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Eyaytir
Il y a des explosions partout, des tirs de blaster, des cris, de la fumée… C’est affreux, j’essaie de ne pas y prêter attention et de me concentrer sur mon comlick qui me crache dans les oreilles des ordres à peine compréhensibles. Il faut que je me rende au sommet de la tour Ke’gyce. Je cours entre les brasiers, la tour apparait devant moi, Je saute sur les débris de constructions, je m'élance, brise la vitre de la tour et atterrit au 5ème étage. Pour éviter de monter les dix étages qui me séparent du sommet je vise avec mon grappin et me laisse tirer jusqu’en haut, l'immeuble tremble. J'arrive en haut et Verda m’y attend ainsi que Jeng et Dha.
“Il va falloir se replier, nous subissons beaucoup trop de pertes! Dit Verda d’un air anxieux.
-Sûrement pas! Nous sommes plus forts que ces Hut’uun! Dis je.
-Ça n’est plus une question de force, Meysa! Nous sommes fichus! Répond Jeng.
-C’est peut être toi l’hut’uun!
-Meysa! Gronde Verda.
-Beaucoup sont morts, mais si nous abandonnons maintenant ils seront morts pour rien!
-Alors il faut veiller à ce qu’il n’y ait pas d’autres morts.” Dit enfin Dha.
Tous ont un air grave. Surtout Verda. Une énorme secousse fait trembler le bâtiment
“Il faut y aller maintenant, je vais contacter tout le monde et leur dire de se rendre de toute urgence aux modules.”
Dha prend le chemin pour descendre, Verda le suis. Jeng et moi restons là à nous regarder sans croire ce que nous venions d’entendre ni ce que nous voyons, nous sommes tous deux en sang, l’armure défoncée, les habits déchirés. J’entends dans mes oreilles un sifflement. Les explosions ont beaucoup endommagé mon audition. Puis je reviens à la réalité: mon audition est aussi parfaite que d’habitude, c’est le bip qui avertit un compte à rebours, celui d’une bombe. J'attrape Jeng et saute, brisant la baie vitrée. Nous sommes projetés par le souffle de l’explosion, je lance mon grappin sur l’immeuble en dessous de nous, le choc est brutal.
Je me relève, j’ai mal absolument partout, mais je m’en fiche, la tour Ke’gyce n’est plus que des ruines. Je crie dans mon comlick
“Dha! Verda! Vous êtes là? Répondez moi!”
Pas de réponse. Jeng se relève, hébété, je ne vois pas son expression sous son casque mais je le connais trop bien.
De l’autre côté du bâtiment, Aden nous crie de le rejoindre, Nous courons vers lui;
“Venez, on va se mettre à l’abris, c’est trop dangereux ici!
-Nous devons alerter tout le monde que nous battons en retraite!
-Ne t’en fais pas pour ça, c’est que l’on fait tous!”
Nous courons tous les trois, notre objectif est le hangar. Je ne vois que des ennemis, chez les morts, que des mandaloriens. En nous rapprochant nous voyons des vaisseaux décoller, certains réussissent, mais d’autres se font abattre. Soudain Jeng s’écroule à terre. Je cours vers lui, il est inconscient, on lui a tiré dessus mais l’interface de mon casque m’indique qu’il est en vie. Je le prends sur mes épaule et continue mon chemin entre les tirs de blaster. En arrivant dans le hangar il reste un vieux module, une épave. Nous n’avons pas trop le choix. Nous montons tous à bord.

Aden pilote, Jeng est à l’infirmerie et je suis exténuée. Je me laisse tomber sur ma couchette, pour la première fois de la journée, une larme coule de mes yeux.
haalur

Je me réveille, toute pâteuse, j’ai des courbatures partout. Pas très en forme je me lève tant bien que mal et me dirige vers la salle principale en me cognant à tous les murs et les coins de portes. Là bas je vois Aden qui mange. Je vais m'asseoir en face de lui.
“-Bien dormis?” De toute évidence il est en meilleure forme que moi.
“Pas trop mal, quelle heure est-il?
-Environs neuf heure. Tu avais l’air tellement fatigué que je t’ai laissé dormir.
-Tu as piloté toute la nuit? Dis je en attrapant un petit pain.
-Non j’ai fais une petite pause. Nous avons quittés le système mais je ne sais pas trop où nous pouvons aller maintenant.
-Ben c’est évident non? On doit rejoindre une lune Mandalorienne.
-D’après les rapports elles ont toutes étés attaquées..
-Même Dxun?
-Oui. Je pense qu’il va falloir aller sur une autre planète
-Eh bien on en parlera quand Jeng sera réveillé, il va bien?
-Il va beaucoup mieux mais pour l’instant il se repose, heureusement ce vaisseau est bien équipé question médical.”
Deux heures plus tard, après une bonne douche et un inventaire du vaisseau je me rend à l’infirmerie.
“Ah tu es réveillé Jeng, tu vas mieux?
-Mouais, tu pourrais programmer ce droide pour qu’il arrête de me donner des antis douleurs? J’ai l’impression qu’il veut me droguer.”
Je bidouille le droide en rigolant.
“Tu penses que tu peux marcher? Il faudrait qu’on discute avec Aden.
-J’en rêve” dit il en se levant.
Nous allons à la salle principale, il s’appuie à mon épaule en boitillant.
“Content de te voir debout Jeng.
-ça fait du bien de se lever.
-Pour l’instant il faut que l’on se trouve une destination.
-Tu as raison, Meysa.
-Eh bien le problème c’est que ce vaisseau n’est pas fait pour aller très loin, il est très vieux et ça serait un miracle de réussir à faire marcher l’hyper propulseur.
-Nous devrions nous rendre sur Malachor, c’est l’une des dernière planète mandalorienne.”
Nous sommes intérompus par un énorme bruit, nous nous rendons au cockpit.
“Haar’chak!
-Que se passe t’il Aden?
-Le système de filtrage de l’air nous a laché! L’air va disparaître peu à peu.
-Autrement dit nous sommes dans la merde.
-Dans combien de temps manquerons nous totalement d’oxygène?
-Dans moins de vingt-quatre heures nous seront tous asphyxiés.
-Aucun moyen de le réparer?
-Non il faut trouver un autre filtre.
-Et quelle est la planète la plus proche?
-C’est Tatooine. Mais sans hyperpropulseur nous n’y seront pas avant deux jours.
-Et lui, on peut le réparer?
-Oui mais il faut qu’on s’active.
Pendant plusieurs heures nous nous activons tous dans le vaisseau à réparer l’hyperpropulseur. Chacun travaillait mais c’est Aden qui nous guidait, on voyait bien qu’il était le plus à l’aise avec ça. Après avoir travaillé pendant des heures l’hyperpropulseur est opérationnel.
“ça y est! Vous êtes prêts les gars? Direction Tatooine!”
Dit Aden, nous nous asseyons tous et passons en vitesse luminique.
verborir
Nous entrons dans le système de Tatooine.
“Pose toi à Mos Eisley, c’est l'une des plus grandes villes.
-Eh, tu sais qu’on peut être bourrin sans être stupide?
-Je propose que comme il est assez tard on ouvre les sas et qu’on dorme dans le vaisseau, ça craint un peu par ici.
-Qu’y a t’il Meysa, tu as peur qu’on te vole ton sac à main?
-Oui il y a mon rouge à lèvre dernier cri dedans” Dis je en lui donnant une tape sur la tête.
Le soir nous comptons l’argent que nous avons.
“Moi j’avais 40 crédits dans mes poches.
-Moi 13.
-Moi je n’avais rien. Par contre j’ai trouvé 100 crédits dans le coffre de survie.
-Eh bien j’espère que nous trouverons un filtre à air à 143 crédits!”


