclard avec une tête de premier de la classe, blanc comme un cul de grand mère qui passe sa journée devant l'écran de son ordi. Nous arrivons enfin devant la porte de son appart et Dredger sonne. J'entend un " ouais, ouais, j'arrive " prononcé d'une voix traînante et la porte s'ouvre finalement. J'avais raison, il a des lunettes, une tête de premier de la classe et il est plutôt pâle mais pas si inoffensif que ça. Il mesure deux mètres et quelques et nous domine de toute sa stature, une batte en métal dans une main. Batte qu'il utilise pour filer une bonne tarte à Dredger. Je m’apprête à réagir quand Dredger m'en empêche.
-C'est bon, je l'ai mérité.
-Si tu le dis.
Il faut croire que le dénommé Olivier a le sang chaud. Note à moi même : fermer ma grande gueule.
-Allez, entrez.
Dredger lui expose la situation et il accepte de nous aider et ensemble, nous mettons au point un plan. Ou, le début d'un plan puisqu'il faut qu'on retrouve Meysa d'abord. Il propose qu'en attendant qu'il parle à ses sources, nous nous mettions à la recherche d'une équipe.
-Bon, d’après son relevé de carte bancaire, ton copain à fait plusieurs paiements dans des cabarets, bars de striptease, bars de prostituées et hôtels d'un quartier quelques étages au dessus de nous. Je propose de t'imprimer les coordonnées pour que tu aille le chercher pendant que And' et moi, on cherche des armes et des infos sur les autres.
Je n'ai jamais été fan de Jeng mais penser qu'il s'envoie en l'air pendant que son ex ( qui soit dit en passant est ma meilleure amie ) est entre les mains de ces salauds me donne très envie de le frapper. Raison de plus pour me grouiller.
-Tu as pu tracer sa carte ?
Dis-je, étonnée par son manque de prévention et un peut parano.
-Il faut croire qu'il n'est pas très prudent.
-Mouais, bon, j'y vais.
Je sort de l'appartement avec les coordonnées dans mon ATH et marche sur les passerelles délabrées de l'étage d'Olivier puis prend l’ascenseur. C'est seulement à ce moment là que je réalise. And', il a appelé Dredger And'. Je tiens une piste sur son vrais nom. Cool. Je m'interroge sur son prénom pendant tout le trajet. J'arrive devant un hôtel plutôt sympa et prend de nouveau l'ascenseur. Une fois au bon étage, je trouve sa suite. Je sonne et crie :
-Service d'étage.
Je ne sais pas pourquoi j'ai dis ça, surement pour surprendre ce crétin. Quoi qu'il en soit, j’entends des pas derrière la porte. Elle s'ouvre et je me retrouve nez à nez avec Jeng en peignoir, les cheveux en bataille. Mon dieu, tout s'explique, je pense en voyant les plaquettes de chocolat qu'il a à la place des abdos. T'es pas si bête que ça Meysa, sa me rassure.
-Shaya, putain qu'est ce que tu fous là ?
Je lui colle une baffe par principe.
-C'est à propos de Meysa, suis m...
C'est à ce moment que je vois une fille en soutif dans la chambre.
-Tout ce que tu veux mais ne dis rien à Meysa.

Coruscant- une cantina.

-Bon alors lui, j'ai mis plus de temps à le retrouver mais il doit de l'argent à un de mes potes qui m'a dit ou le trouver. Normalement, il joue au pazaak à une table sur ta gauche.
Allons bon, d'abord Jeng le coureur de jupons et maintenant, A'den le joueur compulsif. On est pas sortis de l'auberge. Bref, je finis par apercevoir ledit joueur compulsif assit à une table, des cartes dans les mains. Je le chope par derrière et l'entraine avec moi.
-Je vous l’emprunte.
-Ah, je vais payer, je vais payer...
-Euh, mec, c'est moi, Shaya.
-Shaya, qu'est ce que tu fais là ?
-Je viens te chercher pour sauver Meysa.
-Ouais mais elle est ou ?
-Je sais pas mais avec le petit génie des ordis qu'on a, on va pas tarder à le découvrir.
-Si tu le dis, mais le problème c'est que je dois de l'argent à deux trois personnes et qu'il faudrait que je les rembourse.
-On s'en fous ! Tu t'en occupera plus tard.
Dis-je en le traînant vers la porte.
-Ah, mais lâche moi !
-Dans tes rêves. Bon, allez, grouille, j'ai pas toute la journée.