Le lendemain matin nous quittons le vaisseau et marchons dans la ville, la chaleur est intenable, il y a une dense population, plus ou moins humanoïde. Des Jawas, des banthas…
“Arrêtons nous à la cantina, j’ai trop soif et puis on nous indiquera sûrement un mécanicien.
-Tu bois dès le matin Jeng? Le taquine Aden.
-Que veux tu on a perdu la guerre.”
Une fois assis à table un serveur arrive.
“Trois laits bleus.
-Berk je déteste ça!
-Désolé Aden mais ça m’étonnerais qu’ils servent des ne’tra gal ici.
-Mouais…”
Bien que nous ayons laissés nos armures au vaisseau les gens nous regardent de façon bizarre, ils doivent comprendre que nous sommes des étrangers.
Je finis mon verre et pars vers le bar, beaucoup me regardent, et pas que ma tête je trouve ça très gênant. Je demande au patron:
“Savez vous où est le mécanicien le plus proche?
-Vous devez traverser la ville, vous arriverez devant un grand espace, parfois il y a des sandcrawlers, en face il y a un mécano.”
-Merci bien”
Je paie les trois laits bleus et m’en vais en faisant signe à mes amis. Quelques minutes plus tard nous arrivons à l’endroit indiqué.
“Quelle chance, les Jawas sont là!
-Ok ben je vais aller voir le mécano avec Jeng et toi Aden tu n’a qu’à t’occuper des Jawas.
-D’accord.”
Nous entrons chez le mécano. Il y a des pièces détachées un peu partout je me demande comment il s’y retrouve là dedans.
“Bonjour, nous sommes à la recherche d’un filtre à air VT406.
-C’est pour un vieux vaisseau non?
-Oui.
-Je crois que j’en ai un en stock, mais ça va vous coûter cher, ça fait bien longtemps qu’on en fait plus de ces choses là!
-Cher comment? Demande Jeng d’un air méfiant.
-Genre deux mille crédits.
-Deux mille crédits?! Comment voulez vous qu’on ait cet argent?
-Eh ben je sais pas moi…
-Vous pensez qu’on est riche et qu’on ‘amuse à se balader en vieux taco? On a passé une journée entière à réparer l’hyperpropulseur pour arriver dans le trou du cul de la galaxie où ils ne servent que du lait de Banthas et maintenant on doit payer 2 000 crédits pour une malheureuse pièce?!
-Oui ben c’est pas mon problème à moi! Revenez quand vous aurez l’argent ou ne revenez pas du tout!”
Nous sortons déçus. Là nous tombons sur Aden.
“Alors? Les Jawas n’ont rien.
-Il a la pièce mais il en veut 2 000 crédits. Jeng s’est légèrement emporté.
-Kaysh mirsh solus!
-Je savais que tu allais finir par le sortir! Enfin il vaut mieux maintenant que devant le mécano.
-Tu veux qu’on y retourne?
-On se calme Jeng! De toute façon on n’a pas cette somme!
-Bon rentrons au vaisseau, nous réfléchirons au frais.”
trikar
Une fois dans le vaisseau nous nous asseyons tons à table et commençons à discuter.
“Bon alors, comment réunir de l’argent?
-En tout cas il faut faire vite, si nous tombons sur un contrôle nous sommes dans la merde, je tiens à rappeler que nous sommes des fugitifs.
-Tu l’as dis toi même, nous sommes dans le trou du cul de monde, la République ne viendra pas nous chercher ici.
-Bref, que peut on faire?
-Je sais pas, on ne trouvera jamais 1857 crédits! En plus nous n’avons presque plus à manger.
-On n’a qu’a voler un vaisseau.
-Ah ben oui! Trois fugitifs avec un vaisseau volé qui veulent se rapprocher du noyau, avec la chance qu’on a on est surs de réussir!
-Ben ouais mais tu veux quoi, faire ta vie ici? T’acheter un banthas et aller puiser de l’eau tous les matins? Je te préviens tu as intérêt à savoir cuisiner femme!
Je le regarde avec mon air de tueuse.
-Bon ben ça ne répond pas à nos questions!
-On n’a qu’a devenir mercenaires.
-Et après avoir tué deux femmes et trois enfants pour 5 000 crédits on rentre et on chante “Buy’ce gal, buy’ce tal” devant un bon feu!
-Et ben en tout cas c’est mieux que de voler un vaisseau!
-Ben alors c’est décidé, on va devenir mercenaires, ça rapporte beaucoup et pas mal de gens payeraient pour des guerriers comme nous!
-Moi j’en connais des gens qui paieraient pour des guerriers comme nous, ils s’appellent la République, sauf que c’est pas nous qui toucherions l’argent, c’est d’autres mercenaires. Et nous on serait et logis et nourris gratuitement pendant le restant de notre vie et au lieu de nous faire appeler mandaloriens nous serions des “prisonniers de guerre”. Il faut bien faire une croix sur notre amour propre de temps en temps.”

Je suis dans ma chambre, couchée sur mon lit en tenant mon casque entre mes mains. Je pense à la guerre, à Dha, à Verda. Que sont ils devenus? Sont ils morts? Probablement, cela m’étonnerait qu’ils aient réussis à fuir étant donné qu’ils n’ont peut être pas survécu à l’explosion de la tour. Mais est mon mentor. Il est incroyable. Jeng rentre dans ma chambre.
“ça va?
-Oui oui.
-ça n’a pas l’air.
-Je pensais à la guerre. Qu’est il arrivé à Verda? Tu penses qu’il est mort?
Jeng s’assoit à côté de moi.
-A mon avis il vaudrait mieux, tu sais parfois il arrive des choses horribles aux prisonniers de guerre.
-Je n’ai pas envie de me cacher, on est des mandaloriens et on ne peut même pas porter la beskar’gam!
-Oui mais c’est notre seule façon de rester en vie.
-Tu as sans doute raison..
-Bon je vais me coucher, bonne nuit Meysa.”
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Le lendemain nous nous dirigeons vers la cantina. Là nous nous séparons et cherchons de potentiels contrats. Les gens n’ont pas du tout l’air intéressés. Au bout d’un moment un homme vient me voir, il a l’air très sûr de lui.
“Bonjour, c’est combien vos services?
-Eh bien tout dépend du type de contrat?
-Avec toi ça sera l’intégral ma cocotte!”
Je ne comprends pas du tout ce qu’il veut dire. Je le regarde d’un air interrogatif.
“Dans les toilettes si possible, chez moi il y a ma femme et je ne pense pas qu’elle apprécie. Sauf si vous avez un endroit tranquille.”
Je l’attrape par le col et le plaque au mur.
“Tu croyais que je faisais le trottoir?!
-Ah c’est pas le cas? Ben euh…”
Je lui fous une droite dans le nez et le balance par terre. Il entraîne une table dans sa chute des bouteilles tombent à terre. Je le relève et le tiens à quelques centimètres de moi.
“J’ai fais la guerre, j’ai vu mes frères mourir devant moi! Ce n’est pas pour qu’un di'kut me traite de prostituée!” Je lui mets trois bonne gauches dans le ventre et un coup de genou dans l’entrejambe. J’attrape une bouteille et lui explose sur le front, pour finir en beauté je lui fracasse la tête contre la table la plus proche, je le lâche et il s’écroule par terre. Quand je me retourne tout le monde me regarde. Aden et Jeng se dirigent vers moi.
“Qu’est ce qu’il s’est passé?
-Je crois que je me suis un peu laissé emporter. Il a fait une remarque carrément déplacée.
-Fais gaffe! Faut pas qu’on attire l’attention!”
Je regarde autour de moi et la plupart des clients étaient retournés à leurs occupations. Un twi’lek vient nous voir.
“Venez, j’aurais besoin de vous parler.” Nous le suivons intrigués. Il nous conduit dans un petit salon privé à l’arrière de la cantina. Nous nous asseyons tous à l’une des tables.
“J’ai vu que vous cherchiez du travail. J’ai hésité à vous engager car si vous ratez, vous signez mon arrêt de mort. Mais en vous voyant vous battre j’ai compris que vous étiez les personnes qu’il me faut.
Comme il ne parle plus, Aden prend la parole
“ça peut nous intéresser mais de quoi s’agit il?
-Je m’explique: ma fille a été enlevée par un hutt du nom de Vago. Je veux que vous la sauviez. Et si vous pouvez sauver les autres danseuses, tout mon peuple vous en serait reconnaissant.
-Intéressant, doit on tuer le hutt?
-Il vaudrait mieux pour vous, car il y aura des représailles, croyez moi!
-D’accord, et combien payez vous pour ce boulot?
-5 000 crédits, ça vous va?
-ce sera parfait.
-Avez vous d’autres questions avant d’accepter le contrat?
-Oui, moi demande Jeng. Vous avez vu Meysa défoncer un poivrot complètement saoul, comment pouvez vous être sûr qu’on fera le poids contre un hutt? En plus vous l’avez vu se battre mais pas Aden ni moi.
-J’ai très bien vu que vous étiez des mandaloriens, vous êtes donc de grands gerriers. En plus vous savez ce que c’est que de perdre sa famille.
-ça se voit tant que ça qu’on est mandaloriens?
-On voit que vous avez perdu une guerre. Et puis vous parlez le mandalorien, non?
-Et qu’est ce qui nous dit que vous n’allez pas nous vendre à la République quand nous reviendrons avec votre fille?
-Vous avez une bien basse estime de la reconnaissance des twi’leks.
Nous nous regardons tous les trois.
-C’est d’accord.
-Bien, voici tout ce que vous devez savoir.”
Il nous tend un hologramme. Nous le prenons et rentrons au vaisseau.

Une fois dans la salle principale nous l’allumons.
“Vago Anjillac Tiure, originaire de Nal Hutta, il est dans le désert de Tatooine depuis dix ans, certains hutts collectionnent les droides où les animaux carnivores mais lui c’est les danseuses. Il les enlève sur Tatooine ou les achète sur Orvax IV, et les garde dans des cachots. Quand il reçoit d’autres Hutt, il aime organiser des danses pour les épater.”
Une carte du désert apparaît et l’endroit où il habite est signalé par un point. L’image se brouille puis disparaît.
“Bon alors je suppose qu’on est tous d’accord pour dire que c’est un gros porc qui ne manquera à personne!
-En effet, et plus vite on en aura fini avec lui, mieux ce sera! Demain réveil à 5h, sortez vos armures et chargez vos blasters, je veux qu’il comprenne le sens du mot “hutt’uun”.
lenedat
Mon réveil sonne, je l’éteins. Aujourd’hui c’est mon premier contrat en tant que mercenaire. Je me lève et pars vers la salle de bain, Aden attends devant la porte.
“Jeng est là depuis déjà un quart d’heure.
Je colle l’oreille à la porte.
-Il n’en a plus pour longtemps, il en est au dernier couplet de Vode An.”
Je me dirige vers la cuisine et vais prendre mon petit-déjeuner en attendant. Quand j’ai fini je retourne à la salle de bain et m'aperçois qu’elle est libre. Une demi heure plus tard nous sommes tous en armure et sortons du vaisseau. La ville est calme, contrairement à l’agitation de l’après midi. Il n’y a que les marchands qui se dirigent vers leurs échoppes, mais nous restons dans le spatioport et louons un speeder attaché à une remorque, nous quittons la ville sans un bruit.

Nous traversons le désert à pleine vitesse, le sable vole derrière notre speeder. Nous passons devant des troupeaux de Banthas et de Dewbacks et nous arrêtons au milieu de nul part, nous regardons la carte, c’est ici. Nous apercevons un monticule de sable. Nous remontons et en faisons le tour, une grande porte s’y trouve, nous descendons et nous arrêtons près de la porte.
“Bon, alors on se la joue comment? Bourrin, discret?
-Je propose qu’on se fraient un chemin discrètement jusqu’au Hutt, et là on commence la fusillade.
-ça me va.
-Moi aussi.”
Nous frappons à la grande porte. Quelques instants plus tard un Abyssin vient nous ouvrir, il nous regarde intrigué quand Jeng lui plante sa vibro-lame dans le ventre. Il s’écroule parterre et
nous le tirons vers l’extérieur, nous pénétrons dans le “palais”. En suivant le couloir nous voyons deux autres gardes Abyssins dos à nous. Aden s’approche d’eux discrètement, quand il est juste derrière eux il leur attrape la tête et les cognes entre elles. Les deux gardes tombent sans un bruit. Nous le rattrapons et continuons le chemin. Nous arrivons devant une porte qui semble fermée. Nous apercevons un conduit d’aération et Aden me fait signe, il se baisse pour me faire la courte échelle et m’aide à monter dedans, voilà l'inconvénient d’être une fille. Je suis le conduit en rampant. J’arrive de l’autre côté de la pièce, il y a cinq gardes, je les observe depuis ma cachette. Je tire une grenade fumigène de ma ceinture et la balance dans la pièce. Quand la fumée se répand je fais tomber la grille de fer qui est devant moi et saute dans la pièce, j’active ma vision thermique et frappe tous les gardes sans qu’ils ne me voient et surtout avant qu’ils n’aient pris leurs blasters. Quand la fumée se dissipe, tous sont à terre. J’ouvre la porte et Aden et Jeng entrent dans ma pièce.
Après être passés dans des salles vides nous ouvrons une porte et nous retrouvons devant Vago qui est avec ses nombreuses danseuses, surtout des twi’lek. Tout le monde nous regarde.
“La fête est terminée Vago!
(les phrases de Vago sont en fait traduite par son droïde.)
-Que me voulez vous?
-Ça c’est nos affaires.
-Ah vous êtes des chasseurs de primes… Qui vous envois?
-De toute façon tu vas mourir, on s’en fiche de savoir à cause de qui”
Des dizaines de gardes Abyssins arrivent et nous commençons le combat, nous sautons et nous mettons à couvert. Les Abyssins arrivent sur nous, nous les descendons aussi vite, bientôt je n’ai presque plus de munitions, de toute façon mon truc c’est le corps à corps, je range mon blaster et sors ma vibro-lame, je m’élance et atterris sur un garde, je la lui plante dans le coeur. J'enchaîne les morts, un énorme garde arrive vers moi, il doit bien faire 2 mètres. Je l’attaque et il part, et c’est comme ça à chaque fois. Il est de toute évidence plus fort que les autres. Je réussis à le déstabiliser et lui crève son unique oeil. Il hurle de douleur et donne des coups dans le vide. Je me jette derrière lui et lui taille la gorge. Décidément les Abyssins sont un peuple très agressif mais pas très futé. Trois autres se jettent sur moi j’esquive deux attaques, les deux gardes se plantent mutuellement leurs lames dans la tête. Décidément ma théorie se confirme, je devrais écrire un bouquin! Le troisième m’attaque mais je suis plus rapide et il meurt avant même d’avoir compris ce qu’il lui arrivait. Je me retourne et vois Jeng descendre le dernier garde. Nous nous approchons du hutt et le pointons de nos blasters.
“Quelle que soit la somme que vous a promis votre contrat je paierais plus, j’ai de l’argent vous savez! Beaucoup d’argent!”
Répète le droïde après Vago. Je lui tire dans la tête et il tombe à terre, histoire de montrer au hutt qu'on n'est pas là pour négocier.
Aden tire lui aussi et le hutt bascule en arrière, mort.
Nous nous dirigeons vers les danseuses affolées.
“Où sont les autres?”
L’une nous indique une direction et Jeng tire dans la chaîne qui l’empêche de bouger. Elle nous conduit vers un cachot rempli de twi’lek et d’autres femmes affolées. Nous ouvrons les portes et les faisons sortir.
“Laquelle de vous est Taa?
Une jolie Twi’lek à la peau bleue lève timidement la main.
-Ton père nous a demandé de venir te chercher.
-Mon père? C’est mon père qui vous envois?
-En effet. Maintenant venez, nous allons vous faire sortir de cet endroit.”
Nous sortons tous du palais et montons dans le speeder, les danseuses montent dans la remorque. Nous retournons à Mos Eisley. Là le père de Taa nous attends au spatioport.
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Il s’élance vers sa fille, c’est beau les retrouvailles, je n’y aurais sans doute jamais droit.
“Je… Je n’en reviens pas! Dire que vous l’avez ramenés!
-C’est ce pourquoi vous nous avez payés, c’est notre job.
Décidément je ne m’y ferais jamais d’être mercenaire.
-Oui c’est vrai, j’ai oublié mes manières, voici votre argent, en liquide. Je suppose que ce sera plus facile pour vous.
-En effet, merci.
-Merci à vous, et je vois que vous avez aussi sauvé les autres danseuses!
-On n’allait pas les laisser croupir dans leurs cellules!
-Non elles sont trop jolies pour ça! Dit Jeng, apparemment il n’est pas très diplomate.
-Euh, oui enfin bref nous vous souhaitons bonne continuation. Dis je pour rattraper le coups.
-Je ne penses pas que nous puissions rester ici. Nous partons pour Ryloth demain matin.”
Il s’en va avec sa fille. Nous nous retrouvons avec 5000 crédits et une quinzaine de filles sur les bras, je n’avais pas remarqué mais il n’y a que des Twi’leks, apparemment c’était son genre de femmes… Enfin cela n’a plus grande importance maintenant qu’il est mort. Nous nous tournons vers les filles.
“Bon, et qu’allez vous faire maintenant?
-Justement, on ne sait pas trop… On n’a nulle part où aller et pas d’argent.
Nous nous concertons tous les trois.
-On fait quoi du coup?
-Ben c’est plus trop nos affaires…
-Ouais mais elles n’ont pas d’argent, la plupart vont finir chez un autre hutt.
-Mais qu’est ce qu’on peut faire pour elles?
-Je pense qu’on pourrait les déposer sur Ryloth, après on irait sur Coruscant, ça nous ferait faire un tout petit détour.
-Ouais qui sait, on pourrait trouver un ou deux contrat là bas.
Nous nous retournons.
-ça vous dirais qu’on vous dépose sur Ryloth?
-Vous feriez ça? Vous avez déjà tellement fait!
-Oh mais ça ne nous dérange pas du tout!
-Évidement que ça nous va!
-Soit, on part demain matin, vous n’aurez qu’à dormir dans la soute.”

Une fois à bord nous du vaisseau nous donnons des couvertures, des oreillers et des habits “convenables” aux twi’leks. Je remarque que les garçons les observent intensément. Je sens que le voyage va être long.


Comme il est encore tôt nous laissons les twi’leks s’installer et nous partons, nos crédits en poche acheter le filtre. Ensuite nous achetons de la nourriture, des munitions et d’autres choses dont nous aurions besoin pour le voyage. Nous allons ensuite à la cantina fêter notre victoire.

“apporte nous des bières mon garçon!
-Combien?
-Va y à fond! Je ne pense pas que l'on pilote cette nuit de toute façon!"
Pendant que nous buvons je remarque un homme, pas très sûr de lui qui essaie de s'éclipser discrètement. Je me dirige vers lui.
"Tiens tiens, voyez qui voilà? Tu fréquentes toujours cet endroit?
-Ben, euh c'est à dire que je ne pensais pas que vous y seriez, de toute façon je m'en vais.
-Oh non! Ne pars pas! La fête ne fait que commencer! Allez, viens danser!
-Non, j'ai pas très envie, et puis ma femme va s'impatienter...
-Ne t'inquiète pas, je lui dirais que tu étais avec moi. A moins que ça ne lui plaise pas non plus? Ah au fait? Tu lui as dis comment tu t'étais cassé le nez?
-Il... Il faut vraiment que j'y aille."
Il se dirige rapidement vers la sortie mais Aden et Jeng l'interceptent, leur blaster sur l'épaule.
"On pourrait te faire danser sur une table. Et on n'aurait pas à te payer pour ça..."
Il baisse les yeux, je les rejoins.
"Alors? Tu n'as pas répondu à ma question.
-Je. Je lui ai dis qu'un homme m'avait attaqué en rentrant du boulot.
-Un homme? Tu as honte de dire que tu t'es fait frapper par une femme?
-Ben c'est pas ça mais en général c'est pas les filles qui raquètent les hommes.
-Tu sais quoi? Tu as l'air un peu fatigué, on va te raccompagner.
-Vous, vous êtes surs? Je ne veux pas vous déranger.
-Mais non! Pas du tout! De toute façon il se fait tard, on va rentrer nou aussi!"
Nous le raccompagnions donc chez lui, je demande à Aden et à Jeng de rester en arrière et je frappe à la porte, sa femme m'ouvre.
-Que se passe t'il? Qui êtes vous?
-Moi, Je suis Christina. Votre mari là, il revient plus chez nous!
-De quoi parlez vous?
-Bon alors au début ça allait, il venait plutôt régulièrement, il payait bien. Mais ça fait cinq fois qu'il repart sans payer!
-Je ne comprend absolument rien! Expliquez vous!
-Il dit qu'il n'a pas assez, mais qu'il touchera sa paye demain... Alors bon, les autres filles acceptent parce que c'est un bon client mais moi il faut que je gagne ma vie vous comprenez?
-Chéri, c'est qui cette fille? Qu'est ce qu'elle raconte?
-Je t'expliquerais après mon amour!
-Déjà que c'est assez dégradant comme milieu, alors quand on en voit qui nous manquent complètement de respect et qui partent sans payer on se demande si notre vie peut être pire!
-Oh mon dieu! Est- ce vrai? Es-tu allé dans ce club?
-Oh oui qu'il y est allé! Et pas qu'une fois. Bon c'est pas tout ça mais mon prochain client et dans 15 minutes. Je vous le laisse, faites attention à ce qu'il ne revienne pas ou c'est eux qui vont encore devoir s'occuper de lui!"
Dis je en désignant Aden et Jeng. Nous partons sans nous retourner et une fois que nous quittons la rue nous explosons de rire. Bon, en y repensant c'est vrai que j'y suis allé un peu fort mais il faut dire que j'avais sacrément bu. Une fois dans le vaisseau je me glisse dans mon lit et m'endors aussitôt.