Une fois la fine équipe réunie ( une boulette, un dragueur, un autre dragueur, un accro au jeu et un geek ) Olivier nous fais un topo de la situation.
-Bon, mon informateur nous tient au courant dès qu'il en sait plus, en attendant, je vous ai procuré une navette et du matos : armes, faux papiers, matériel de surveillance, explosifs... Bref, assez pour prendre le sénat d'assaut, alors un repaire de dealer ne devrait pas poser de problèmes, a condition que vous fassiez votre boulot. Je vous conseille d'aller pioncer un coup, le temps que je me procure les derniers renseignements.
Un bon point pour lui. Je vais m'écrouler dans mon lit et m'endors presque aussitôt.

Mandalore- il y a longtemps.

-Pas fur que fe soi une bonne idée...
Lâche Meysa la langue tellement pâteuse qu'elle arrive à peine à formuler une phrase intelligible..
-T'inquiète, il en saura rien.
Dis-je en tentant d'ouvrir la porte du speeder de mon père. Je dois m'y reprendre à trois fois pour y arriver tellement toute la pièce tourne autour de moi. Il n'y a pas à dire, il était bon cet alcool fait maison.
-S'tu le dis.
Elle s'effondre sur la banquette à côté de moi et je démarre le véhicule. Je fonce à pleine vitesse dans les champs autour de la maison. C'est génial. Tellement que j'oublie de regarder ou je vais en conduisant. Je manque de percuter un arbre et érafle le bord du speeder. Buir va me tuer.
-T'as raison, c'est peut être pas une bonne idée au final.
Et je vomis mes tripes par terre. Meysa fait la même chose et une fois les haut le cœur passés, je conduis le véhicule dans le garage et masque l'éraflure avec une couche de peinture. Heureusement pour moi, mon père ne s'en ai jamais rendu compte. Et Meysa et moi avons légèrement baissé notre consommation d'alcool. Je dis légèrement parce que deux moi plus tard, on s'est réveillée la tête dans le cul sur le toit de sa maison. Encore un fois, nos père ne nous ont pas grillées quand à comment nous nous étions retrouvées la haut, encore aujourd'hui, c'est un mystère.

Je me réveille au moment ou le contenu d'une tasse se déverse sur ma figure. Il faut croire qu'Olivier a une manière très personnelle de réveiller les gens qui s’avère d’ailleurs on ne peut plus efficace, bien que risquée si on est pas un grand gaillard de pratiquement deux mètres de haut. Le cas échéant, on a de fortes chances de se prendre un poing dans la tronche et un pied dans les bijoux de famille si le sujet est de sexe masculin. Bref, après l'avoir agonis d'injures particulièrement colorées pour ensuite me calmer en me rendant compte que je n'avais pas intérêt à trop l'insulter (mine de rien, une batte cloutée de bon matin, ça calme) je me rend dans la "salle à manger"(un nom bien pompeux par rapport à la dure réalité) du vaisseau pour prendre mon petit dej' en compagnie de Dred', qui il faut bien l'avouer, est craquant au réveil avec son air de rescapé d'une catastrophe nucléaire tellement ses cheveux sont en bataille... Mon dieu, je commence à trop ressembler à Meysa moi, il faut que me fasse soigner si je ne veut pas ressembler à une abrutie d'ado qui à oublié de grandir. Et désolé Meysa mais c'est vrai. Après un super petit déjeuner constituer d'aliments non identifiés carbonisés à souhait, Olivier nous emmène dans une salle (que je décide d’appeler la Caverne D'Ali Baba) remplie d'armes, de matos de surveillance et autres petites merveilles avec lesquelles mes compagnons et moi remplissons copieusement des sacs. Puis nous nous retrouvons dans la salle commune du vaisseau et je leur expose mon plan.