tome'tayl
Il est minuit pile. Dans 13 minutes mon père sera complètement endormi, je pourrais alors me lever. J'ai l'impression que ces 13 minutes durent une éternité, mais enfin j'entends le bruyant ronflement de mon père, ça y est! Je soulève mes couvertures dans un grand mouvement, je me dirige prudemment vers la fenêtre de ma chambre et l'ouvre aux trois quarts. Malheureusement je ne peux pas l'ouvrir plus car elle grince. Je dois donc me contorsionner pour passer dehors, j'attrape un morceau de bois dans le jardin et le place de façon à ce que je puisse fermer la fenêtre mais la rouvrir de l'extérieur. Je sors en courant du jardin et me dirige vers la cantina. Une fois à l'intérieur je repère Shaya, assise à une table. Je lui fais signe et la rejoins.
"T'en as mis du temps!
-On n'est jamais trop prudent!
-Ah monsieur! Deux ne'tra gal s'il vous plaît!
-Ton père sait que tu es là?
-J'ai eu 5 en histoire et 18 en discrétion. ça te va comme réponse?
Nous rigolons et buvons une gorgée de bière.
-Et toi les cours?
-Ben rien, je me suis encore fais virée du cours de physique.
-Encore! Pourquoi cette fois?
-Tu vois Cin là bas? Va lui demander pourquoi il n'enlève pas son bonnet.
Nous continuons de rire et de nous raconter des anecdotes quand une énorme secousse me réveille en sursaut. Dommage, ce n'était qu'un rêve. J'aimerais tellement revenir dans le passé. Je me demande ce qu'il est arrivé à Shaya, elle était sur Malachor, le combat était encore plus terrible à ce qu'il paraît. Remarque elle s'est toujours tirée des mauvaises passes, je suis sûre qu'en ce moment elle est encore entrain de faire des blagues douteuses sur le nez des Duros.
Je me lève et vais voir ce qu'il se passe. Aden est dans le cockpit et pilote le vaisseau.
"Oh, salut Meysa, on vient de sortir de l'atmosphère de Tatooine.
-Tu aurais pu me dire qu'on avait décollé.
-J'ai essayé mais tu ne m'as pas entendu, peut être parce que tu dormais.
-voila une réponse très pertinente."
Je me dirige vers la salle de bain et prends une longue douche bien chaude. Quand je sors je me dirige vers la soute pour voir si les Twi'leks n'ont besoin de rien. Apparemment Jeng y est déjà. Aden me rejoins.
"Ah, je me demandais où était passé Jeng.
-Il était là, à discuter avec une twi'lek.
-Moi j'appelle pas ça discuter, j'appelle ça flirter.
-Non, c'est pas du flirte ça! En tout cas ça n'y ressemble pas, si c'est ce qu'il appelle flirter je comprends pourquoi il est toujours seul depuis ses 18 ans!
Je rigole de façon très bizarre.
-J'en connais une qui est jaloouuse!
-Mais pas du tout!
-En tout cas ça y ressemble."
Et il s'en va. N'importe quoi, je ne suis pas jalouse. Si j'étais jalouse je le saurais, je me connais mieux qu'il ne me connaît de toute façon! Comme si je pouvais avoir des sentiments pour Jeng, il n'est pas du tout attirant! Tout comme elle d'ailleurs, mais qu'est ce qu'il lui trouve?
Je retourne dans ma chambre et regarde des hologrammes de Mandalore, de Dxun, de mes amis, de mes parents. Combien sont morts? Combien se sont faits arrêter? Je chasse ces pensées de ma tête et vais dans la salle à manger, le repas est prêt.
Après le repas, Aden va piloter, me laissant seule avec Jeng pour faire la vaisselle.
"Tu as parlé aux Twi'leks? Il y en a qui sont très sympas!
-Non mais je t'ai vu leur parler. Aden disait que tu draguais. C'est ridicule!
De nouveau mon rire bizarre.
-ça va?
-Oui, mais qu'est ce que vous avez avec mon rire?
-Rien, j'ai rien dis, c'est juste que tu as l'air un peu... gênée.
-Je ne suis pas gênée. ça remonte à quatre ans, c'est du passé tout ça.
Et je m'en vais.
Un peu plus tard dans la journée nous croisons un vaisseau marchand qui essaie de nous vendre des épices. A part ça rien, il faut dire qu'il n'y a pas grand chose à faire.

Heureusement que j'ai réparé ma fenêtre, c'est tellement plus facile de sortir sans atterir sur un pot de fleur! Je prends mon petit bout de bois et le place sous la fenêtre comme à mon habitude. Je me dirige vers la cantina comme tous les soirs. J'y retrouve Jeng, Shaya et d'autres amis assis à une table.
"-Salut Meysa!
-Salut les gars." Dis je en arrivant.
J'embrasse Jeng et m'assois à côté de lui.
"Vous êtes trop mignons tous les deux!
-Oh ça va!
-Quand vous serez grands vous aurez plein de pitis bébés grudus qui courront partout et jouerons avec les nombreux blasters et vibro-lames qui traîneront partout dans la maison! Dit Shaya pour se moquer (comme d'habitude).
-Tu sais que tu portes très bien ton nom?
-On me le dit souvent.
-En changeant de sujet, c'est bientôt ton anniversaire Jeng non?
-Ouais, 18 ans, tu pourras faire de vrais missions!
-ça va être génial!
-Ouais on va enfin pouvoir voir dans quels cours tu dormais!
-Bon c'est pour aujourd'hui ou pour demain ces bières!?
Le serveur arrive et les pose sur la tables
-Je pourrais très bien dire à ton père ce que tu fais la nuit.
-Mais tu ne le fera pas.
Dis je en glissant 10 crédits dans la poche de sa chemise.
-ça vous dirais d'aller camper au lac ce week-end?
-ce serait cool!
Tout à coup, je manque de m'étouffer avec ma bière.
"haar'chak!
-Qu'est ce qu'il se passe?
-C'est mon père!"
Il tourne la tête vers notre groupe et je me jette sous la table. Je vois ses pieds se rapprocher et j'entends mes amis parler.
"Bonsoir monsieur, que ce passe t'il?
-Bonsoir les jeunes, je viens chercher Meysa."
Tout à coup je vois la tête de mon père qui passe sous la table.
"B... Bonsoir papa! ça va?
-Dehors, Meysa. Tout de suite."
Je sors de la cantina. Là je monte à l'arrière du speeder de mon père et nous rentrons. Une fois dans la maison j'essaie de rentrer vite dans ma chambre mais il m'appelle, ça va barder.
"Bon sang mais à quoi tu joues?
-Tu m'empêche de voir mes amis le jour, alors je les vois la nuit!
-Tu ne peux pas les voir parce que tu es punie! C'est toujours pareil! Tu sors en cachette alors je te punie, comme tu es punie tu sors en cachette et je suis obligé de te punir à nouveau! Quand comprendras tu que ce n'est pas un jeu?
-Mais tu ne peux pas m'interdire de les voir! C'est inhumain!
-Si c'est la seule façon que tu comprenne qu'il y a des règles qu'il faut respecter alors je veux bien être inhumain!
-Il y a que toi qui impose cette règle!
-Mais il ne s'agit pas que de ça, même en cours il parait que tu es indisciplinée, que tu manque totalement de respect, que tu n'obéis jamais!
-Et alors? J'ai de bons résultats, c'est tout ce qui compte non?
-Non! Nous sommes un peuple discipliné qui obéis à des lois, c'est ce qui nous rend fort et qui nous empêche de nous entre tuer! Si tu ne veux pas y obéir alors tu ne sera jamais une mandalorienne.
-Je suis mandalorienne depuis le jour où tu m'as adoptée.
-Meysa. Tu n'as que 16 ans et tu n'a aucun respect des règles. En plus tu fais déjà le mur pour aller boire de l'alcool. Tu es déjà rentrée ivre à la maison!
-Comment tu sais ça?
-En général j'admire ta discrétion quand tu sors la nuit mais quand tu es saoule ça s'entend crois moi.
-Oui et bien si tu insinue que j'ai un problème avec l'alcool tu te trompes car toute ma classe boit. ça fait partie de notre culture!
-Je n'insinue rien. Mais dès demain matin je ferais sceller la fenêtre de ta chambre, et donne moi ton comlinck.
-Quoi? Non! Pas mon comlinck! Tu ne peux pas me le prendre!
-Je te l'ai déjà dis, pour que tu apprennes les règles je suis prêt à faire preuve de barbarie. Maintenant va te coucher."
Je lui donne mon comlinck pars dans ma chambre en grommelant.

takisir
J'ouvre les yeux lentement et aperçois une ombre au dessus de moi, je me redresse en criant. Une fois mes yeux adaptés à l'obscurité je remarque que c'est en fait Aden qui me regarde avec un grand sourire, je lâche un soupire.
"T'es con!
-Nous arrivons dans l'atmosphère de Ryloth. J'ai préféré te prévenir cette fois. Dit il en rigolant.
-Merci, au moins cette fois je ne me suis pas réveillée en sursaut!”
Il sort de ma chambre en rigolant. Je me lève et vais voir au cockpit. Apparemment nous serons au spatioport dans 15 minutes. J’en profite pour aller me préparer.

Une fois à terre nous laissons sortir les twi’leks qui nous remercient infiniment. Nous traînons dans le coin. Apparemment nous sommes dans un village du clan Fenn. J’espère que l’on trouvera une mission rapidement. Un messager vient nous voir et nous nous rendons dans la maison de la matriarche.
“Salutation, mandaloriens. J’ai appris que vous aviez sauvés beaucoup des miens et je vous en suis très reconnaissante. Aussi j’ai appris que vous cherchiez du travail?
-Eh bien, les nouvelles vont vite!
-J’ai un travail mais ça ne sera pas facile.
-Dites toujours.
-En fait mon clan est en désaccord avec le clan Doneeta. Et nous avons besoin de leur “emprunter” une information.
-Que voulez vous dire?
-Il faudrait que vous vous infiltriez chez eux et que vous voliez une puce électronique qui contient des informations.
-Jusque là je ne vois pas trop de difficulté.
-Ils ne doivent absolument pas savoir que je vous envois. Cela pourrait avoir de graves conséquences diplomatiques. Si vous vous faites voir essayez de leur faire croire que vous êtes une organisation ou quelque chose comme ça.
-D’accord, nous acceptons.
-Parfait. Voici un plan du camp ennemi et des informations.
-Vous aurez votre puce après-demain au plus tard.”
Nous partons. Cette fois pas besoin de dormir au vaisseau, une chambre dans un hôtel a été réservée pour nous. Ce n’est pas un palace mais au moins la chambre fait plus d’un mètre carré.
"Je prend le grand lit!
-Et pourquoi TU prendrais le grand lit?
-Ben... Parce que... Honneur aux dames!
-Désolé, ça marche pas avec nous.
-Ok, alors c'est parce que je l'ai dis en première.
-Non mais t'as quel âge?
-Ok, on tire à la courte-paille.
-T'es marrante toi, tu vois de la paille quelque part?
-J'ai une idée, on regarde qui a le chargeur le plus remplit.
-Bonne idée, Jeng.
Nous vérifions nos chargeurs.
-Allez, je prend le grand lit!
-Mais c'est pas juste! Elle n'utilise jamais son blaster!
-Je te rappelle que c'était ton idée."
C’est comme ça que je me retrouve avec le grand lit double, Aden avec le petit et Jeng parterre. Après avoir regardé les infos nous nous apercevons que le clan Doneeta vend des esclaves. Nous élaborons donc un plan.

Après une très bonne nuit de sommeil et un délicieux petit déjeuner -Cette fois ils avaient de vrais petits pains!- Je découvre Jeng, se dirigeant mollement vers la salle à manger.
“Tiens, une tornade est passée dans tes cheveux? J’ai tellement bien dormi que j’ai rien entendu!
-La prochaine fois c’est moi qui prend le grand lit.
-Rien ne t’en empêche! Tu penseras à recharger la prochaine fois, c'est tout.”
Il part en grommelant une chose qui ressemblait vaguement à “la ferme”.

Une fois prêts nous prenons notre vaisseau et nous dirigeons vers la base où se situe la puce. Quand nous sommes à portée nous les appelons.
"Bonjour, nous demandons la permission de nous poser.
-Quel est le motif de votre visite?
-Affaires.
-Bienvenue."
Je sens que ça va être une mission vite fait bien fait. Nous nous posons et un twi'lek et deux gardes nous attendent. Ils nous emmènent dans un bureau et nous font asseoir.
"Alors, quel genre d'affaire?
Plutôt directe le mec, au moins cela nous évitera tout un blabla inutile.
-Nous représentons un groupe de contrebandiers nommé Ni'duraa.
Je manque d'éclater de rire. "Ni'duraa" veut dire "tu me dégoûtes". Apparement Jeng n'aime pas trop les esclavagistes.
-Jamais entendu parler.
-C'est le but. Nous passons les frontières sans encombre et je peux vous assurer que la République n'a jamais entendu parler de nous non plus.
-Intéréssant."
Nous réglons de petits détails sans importances et il accepte de nous faire voir sa "marchandise".
"Il faudrait aller chercher le contract au vaisseau. Vous voulez bien y aller?
-Vous deux, accompagnez les, on n'est jamais trop prudent."
Je me dirige vers le hangar à vaisseaux avec Aden et les deux gardes. Il fait un décompte discret et à trois j'attrape le garde qui est derrière moi et lui écrase la tête contre le mur. En me retournant je vois qu'Aden a fait de même.
Nous cherchons la salle supposée contenir ce dont nous avons besoin et tombons sur une salle. Elle est verrouillée. Je force la serrure avec ma dague et nous déboulons dans une pièce qui n'est pas du tout celle que nous cherchions. Beaucoup mieux: l'arsenal.
"Oh mon dieu!
-Oui oui Meysa, c'est très tentant mais ce n'est pas ce pourquoi nous sommes venus, allez viens.
-Mais... Regarde ce katana!
-Viens!
-Mais il m'appelle!
-D'autres gardes vont venir!
-Il y a aussi un semi-automatique!
-Il a l'air vraiment génial mais nous ne devons pas!
-Allez! C'est pas comme si ils ne le méritaient pas! Ils vendent des esclaves!
-Oh et puis merde!"
Il regarde les mitrailleuses pendant que j'admire les sabres. J'en vois un, celui du milieu, il est splendide. Noir avec des marbrures rouges qui scintillent, le le détache délicatement de son socle, enlève le fourreau et le prends en main, je l'allume et la lame, argentée bleuit. C'est lui qu'il me faut. Je vois qu'Aden démonte les blasters pour prendre leurs meilleurs composants. Je vois aussi un sniper, il n'est pas trop lourd ni trop gros, je le prends pour Jeng et l'attache dans mon dos. Une fois qu'Aden a fini, nous continuons. Après avoir parcourus beaucoup de salles vides nous arrivons dans un réfectoire où un twi'lek s'apprête a partir. Nous nous cachons sous le bar. Je me relève, il a presque atteint la porte et il m'entend, il saisit son blaster mais je bondis sur lui. Avant qu'il n'ai pu tirer ou alerter les autres il s'écroule à terre.
Nous continuons sans trop savoir où aller, au bout d’un moment nous arrivons dans la salle.
“Tu es sûr que c’est ici?
-D’après les images la puce est dans ce terminal.”
Nous prenons la puce et un garde arrive.
“Je les ai trouvés, dans la salle B48.” Dit il dans son oreillette.
Aden lui tire dessus, nous partons en courant. Une escouade de gardes court vers nous, Aden s’arrête et les descend pendant que je les découpe, nous continuons dans les couloirs, nous arrivons au hangar au même moment que le Twi’lek, un blaster pointé sur la tête de Jeng.
“Arrêtez vous ou je tue votre…”
Il n’a pas le temps de finir sa phrase et s’écroule. En passant -nous n’avons même pas ralentis- je remarque qu’il a un gros trou bien fument au milieu du front. Jeng nous rejoins et nous montons dans notre vaisseau.
“Bien visé Aden.” Dit il en relevant la rampe.
Nous décollons en évitant tant bien que mal les tirs des gardes. Nous quittons l’atmosphère de Ryloth et nous mettons en orbite une petite heure pour être sûrs qu’on ne nous a pas suivi.

Nous nous posons dans le spatioport et nous rendons à la maison de la matriarche.
“Voici votre puce.
-C’est incroyable! Merci infiniment! Ils ne se doutent pas que c’est pour nous que vous l’avez volés?
-Non, ils sont trop stupides pour ça. Je pense que si il y a des représailles ce sera envers nous.
-Oh, je suis désolée, si vous voulez je peux vous avoir de faux papiers au cas où.
-Non. Nous n’en avons pas besoin. Dis je d’un ton catégorique.
-Très bien, alors laissez moi vous offrir de l’argent.
-Oui, ça on est preneurs.
-Merci Matriarche, c’est très généreux.”
Nous prenons l’argent et partons, comme il se fait tard j’ai proposé que nous dormions à l’hôtel et partions demain mais Jeng a refusé, je ne sais pas trop pourquoi. Nous montons donc à bord du vaisseau et partons pour Coruscant. Après le repas je m’endors comme une masse.
me'sen
Je suis avec Shaya dans la forêt, on nous a confié une mission “très importante” c’est surtout pour ne pas que nous passions la journée sur le datapad oui!
“Eh t’as vu le nouveau speeder chez Don’iz?
-Ouais! J’ai supplié mon père de l’acheter mais pas moyen.
-Le mien c’est pareil: celui qu’on a marche très bien! T’as déjà de la chance si tu peux aller jusqu’au village voisin sans tomber en panne.
-Les parents… Faut tout leur apprendre.
-Ouais! D’ailleurs t’as fini ton projet de mécanique?
-Pff… Non, je comprend rien à tous ces plans. Dis je, c’est pas mon fort la mécanique.
-Ouais, et le résultat est décevant.
-Ah, voilà. Quelle idée de mettre un émetteur de communication au milieu de la foret?
-Encore une idée de nos grands génies!”
Nous vérifions que l'émetteur fonctionne toujours quand tout à coup nous entendons des bruits dans les fourrés. Nous regardons partout autour de nous. Le bruit s’est arrêté mais nous restons vigilantes. Tout à coup un Zakkeg surgit en criant.
“Cours Meysa, cours!”
Nous nous enfuyons, je crois que je n’ai jamais couru aussi vite de ma vie. Le Zakkeg nous rattrape, je sens son souffle dans mon dos, bientôt il me marche presque sur les talons.
“Par là!”
Shaya m’attrape par le bras et nous dirige vers un arbre qui pousse en biais. Nous l'escaladons plutôt aisément et nous montons le plus haut possible. Le Zakkeg saut et crie comme un fou.
“On a eu chaud!
-Ouais, quelle idée de ne pas nous donner d’armes en même temps?
-Qu’est ce qu’il y a le Tauntaun? Tu es trop gros pour escalader? Comme c’est dommage!
Elle arrive toujours à rire même dans les situations les plus complexes celle là.
-Le Tauntaun?
-Cherche pas, c’est le premier mot qui m’est venu à l’esprit.
Soudain une énorme averse éclate.
-Génial, manquait plus que ça. Allez viens, je vais pas rester ici toute la soirée moi.
-Et après on se demande pourquoi c’est si vert chez nous.”
Nous sautons de branches en branches en nous ramassant presque à chaque fois, il faut dire que ce n’est pas trop dans nos habitudes de jouer les acrobates sous la pluie avec une gueule grandes ouvertes pour nous accueillir au cas où nous tomberions. Après environs un quart d’heure, nous atteignons les remparts de notre village, nous aurions pus redescendre plus tôt mais on n’est jamais trop prudent. Nous sautons à terre derrière les murs; à l’abri. Nous nous réfugions dans la cantina.
“Vous êtes trempées!
-Perspicace le mec. Chuchote Shaya.
-Vous voulez vous réchauffer? Deux Ne’tra Gal?
-Oui s’il vous plaît.
Nous nous asseyons à table et le serveur arrive.
-Ah ça fait du bien de souffler un peu!
-Ouais.
-Tiens, un Duros. Qu’est ce qu’il fait là?
-Ah mon avis il est là pour les affaires. J’ai le nez pour ça... Contrairement à lui!
Et elle éclate de rire.
-Mon dieu t’as pas encore fini avec cette histoire?
-Non elle est trop bien!
-En tout cas j’espère qu’il ne va pas nous emmener d’ennuis.
-Meysa, faudrait qu’on réfléchisse pour l’exposé, je sais que t’aime pas parler de cours et moi non plus mais va vraiment falloir trouver un sujet.
-Oui oui.”
Je viens de remarquer Jeng à l’autre bout de la pièce avec ses amis. Il est toujours aussi canon ce mec! Il ne m’a pas vu, il porte la beskar’gam, ça le fait paraître plus vieux et plus baraqué.
“Eho Meysa? Tu m’écoutes oui ou non?
-Oui excuse moi.
Elle se retourne et s'aperçoit que je regardais Jeng.
-C’est pas vrai! Vous allez faire comme tous ces couples qui se disputent puis qui se remettent ensembles, puis qui se redisputent si bien qu’a la fin on en perd complètement le fil?
-Non, c’est fini et bien fini.
-Mais c’est débile votre truc! Il a 18 ans, il part en mission potentiellement dangereuses et il y a quelques petites chances qu’il ne revienne pas, mais c’est ça d’être un guerrier! On prend des risques et ça rend la chose excitante!
-Je sais mais…
-Et ne me dis pas que d’aller vérifier si un émetteur marche c’est pas dangereux!
-De toute façon nous étions jeunes et stupides.
-Ah ouais ça c’est l’excuse. Va lui parler!
-Et pour lui dire quoi?
-Ben que t’as fais une erreur et que tu l’aimes encore!
-Nous avons décidés tous les deux que c’était mieux pour tout le monde qu’on arrête de se voir.
-Ah ouais? Et qui c’est qui a dit que ça te ferait trop de mal de le perdre alors que plus tôt vous arrêteriez mieux ce sera?
-De toute façon j’irais pas lui parler.
-Tu verras dans quelques années, tu le regretteras!
-Peut être mais on n’en est pas encore là.
-Et ce jour là je me ferais un grand plaisir de te dire: j’ai toujours raison.”