Jeng, Dred' et moi marchons dans le grand hall fortement éclairé du bâtiment où est retenue mon amie. A chaque pas, ma rage augmente, à tel point qu'une fois devant la réception, je suis une grosse boule de haine pure prête à exploser à n'importe quel moment. Je fais mon possible pour garder mon sang froid, le plan doit être parfaitement exécuté. Pour me calmer, j'observe les environs. Dredger discute avec une jeune femme derrière un bureau au sujet de la livraison que nous sommes prétendument en train de faire. Je note que la secrétaire, sous ses apparences innocentes, agis de manière à ne pas quitter les nouveaux arrivants des yeux et qu'elle dissimule une arme sous sa veste. Une professionnelle. Dans un coins de la salle, deux hommes sont assis. On pourrait penser qu'ils sont juste là pour discuter si ils n'en étais pas à leur cinquième café. Des caméras de surveillance sont installées dans la pièce mais vu leur disposition et la quantité d'angles morts, ce ne sont que des leurres. Le véritable système de sécurité est probablement dissimulé dans les détecteurs de fumée et les néons de secours, présent en trop grand nombre. Je serait aussi prête à parier que des détecteurs de mouvements et des détecteurs de métaux truffent tous les étages du bâtiment. Pendant que j'observait la salle l'air mine de rien, la secrétaire indiquait la route à suivre à mes compagnons. Nous nous dirigeons donc vers l'ascenseur qui nous mène au troisième souterrain. Selon Olivier, les quatrième, cinquième et sixième souterrains sont sujet à une importante activité et les gardes s'y relaient plusieurs fois par jour. Autant de signes qui ne trompent pas : C'est là que sont les cachots. La prison possède son propre système électrique ce qui fait que si il y a une coupure générale de courant dans le quartier, l'alimentation des cellules reste active et les portes menant aux niveaux inférieurs sont bloquées. Nous descendons dans la petite cabine en compagnie de deux gardes lorsqu' Olivier provoque un court circuit dans le bâtiment. L'ascenseur s'arrête subitement et les deux grades tentent d'entrer en contact avec leurs collègues. Réagissant au quart de tour, je les mets hors d'état d'un bon coup dans la gorge suivi d'une manchette à l'arrière du crâne. Pendant que je les attache et les soulage de leurs armes, Jeng dégage la trappe au plafond de la cabine et nous nous glissons par l'ouverture. Dredger me fait passer les sacs au logo de la compagnie de nettoyage que nous sommes sensés représenter et j'en extirpe du matériel de rappel. J'assure le câble au moyen d'une ventouse et lance le reste de la corde dans le vide. J'enlève ensuite la combinaison grise de la compagnie d'entretient et révèle une combinaison étanche noire moulante, un gilet de protection, un baudrier et des mousquetons ainsi que toute une panoplie d'armes. J'accroche un mousqueton au câble et passe la bandoulière de mon sac à mon épaule avant de me laisser glisser lentement dans le noir. J'allume ma lampe et balaye l'obscurité à la recherche de la porte du sous-niveau quatre. Enfin mes yeux tombent sut un 4 peint en rouge foncé au dessus d'une porte dans la paroi. Je descend jusqu'à elle et agrippe au rebord en attendant les autres qui ne tardent pas à arriver. Je fais le décompte sur mes doigts pendant que Jeng se tient prêt à ouvrir la porte et que Dredger dégoupille une grenade fumigène.
Trois...
Deux...
Un...
Je ferme le poing et Jeng ouvre la porte.
Dredger lance sa grenade et les gardes dans le couloir se mettent immédiatement à tousser et s'effondrer sur le sol. Je me charge d’assommer les quelques vigiles encore conscients et traîne les corps inertes jusqu'à un placard de la maintenance que je verrouille avec le pass de sécurité de l'un d'entre eux. Pendant ce temps, Jeng se charge d'établir une ligne de communication sécurisée avec Olivier. Au bout d'un moment, la voix du "petit" génie crépite dans mes oreilles.
-OK, la connexion est établie, selon le plan, vous trouverez une salle de contrôle avec des caméras de surveillance pas loin. Branchez moi dessus et je me chargerais de trouver votre copine.
-Merci Ollie. Bon, on passe en infrarouge et on coupe les lumières.
-Reçu. Et ne m'appelle pas Ollie.