Je me retourne dans ma couchette, je me rappellerais toute ma vie de cette journée car c’est là que j’ai réalisé que j’ai toujours infligé à Shaya mes histoires stupides d’adolescente en crise et qu’elle les a toujours supportées. C’est vraiment une bonne amie et je suis sûre qu’elle a survécu. J’espère qu’un jour elle me racontera comment car cette fille a toujours eu le don de se tirer des mauvaises passes dans les circonstances les plus bizarres possibles.
Je regarde l’heure, il est 10 heures passée. Je me lève en sursaut, les garçon aurons sûrement mangés tous les petits pains! J’accours dans la cuisine. Ils y sont tous les deux et en me voyant arriver ils explosent de rire.
“Vous auriez pus m’en laisser!
-Désolé mais il fallait te lever plus tôt.
-Qu’est ce que vous avez à rire comme des cons?
-Oh rien, rien.”
Ils ont encore dûs me préparer un sale coup ces deux la. Si vous saviez comme c’est lourd de vivre dans un espace relativement restreint avec deux mecs. Surtout quand on est la seule fille à bord. Je me prépare un café, il n’a pas le même goût sans un petit pain trempé dedans. En arrivant dans la salle de bain je manque de m’étouffer, mes cheveux sont dans un bordel pas possible, on dirait que j’ai fais du rodéo sur un nexu. Après une bonne douche et un long démêlage, je retourne voir Aden qui est en pleine communication avec un Devaronien. Un fois qu’il a fini je lui demande:
“Qu’est ce qu’il se passe?
-Je nous arrange une mission pour notre arrivée sur Coruscant.
-On arrive bientôt?
-Non, d’ici quelques jours, surtout qu’il faudra faire escale sur une planète faire le plein.
-Je ne comprends pas, pourquoi nous ne réutilisons pas l’hyperpropulseur?
-ça nous a énormément coûté et c’était une urgence, si nous le réutilisons nous risquons de tomber en panne au milieu de nul part.
-Ah… Et c’est quoi cette mission? J’essaie de changer de sujet car je suis une bille en mécanique et qu’il risque de commencer ses explications interminables.
-Nous allons devoir exécuter quelques mission pas très honnêtes.
-Et bien tu commence fort, on n’est même pas arrivés et nous sommes déjà des criminels.
-De toutes façons nous sommes des criminels depuis que nous avons fuis notre planète.
-C’est pas faux. Alors cette mission?
Jeng entre dans la pièce.
-Ah Jeng je t’attendais justement.
-Que se passe t’il?
-Nous allons avoir une mission.
-Ah?
-Oui, je vous explique: nous allons faire escale sur Dennon, pour prendre des vivres, de l’essence et des battons de la mort.
-Quoi? Crions nous Jeng et moi en même temps.
-Je t’avais prévenu que ce n’était pas un boulot très honnête.
-Mais on doit en faire quoi de ces battons de la mort?
-On doit les emmener sur Coruscant sans se faire attraper.
-Ah bah oui, des sans papiers qui se baladent avec de la drogue.
-De toutes façons nous sommes déjà des criminels.
-Mouais… J’espère qu’il paye bien ton pote.
-Oui, justement c’est ça l'arrangement. Nous lui donnons la drogue et il peut nous avoir un appartement sur Coruscant.
-Rien à foutre, de toute façon je ne compte pas m’établir là bas.
-C’est là qu’on va. Si ça ne te plaît pas tu n’auras qu’à descendre quand on sera sur Dennon!
-Je vais pas me gêner!
-On se calme! Il y a combien de battons de la mort?
-Trois caisses.
-Trois caisses?! Mais t’as fumé tes chaussures?!
-Je peux te faire descendre maintenant si tu veux!
-Arrêtez de vous disputer! Meysa tu la ferme car on va avoir un appartement si on réussit et Aden t’as pas intérêt à nous fourrer dans l’osik!”
Après ce petit désaccord nous retournons à nos occupations. Des battons de la mort, si j’avais su qu’un jours je serais amené à faire ça de ma vie… Je passe la journée à réfléchir à ma vie, à dépoussiérer mon armure, à faire le ménage dans ma chambre -quand j’en suis à ranger ma chambre c’est que j’ai atteint le summum de l'ennui- en même temps il n’y a pas grand chose à faire sur un vaisseau pour une mandalorienne qui peut à peine démarrer une moissonneuse. Je regarde les infos sur le datapad, rien de spécial, sur Taris un vendeur de beignets a été forcé de fermer son stand car des clients se sont pleins que ses beignets étaient indigestes. Il faut faire attention sur ce genre de planète, on peut y trouver de tout.

Hier soir j’ai réglé mon réveil, au moins ce matin je suis sûre d’avoir un bon petit déj. Je me lève bien que pas très en forme, je prends un bon petit déjeuner, Jeng y est déjà mais il m’a laissé des petits pains. Ensuite je retourne dans ma chambre et traîne sur le datapad une bonne heure. Je me décide enfin à aller me doucher, évidement j’ai oublié mes habits et vais encore devoir me balader dans les couloirs en serviette, heureusement ce matin mes cheveux étaient à peu près normaux, c’est tellement fatigant de vivre avec deux mecs, surtout des mecs qui n’ont pas trop grandis moralement. Quand j’ouvre la porte, une énorme secousse me projette dans le couloir, je m'écroule sur Jeng qui passait par là, nous tombons tous les deux. Il se retrouve couché sur le dos et moi étalé sur lui, j’avoue que les dernières secondes sont un peu floues. Quand je retrouve ma lucidité je vois que je suis toujours en serviette (c’est plutôt une bonne nouvelle finalement) et que Jeng a les yeux rivés sur deux choses autres que mes yeux.
“Hem hem.
-Gné? Oh euh oui.”
Nous nous relevons et allons voir au cockpit ce qu’il se passe. En chemin je me dis que Shaya aurait adoré ce moment.
“Qu’est ce qu’il s’est passé?
-Euh?
Je vois qu’Aden à l’air assez bouleversé par ma tenue plutôt légère.
-Oui ben j’ai accourus dès que j’ai pu.
-Euh bref. Je crois que malgré mes compétences hors paire de pilotage, nous avons légèrement effleuré un astéroïde.
-Pardon?
-Rien de très grave. Sinon nous aurions explosé instantanément.
-Super et maintenant? Pourquoi on n’avance pas?
-Comme je viens de le dire, ce n’est pas très grave, mais il y a quand même des dégâts.
-D’accord, eh bien vas y, répare le vaisseau qu’est ce que tu attends?
-Les dégâts sont à l’extérieur du vaisseau.
-Ah…
-Il faudrait que nous sortions pour réparer.
-Et on a des combinaisons spatiales?
-Je ne pense pas.
-On a nos armures.
-Ouais mais nous serons très limités dans le temps.
-Bon eh bien il faudra que l’on fasse vite.
-J’aurais besoin de quelqu’un dehors pour m’aider à réparer.
-Sans moi.
-Ouais Jeng a peur du vide.
-Pas du tout! Juste un léger vertige.
-Tu parles l’autre fois sur notre mission sur…
-Je ne veux pas en parler!
-Bon, Meysa tu m’accompagnes.
-Je t’expliquerais une fois dehors” Je lui chuchote en partant.