Me répond-t-il.
J'enfile le casque et active la vision infrarouge. Autours de moi, les murs prennent une teinte bleu-gris et les lampes au plafond une teinte orangée. Enfin, je regarde Jeng et Dredger qui m'apparaissent sous la forme de silhouettes rouge vif. Les lampes au plafond s'éteignent et nous progressons en formation serrée, pliés en deux. Je m'étonne que Dredger sache se servir du matériel et comment bosser en commando. Je note de lui poser la question plus tard. Au tournant du couloir, je repère un garde qui scrute les environs, tentant de percer les ténèbres environnantes. Je le descend d'une décharge en pleine poitrine et il s'effondre sans bruit. Nous continuons de progresser dans les couloirs sombres de la base souterraine.
-La salle de contrôle de la prison se situe au bout du couloir.
Nous indique Olivier.
Au même moment, une escouade de gardes équipés de casques à visée infrarouge semblables aux nôtres débarque dans le couloir et des tirs se mettent à fuser de toutes parts. C'est le moment que je choisi pour péter un câble. Je fonce sur le garde le plus proche et lui enfonce mon épaule dans le ventre. Il s'effondre par terre le souffle coupé. Je frappe le voisin à la gorge et profite que mes adversaires ne soient pas tout à fait remis de leur surprise pour dégainer mon couteau de combat. Les vingts centimètres de la lame s'enfoncent dans le ventre du premier malheureux qui passe à ma porté. Je tue deux autres hommes de main avant qu'un géant me prenne à part et tente de briser ma garde. Si sa technique est moins évoluée que la mienne, son poids et son allonge lui donnent un avantage sur moi. Il finit par parvenir à me saisir à la gorge et essaie de me planter son poignard dans le ventre, me forçant à lâcher le mien pour lutter afin de retourner son arme contre lui. Je parviens à envoyer sa lame glisser hors de portée et envoie mon genoux dans son ventre. Il riposte d'un coup au visage que je pare avec mon avant-bras et j’enchaîne avec un coup de tête qui l'atteint à la pommette gauche. Il recule avec un grognement mais se reprend plus vite que prévus et me lance un uppercut dans les côtes suivi d'un crochet du droit au visage. Je sens quelque chose lâcher au niveau de ma cage thoracique et ma respiration devient plus difficile. J'y prête à peine attention et esquive vivement un deuxième crochet au visage, ce qui provoque un nouvel élancement dans mes côtes, avant de tacler mon adversaire. Il perd l'équilibre, sans pour autant tomber, et je profite de son moment d'inattention pour pivoter sur ma jambe gauche en propulsant mon pied droit dans son plexus solaire, ce qui achève de lui faire perdre l'équilibre. Je me jette sur le couteau tombé non loin mais il se jette sur moi et m'arrache mes lunettes de vision nocturne m'aveuglant pour le compte. Un coriace celui-là. Je frappe à l'aveuglette et mon poing heurte son front et produit un craquement qui m'arrache un gémissement. Il riposte par une série de coup au visage qui me laisse à moitié dans les vapes sur le sol. Au moment ou je pense que ma dernière heure est venue, un éclair déchire l'obscurité et le garde s'affaisse sur moi.
-Tu vas bien ?
Me demande Dredger.
Je grogne une réponse affirmative et récupère mon arme par terre. Malheureusement, mes lunettes de vision nocturne sont mortes. Je boitille jusqu'au poste de commande et branche une clé de donnés à un port prévu à cet effet. Immédiatement, Olivier prend le contrôle des moniteurs et les images des caméras de surveillance se mettent à défiler.
-Une cohorte de gardes se dirigent vers votre position, préparez vous à combattre.
Annonce-t-il dans mon oreillette.
Je lâche un juron et change le chargeur de mon arme. Deux minutes plus tard, les gardes débarquent dans le couloir pour être accueillis par une pluie de décharges de blasters et de grenades. Soudains, la voie d'olivier retentis dans mon système com.
-Je l'ai trouvé, sous-niveau six, cellule 315, corridor B.
Immédiatement, Jeng se précipite vers la porte des escaliers de secours. Je tente de le suivre mais une explosion me force à replonger à couvert.
-Jeng, reviens !
Je hurle dans mon micro.
-Nan, je vais la chercher, préparez la porte de sortie, je reviens bientôt.