Je vais enfiler mon armure, je me sens moins nue tout à coup. Aden rentre dans ma chambre.
“Tu es prêtes?
-Oui, mais je ne te serais pas d’une grande aide.
-Ce sera toujours mieux que rien.”
Nous prenons le sas et nous retrouvons à flotter dans l’espace, nous escaladons le vaisseau jusqu’à l’endroit abîmé.
-ça doit être ici.
-Non tu crois?
Un énorme morceau de métal a été arraché si bien que tous les câbles électriques sont à nue.
-ça ne devrait pas être trop compliqué, il faut juste que je ressoude ces câbles entre eux et ceux là entre eux, puis que je mette ça là et que je revisse ça.
-On n’essaie pas de récupérer ce qu’il manque?
-Tu le vois quelque part toi? Il est partit à la dérive, nous allons devoir faire sans.
-Oui sans doutes.
-Passe moi le fer à souder s’il te plaît.
Je le lui donne et il a l’air d’attendre autre chose.
-Quoi? Je suis peut être aussi douée en mécanique qu’un Strill mais je sais quand même ce qu’est un fer à souder.
-Et l’étain tu sais ce que c’est?
-Le? Ah oui pardon.”
Je lui donne l'étain et il se met au travail. Pendant ce temps j’admire la galaxie, tous ces points lumineux, ça m’étonnerais que l’on puisse apercevoir Mandalore d’ici. Si mes souvenirs sont bons elle est à plus de 30 000 années lumières d’ici. Soudain je vous qu’un énorme cailloux se dirige vers nous. Je baisse la tête de Aden d’un coup sec.
“Ouch! Merci Meysa de m’avoir éclaté la tête contre le vaisseau.
-Oh mais ce fut un plaisir Jeng de t’avoir fait évité un astéroïde!
-Merci Meysa de m’avoir cassé le nez!
-De rien pour t’avoir évité un traumatisme cranien!
-Arrêtez vous deux, ça va encore durer toute la journée! Intervient Jeng.”
Aden revient à son soudage, ce travail à l’air très minutieux et je ne sais pas comme il se débrouille. Après quelques temps il a finit.
“ça devrait être bon. Jeng, nous rentrons.
-Ok, j'ouvre le sas.”
Une fois à bord il allume le moteur et le vaisseau repart.
“Bravo Aden!
-Merci.
-Sérieusement! J’étais sûre que tu finirais par nous être utile!
-Bon, et nous arriverons quand sur Dennon?
-D’ici une heure ou deux.
-D’accord, je vais me préparer.”

Je rassemble des affaires, mon comlick, mes blasters, je ne vais pas prendre mon sabre, mieux vaut passer pour des marchands prudents que pour des contrebandiers trop sûrs d’eux. Je récupère mes crédits, au moins assez pour m’acheter des habits, c’est pas que j’aime pas ceux là mais j’en ai un peu mare des habits de rescapés ou des tuniques twi’leks. Une fois prête je retrouve Aden et Jeng.
“Bon, je vais voir le contact. Vous pouvez vous occuper des vivres, je veux qu’on quitte la planète dans la nuit, plus vite on sera partis mieux ce sera, compris?
-Oui boss.
-C’est vrai ça, depuis quand c’est toi qui commandes Aden?
-Depuis que c’est moi qui joue la nounou pendant que vous vous chamaillez.
-T’as pas à nous dicter ta loi!
-écoutez, depuis que nous nous sommes enfuis c’est moi qui gère tous les problèmes, l’hyperpropulseur, c’est moi qui l’ai réparé, nos contrats, c’est moi qui les ais négociés, et quand on s’est retrouvés à la dérive dans l’espace, c’est moi qui ai ressoudé les câbles, alors si vous voulez vous débrouiller sans moi soit.
Un long moment de silence au bout duquel je répond en hésitant:
-Enfin c’est quand même toi qui est rentré dans un astéroïde.
-Rien d’autre à ajouter? Bien.”
Il a sans doute raison, pendant que nous rejetions la vérité -nous avions perdus et nous devions nous cacher- il s’est occupé de presque tout. Il faudrait que nous commencions à grandir. Nous avons une demie journée pour faire nos achats.

En sortant du vaisseau je me retrouve devant une ville très mouvementée, les gens se bousculent, marchent la tête basse, ils ont tous l’air trop occupés pour penser à être heureux, ils se contentent d’aller à un boulot qu’ils détestent pour avoir de quoi payer leur loyer et faire vivre leur famille… En fin de compte nous avons tous les mêmes buts, survivre et faire survivre nos proche, mais chaque culture a sa façon de survivre, dans les grandes villes comme celles ci, il s’agit de gagner le plus d’argent possible en travaillant le plus longtemps possible si bien qu’on a juste assez pour vivre mais on rentre trop tard du boulot pour voir sa femme et ses gosses. Je sors de mes réflexions et je suis Jeng jusqu’au comptoir.
“Bonjour, mettez nous tout ce que vous avez sur cette liste.
-ça sera prêt dans une heure, c’est lequel votre vaisseau?
-C’est le vieux Purser qui est dans la zone 8.
-Ah oui, je vous ai vus vous poser, c’est pas un vaisseau mandalorien ça?
-Je crois que oui, quand nous l’avons acheté le type nous a dis qu’il l’avait modifié, je crois qu’avant il transportait des prisonniers.
-Donc vous n’êtes pas mandaloriens?
Je prends une grande inspiration avant de répondre:
-Non, bien sûr que non.
-D’accord, je vous m’y mets tout de suite.”
Nous sortons de la boutique et entrons dans le magasin de vêtements. Je regarde dans les rayons, il y a de tout, des robes roses pétard, des t-shirts où il ne manque plus que la phrase “abattez moi” marqué en gros tellement ils sont moches….
“Alors t’as trouvé des choses?
-Non pas encore.
-Tu devrais essayer ça.
Il me tend un bustier avec un décolté tellement immense que je me demande si ce n’est pas une ceinture.
-T’es sérieux?
-Je crois qu’il est à ta taille.”
Je retourne à mes recherches sans faire trop attention à ce qu’il m’a dit, si je m'énervais à chaque fois je finirais par faire un infarctus. Au bout d’une heure et demi nous avons assez d’habits pour tenir environs un mois sans en laver aucun. C’est pas que j’aime pas laver mes habits à la main mais je n’arrive jamais à faire partir les tâches de sang et d’ailleurs la plupart des machines non plus.
“C’est bon t’as tout?
-Ouaip.
-J’ai appelé Aden et il n’a pas encore fini, en plus il va aussi devoir prendre de l’essence.
-Bon, on va boire une petite bière en attendant?
-Ok.
Une fois dans la cantina nous nous apercevons que nous n’avons plus beaucoup d’argent.
-Allez une petite bière quoi!
-Sauf qu’après on pourra plus s’arrêter et puis Aden va râler si on a tout dépensé!
-Ok alors on fait quoi?
-Je sais pas, on n’a qu’a rentrer au vaisseau et s’assurer qu’ils ont tout bien livré.
Un homme s’approche de nous et s’adresse à moi:
-Je t’offre un verre beauté?
-Non elle veut pas, casse toi.
-C’est pas à toi que je parle, c’est à elle.
-Copaani mirshmure'cye, vod?
Littéralement: Tu veux mon poing dans ta gueule mon pote?
-Non laisse le, Jeng. Je prendrais volontiers un verre.
-Mais?!
-Attends moi au vaisseau s’il te plaît.”
Je suis le type jusqu’au bar et il me commande une bière, puis une autre et encore une autre, quand il me juge assez pompette il commence son numéro:
“Je te trouve magnifique.
Je joue le jeu pour voir jusqu’où il va aller.
-Merci, c’est gentil.
-Tes yeux sont comme un couché de soleils sur Tatooine.
-Ouais si tu veux sauf que mes yeux ressemblent plus à un midi sur Tatooine à la limite étant donnés qu’ils sont jaunes et pas oranges et encore moins rouges.
-Euh? C’était de la poésie.
-Là d’où je viens les hommes ne pratiquent pas le même art.
-Ah bon…
-Oui, en plus tu aurais pu dire qu’ils sont comme deux pépites d’or ou un truc comme ça.
Il a l’air vexé, je bois une autre gorgée.
-Mais va y continue.
Il réfléchit un peu.
-Tes cheveux sont aussi noirs que la nuit…
-Ouais enfin sur cette planète il doit sûrement y avoir un lampadaire ou un insomniaque pour faire un peu de lumière.
-ça aussi c’était censé être de la poésie.
-Désolé, pas la même culture.
-Tu veux une autre bière?
-Ouais pourquoi pas?
-Alors, tu as quelqu’un dans ta vie?
Ce type est vraiment con.
-A ton avis? Si il y en avait je serais là à boire des bières avec toi?
-Non mais ce mec avec qui tu étais, il avait pas trop l’air de vouloir que tu viennes.
-Justement, si c’était mon copain tu ne serais pas entrain de me payer des bières crois moi.
Après trois ou quatre bières de plus je commence à me sentir légèrement îvre.
-Bon, tu me raccompagnes?
-Oui.
Une fois devant le vaisseau il me demande:
-Tu veux que je rentre?
Ma parole il est vraiment stupide le pauvre homme.
-Non c’est bon, tu risque de réveiller Jeng. Mais c’est très gentil de m’avoir payé à boire.
-Ce fut un plaisir, tu es sûre de vouloir dormir là? ça doit pas être très confortable non?
-Si si, ça a son petit confort, et puis nous repartons très tôt demain.
-Bon et bien à plus.
-Ouais à plus.”
Je le regarde s’en aller, le pauvre, lui qui espérait passer une “bonne nuit”. Je me console en me disant qu’il a essayé de me saouler. En entrant je tombe sur Jeng dans le couloir.
“-Alors?
-Alors j’ai bu sept ou huit bières gratis.
-Tu l’as même pas embrassé?
-Pourquoi toutes ces questions? T’es jaloux?
-Non, mais d’habitude si à la quatrième bière la fille ne nous tombe pas dans les bras on va voir ailleurs.
-Ben il faut dire qu’il ne lâche pas le morceau. Maintenant si tu veux bien te pousser, il faut vraiment que j’aille au toilettes.”

Je me réveille avec une légère migraine, j’ai déjà eu bien pire dans ma vie, comme la fois où je me suis réveillée le cul dans le jardin et la tête dans ma chambre, je suppose que j’ai dû m’endormir en rentrant après une cuite. Quand je me lève Aden et Jeng m’attendent dans la cuisine.
“Alors? Bien bu hier soir?
-Ouais, et gratis en plus.
-Rien n’est gratuit dans ce monde.
-Disons que j’ai du écouter un pauvre type me raconter des poèmes.
-C’est sur qu’il y a pire dans la vie.
-On a décollé?
-Oui, un peu après que tu te sois endormie je crois. Ah, tenez, ce sont des faux papiers.
-Des faux papiers? Tu veux qu’on change d'identité?
-Non, c’est juste une fois sur Coruscant, pour passer la douane.
-Tu me rassures.
-Et cet appart, on l’aura quand?
-Une fois la douane passée, si nous y arrivons évidemment, nous devrons livrer les caisses à l’adresse qui est marquée sur ce papier, ensuite ils nous donnerons l’adresse et les clés de l’appartement.
-Ok et nous arrivons quand?
-Dans une heure.”
Je réfléchis donc à la façon dont je vais me présenter, évidement je ne peux pas arriver et dire “bonjour, je suis une rescapée mandalorienne et je viens vivre ici, ah au fait nous avons des battons de la mort, j’espère que ce n’est pas illégal.” De toute façon Aden va sûrement nous trouver une excuse.