Dans l'infirmerie de la navette.

Je suis asise sur une chaise à côté du lit dans lequel repose Meysa. Elle est pâle et ses yeux cernés sont clos. Elle a presque l'air morte, et la voir dans cet état me brise le coeur. Après que nous les ayons trouvés, Jeng et elle en train de faire je ne sais trop quoi ( et honnêtement je n'ai pas envie de savoir) nous les avons escortés jusqu'à un niveau supérieur qui possédait une plate forme de décollage et nous sommes montés dans le véhicule léger conduit par A'den et nous avons semé nos poursuivants avant de retourner au spatioport pour apporter des soins à Meysa, toujours dans les vappes. Et maintenant cela fait trois heures que je poiraute à ses côtés en attendant son réveil. Enfin, elle pousse un gémissement et entrouvre les yeux.
-Hey comment tu te sent ma vieille.
Je demande à mi-voix.
-Où... qu'est ce qui s'est passé ?
Demande t-elle d'une voix rauque comme un lendemain de cuite.
-T'inquiète pas, ça va aller... on est en sécurité.
-Ma jambe, qu'est ce qui m'est arrivé.
Je grimace avant de lui répondre
-Tu t'es méchamment brûlée, ça va laisser une cicatrice mais ta jambe est toujours en place si c'est ce que tu veux avoir...
Elle pousse un soupir et se ralonge sur son lit.
-Je crois que je vais dormir un peut... à plus tard.
Lâche-t-elle dans un souffle avant que ses paupières ne se ferment.
-Dors bien ner vod.



Nibral
Navette

Je le regarde droit dans les yeux, son visage n'affiche aucune expression, il est de marbre. Nous continuons ce combat de regards un moment, aucun de nous de ne prend le dessus. Je continue de le fixer, prenant garde à ne pas trahir le moindre sentiment, tente de percer ses secrets. L'atmosphère dans la petite cabine sombre se tend, elle est presque palpable. Le temps semble ralentir, mon souffle forme de petits nuages de vapeur dans l'air froid, mais la température ne me gêne plus du tout. Je suis à deux doigts de le faire craquer. Je m’efforce de ralentir mon cœur et me concentre sur mon regard, planté dans ses yeux bruns. Ils sont totalement uniformes, d'un brun très foncé, presque noir, le reflet des panneaux lumineux leur donne un éclat doré, dérangeant, mais je sais que, si moi j'ai du mal à maintenir le contact, il lui est pratiquement impossible de soutenir mon regard asymétrique. Un avantage à avoir les yeux vairons. Les yeux de différentes couleurs donnent une constante impression de mouvement, si bien que toute personne qui les regarde attentivement à l'impression que son interlocuteur louche. Je compte sur cet avantage pour le forcer à craquer. Le regard est très important dans ces situations, car c'est bel et bien lui qui trahit le mieux les sentiments d'une personne, la moindre faiblesse est immédiatement repérée par tout œil exercé. Je cligne calmement des paupières, prenant garde à garder la même expression stoïque et décide d'ajouter un très léger sourire mi moqueur mi condescendant, parfait pour déstabiliser quelqu'un. Mais il est coriace, je l'avoue. Très coriace. Je vais devoir utiliser la manière forte à ce qu'on dirait. Je prend une longue inspiration, toujours très calme, et croise mes bras sur ma poitrine, ajoutant une note d'avertissement dans mon regard de glace. Le mouvement porte ses fruits car bien malgré lui, il déglutit plus fort que prévu. La tension est à son comble, je n'aurais peut être pas à user de la violence finalement. Il serre la mâchoire, déglutit à nouveau, son corps est tendu comme une corde : il est prêt à me dire ce que je veux entendre. Encore quelques secondes... Oui ! ça y est !
"-Ok, d'accord, tu as gagné !" lâche Olivier, apparemment vexé. "C'est toi qui choisi le bar. Mais la prochaine fois c'est moi.
-On verra ça la prochaine fois..." Dis-je très fière d'avoir fait craquer un grand gars de deux fois ma taille. Comme quoi mon "regard-de-la-mort-qui-tue" fonctionne toujours.
"-Wahou, tes capacités de persuasion m'étonneront toujours, Tad'ika. Jeng, tu m'apporte une nouvelle bière steup' !" Dit Meysa.
Le pauvre s’exécute et met le cap vers le frigo pendant que Meysa me lance un grand regard victorieux. Elle se remet bien de son expérience, même si parfois, je la soupçonne de jouer le jeux de la gamine irresponsable, histoire d’échapper à la pitié des autre. J'ai décidé de lui laisser un peu de temps avant d'aller lui parler. Mais quoi qu'il en soit, vu que sa blessure l'empêche de marcher, elle à fait de Jeng son esclave personnel. Et quand je dis esclave, c'est pas de la blague : le pauv' type se fait exploiter à longueurs des journées, et il ne peut pas refuser, vu la situation dans laquelle je l'ai retrouvé, dans cet hôtel...
"-Et c'est parti pour la biture de votre vie, les gens !" je m'exclame en me dirigeant vers le sas. "Olivier, c'est toi qui offre ? Merci beaucoup !" Dis-je sans lui laisser le temps de répondre. "Allez, desserre les fesses, mon grand, et profite de la sortie."

La Station

La Station est l'endroit le plus incroyable que je n'ai jamais vu. Même Coruscant fait pâle figure à côté. Le complexe à été construit il y si longtemps que personne ne se rappelle qui exactement a créé cette immense station tentaculaire. Tout ce que l'on sait, c'est qu'elle est passée entre les mains de nombreuses organisation sans jamais trouver de réel souverain. La base est un immense disque de plusieurs kilomètres de diamètre et d'épaisseur qui contient les centrales d'énergies et les salle de contrôle atmosphérique ainsi que les docs. D'un côté il débouche sur d'immenses tours : les hauts quartiers, salons VIP et autres trucs de friqués. De l'autre côté s'étendent quatre immenses plateformes recourbées qui se rejoignent presque au niveau du centre. Elles sont couvertes d'immenses buildings reliés de passerelles sur lesquelles fourmillent des milliers de pilotes, contrebandiers, mercenaires, dealers, seigneurs du crime, assassins... Toutes les espèces sont représentées sur La Station. Les speeders parcourent les cieux étoilés en longues files continues dans cette ville qui ne dors jamais. En fait, il n'y a même pas de différence entre le jours et la nuit sur cette immense construction perdue dans l'espace. L'illustration même de ces endroits que j'adore : fourmillants de vie, colorés, immenses, ou l'on peut tout trouver et ou personne ne prête la moindre attention à qui vous êtes ou à ce que vous faites. Je n'y suis venue qu'une fois, lorsque j'était jeune, et revoir ce lieu magique me fait retomber en enfance, cette fois ou mon Buir m'avait amenée ici... Peu importe, je me retourne vers les autres, toujours le nez en l'air à admirer l'endroit. Nous nous trouvons aux docks, ou nous venons de vendre la navette, histoire de brouiller les pistes. Dredger a beaucoup râlé mais lorsque je l'ai menacé de le vendre en même temps que la navette il s'est calmé, bien que je considère toujours l'idée de le vendre tellement il m'énerve à faire la gueule depuis tout à l'heure...
"-Ok, alors on va pouvoir rester ici pour un temps, pour nous faire oublier, puis on décidera de ce qu'on veut faire par la suite. Si il y en a qui veulent quitter le groupe c'est d'accord, mais vu que le coin est peu recommandable, je vous conseille de rester le temps de vous adapter et de connaitre un peu les environs. Pour l'instant, je connais un bar dans lequel on pourrait se renseigner pour un appart sur la Plateforme Est. Des questions ?"
Je me sens vraiment comme une organisatrice de colo... Je me rend alors compte que, étant la seule personne qui connaisse les environs, je me dois de prendre le commandement le temps que l'on s'installe. J'ai de nouveau cette boule au creux du ventre, comme à chaque fois que quelqu'un compte sur moi.
Olivier lève la main.
"-Ouais, moi j'ai des questions. C'est ou l'Est dans le coin ? Et comment on y va ?
-C'est simple, il faut juste s'y habituer : à chaque croisement de rues important, on peut voir un numéro sur les murs ou sur des panneaux. 1, 2, 3 ou 4. 1, ça veut dire que la rue se dirige vers le Sud, 2 vers l'Est, 3, le Nord et 4, l'Ouest. Et pour passer de la Base à une Plateforme, il faut prendre le bus ou un des passages en 0 g. C'est moins cher mais faut s'accrocher à son estomac...
-D'accord, c'est logique. Et, c'est quoi les petits numéros à côté de ceux qui indiques la direction de la Rue ?
-Ils indiquent le niveau (il y a un niveau pour cinq étages), la rue ou tu te trouves, le cadrant (c'est une zone de cinq kilomètres de longueur, plus le numéro est petit, plus tu es proche du centre de la Base) et, si tu es sur une plateforme, son numéro, et si tu es sur la base, un B majuscule."
Il hoche la tête et je me tourne vers les autres.
"-Ce sera tout ?"
Ils acquiescent en cœur. Bien, nous nous dirigeons vers la Plateforme Est, nos sacs sur nos épaules. Ils parlent avec entrain, commente les affiches lumineuses, discutent du dernier speeder à la mode ou je ne sais quoi mais je ne suis pas d'humeur à me joindre à la conversation. Même si je suis heureuse de voir que Meysa s'en sort bien avec sa blessure, cet endroit me rappelle trop mon Buir et son absence pour que je puisse apprécier l'instant.

Moins d'une heure plus tard, notre groupe se tient devant l'enseigne lumineuse d'un bar. Pour une fois, l'établissement semble respectable : un videur à l'entrée, des tables propres, plusieurs serveuses cheminant entre les clients buvant calmement leur consommation et discutant entre amis... je n'était pas venue dans une cantina recommandable depuis bien longtemps, ça fait vachement relativiser ! Je rejoins le comptoir et attire l'attention du barman d'un signe de la main. Il s'approche et demande avec un grand sourire :
"-Bonsoir mademoiselle, je peut vous aider ? Quelque chose à boire peut être ?
-Vous avez du Kri'gree ?
-Non, mais j'ai du Ne'tra gal si vous aimez les bières mandaloriennes.
-Ça fera l'affaire. Et sinon, est ce que vous savez ou je peut trouver Tanesio ? Je crois qu'il a l'habitude de traîner dans le coin...
-Oh... Je vois... Il s'installe généralement dans le coin au fond, il ne devrait pas tarder à arriver.
-Merci beaucoup." Dis-je sincèrement. Parler à des gens aimables me fait un bien fou, surtout avec tout le stress de ces derniers jours. Je prend nos consommations et part m'installer dans un coin, à côté de la table désignée par le serveur. Meysa s’assied à ma gauche et commence à siroter sa bière.
"-Mmmmh, j'ai l'impression de voyager dans le temps, ça fait si longtemps que je n'ai pas bu une bonne bière comme à la maison."
Je ne peut qu'acquiescer, le gout de la boisson me ramène moi aussi en arrière, au temps ou nous étions encore avec le clan, à passer les soirées à boire et chanter des Chants Mandaloriens, en imaginant comment nous terrasserions les Jedi une fois assez âgés pour nous battre sur le champ de bataille... Un temps révolu, pas de doutes. C'est à ce moment que j'aperçois Tane entrer dans la pièce. J'ai beau ne pas l'avoir vu depuis plusieurs années, depuis qu'il a quitté le clan pour venir s'installer ici, je le reconnais immédiatement. Le barman lui fait un signe puis chuchote quelque chose à son oreille tout en désignant la table ou nous sommes assis. Nos regards se croisent et je sais qu'il m'a reconnue, lui aussi. Il écarquille les yeux sous le coup de l'étonnement, et j'entend Meysa lâcher un une exclamation de surprise en le voyant. Après un instant de flottement, il s'empresse de nous rejoindre. Il est comme dans mon souvenir, un imposant mâle Kage à la peau pâle et aux yeux jaunes brillants, ses cheveux blancs coiffés en catogan, les rides sur son visage sont juste plus nombreuses, mais sinon, c'est toujours le même. J'ai le souffle court.
"-Shaya..."
Je me jette dans ses bras et le serre contre moi, trop heureuse de le retrouver pour pouvoir parler. Derrière moi, j'entend Dredger chuchoter à l'adresse de Meysa.
"-C'est qui lui ? Son ex?
-Non, lui, c'est son père..."