Coruscanta
ça y est, nous voilà sur Coruscant, pour l’instant je n’ai pu voir la ville que depuis le vaisseau car dès que nous nous sommes posés des FSC sont montés à bord.
“Bonjour, Forces De Sécurités de Coruscant, papiers s’il vous plaît.
-Tenez.
-Bien, en ce moment il y a pas mal de réfugiés mandaloriens alors nous sommes plus attentifs.
-C’est compréhensible.
-Ce vaisseau il est à vous?
-Oui, voici ses papiers.
-Mhm c’est un vaisseau mandalorien ça.
-Oui, nous l’avons acheté il y a cinq ans, c’était un vaisseau qui transportait des prisonniers avant mais il a été modifié, vous pouvez aller voir si vous voulez.
-Oui c’était prévu. Quelle est la raison de votre venue?
-Nous sommes des marchands.
-Et que transportez vous?
-De tout, là nous n’avons presque rien, nous venons pour acheter.
-D’accord, nous allons fouiller le vaisseau et si tout est en ordre vous pourrez accéder au spatioport. “
Nous suivons les FSC dans le vaisseau, ils regardent partout, ouvrent toutes les caisses. Je ne sais même pas laquelle contient la drogue, apparemment ils ne l’ont pas trouvés car ils se retournent vers nous et le chef nous dit:
“Tout m’a l’air en ordre, veuillez vous rendre au bureau des douanes pour remplir des papiers.”
Ouf, mais nous ne sommes pas tirés d’affaire pour autant. Nous nous dirigeons vers les bureaux sans un mot, je suppose que je ne suis pas la seule à stresser. Pour le reste c’est l’une des choses les plus stressant que j’ai faite dans ma vie finalement, je dois remplir des “formulaires”, je n’ai que très rarement entendu ce mot, ce n’est pas un terme récurent chez les mandos. Je n’y comprends rien, je dois marquer mon nom sur six feuilles, mes initiales, ma signature, l’endroit où j’ai signé. Qu’est ce qu’ils s’imaginent? Que j’étais aux chiottes à ce moment là? Enfin bref quand tout ceci est fini nous sortons et déchargeons les caisses, là je peux enfin admirer la ville, ça grouille encore plus que sur Dennon, en même temps il y a quelques centaines de millions d’habitants de plus sur Coruscant. Je crois qu’il y a environs un trillion d’habitants. Nous essayons sans succès de se retrouver dans l'immensité de la ville planète, Après des heures de recherches nous nous arrêtons pour réfléchir:
“Alors?
-Je sais pas, ce plan est tellement mal foutu!
-C’est pas ma faute si t’es aussi doué en cartographie qu’un Orray borgne!
-Calmons nous et réfléchissons à la situation.
-On n’a qu’a demander à un citoyen?
-La dernière fois on s’est retrouvé dans une impasse.
-Ben peut être que c’était là non?
-Et pourquoi il n’y avait personne?
-Bon, peut être en tournant à droite à la 375ème?
-C’est pas ce qu’on a fait tout à l’heure?
-Pas du tout on a tourné à gauche à la 265ème.
-Bon eh bien on n’a qu’a essayer.”
Après une demi heure de manège nous arrivons dans une petite ruelle.
“Vous êtes en retard. Nous dit un Aqualish d’un air agressif.
-Oui nous avons eu quelques problèmes.
-Tant que tout y est moi ça me va.
Il ouvre les caisses et semble avoir un air ahuri en découvrant tous les battons.
-Remettez moi vos faux papiers et je vous donne les clés.
-Tenez.
-Ce fut un plaisir de faire affaire avec vous.”
Il fait signe à ses hommes de prendre les caisses et il s’en vont. C’est repartit pour une heure où nous tournons en rond. Tout d’un coup un Duros s’arrête en face de nous et sort un blaster, mais Jeng est plus rapide et lui tire dans la tête, il s’écroule et nous allons vers lui, un trou fumant est à la place de son oeil droit.
“Bien joué.
-Merci.
-Tu penses que c’est à nous qu’il en voulait?
-A qui d’autre?
Je me retourne et me rend que compte qu’il n’y avait que nous quatre dans cette rue.
-Regarde dans ses poches.
Aden se met à fouiller dans les poches de sa veste.
-Cool quarante crédits!
Il se remet à fouiller.
-Un hologramme?
Il l’allume et nos trois têtes apparaissent.
-Tiens tiens, on dirait que quelqu’un nous en veut.
-Bon, ne restons pas là, il pourrait y en avoir d’autre.”
Nous nous débarrassons du corps et reprenons notre route. De toute façon ça m’étonnerait que l’on remarque sa disparition, ce genre de choses arrive tous les jours sur ces planètes. Après quelques minutes de marche nous nous retrouvons devant un vieux bâtiment, apparemment c’est ici. Nous rentrons, il a l’air plutôt miteux, mais ce n’est rien comparé à l’appartement: il y a des tâches qui vont du marron au noir en passant par le vert, des meubles renversés, des cafards se baladent un peu partout, une odeur infecte de moisissure, de vieux fromage de nerf trempé dans le Sablin.
“Je ne m’attendais pas à ça.
-En effet…
-C’est rien, on pourra arranger ça.
-En même temps c’est les bas fonds, faut pas s’attendre à du luxe.
-Allez, on va faire un peu de ménage.”
Je sens que je ne vais pas aimer ma nouvelle vie, sérieusement, même ma chambre était en meilleur état. Nous passons donc le balai, ouvrons les fenêtres, -quoique l’air extérieur est à peine plus respirable- dans les chambres il y a un vieux futon avec d’innombrables tâches jaunes, une fois le ménage fait je pose mes affaires et m’allonge sur mon lit, je m’endors presque aussitôt, j’ai été habitué pendant les dernières années à dormir sur le sol alors même un vieux matelas me convient.

En me réveillant je me rappelle à quel point cet appartement est miteux, autant me lever. A ma grande surprise je suis la première debout, j’en profite pour prendre ma douche, l’eau crache d’abord un vieux liquide maronnâtes, j’ai bien fait de me méfier! En sortant je fouille dans les caisses et sors la cafetière et un paquet de petits pains, des fourrés à la crème! C’est vraiment mon rayon de soleil! Comme je ne sais pas quoi faire je nettoie les placards et y range les ingrédients. Aden sort de sa chambre avec une mine pas possible.
“Qu’est ce qu’il t’es arrivé, t’es tombé du lit?
Je ne peux m’empêcher de penser à Shaya en prononçant ces mots.
-ça aurait été difficile, et moins douloureux que de dormir sur ce matelas. Faut vraiment qu’on s’achète des meubles.
J’essaie de trouver un fauteuil où m'asseoir et m’aperçoit que la seule chose qui meuble la pièce est la petite table basse.
-Je vois où tu veux en venir, on a assez pour acheter quoi?
-Je dirais des draps, peut être des ampoules...
-On va pas aller loin…”
Une fois qu’ils sont tous les deux prêts nous allons acheter des draps, des oreillers, des ampoules… Une fois nos courses faites nous décidons de faire un saut à la cantina du quartier, histoire de savoir où elle est. Nous commandons des bières et allons nous asseoir à une petite table, cette cantina est beaucoup plus grande que toutes celles où je suis allé auparavant. Après quelques bières nous commençons à parler de choses plutôt “intéressantes”:
“Quand nous étions à la maison, quelle est la pire bêtises que vous avez faite?
-Quand nous étions mineurs tu veux dire?
-Oui, ce qui aurait, ou a rendu vos parents fous.
-Laisse moi réfléchir… Ah oui, une fois j’ai parié la moissonneuse au pazaak.
-Et tu as gagné?
-Non. J’ai dû l’apporter au type.
-Ahahah! Et tu as dis quoi à tes parents?
-Qu’on l’avait volé.
-Très subtil!
-Ils étaient verts! Et quand ils l’ont retrouvés dans le champ du gars, mon père a failli lui tirer dessus! Alors j’ai avoué… Là ils sont devenus rouge.
Nous rions tous les trois.
-Et toi Aden?
-Euh… Je crois que c’était la fois où j’ai fais monter notre Ulik sur le toit de la maison.
-Quoi? Comment tu as fais ça?
-Je sais plus trop, je crois que j’ai fabriqué une rampe et je lui ai fait peur pour qu’il avance.
-Nous éclatons de rire.
-J’étais petit à l’époque!
-Et toi Meysa? Quelle est ta pire bêtise?
-Eh bien, je faisais pas des masses de bêtises mais souvent les mêmes.
-Tu buvais.
-Ouais, j’allais à la cantina en cachette pour y retrouver Jeng ou Shaya ou d’autre potes…
-Qui ne faisais pas ça, en même temps!
-Exactement, c’est ce que je disais à mon père mais pour lui c’était comme la pire chose que je pouvais lui faire. Quoi qu’il en soit, je rentrais et sortais par la fenêtre de ma chambre, et une fois j’ai dû tellement boire que je me suis endormie en rentrant par la fenêtre.
-Où est le problème?
-Je me suis endormie pendant que je rentrais, j’avais l’avant du corps à l’intérieur et l’arrière à l’extérieur.
-J’aurais vraiment aimé t’y voir! Et ton père t’as trouvé?
-Non, je me suis fais réveiller par le soleil du petit matin qui me chatouillait les fesses, j’avais une énorme migraine, j’ai à peine eu le temps de reprendre mes esprits, j’entendais les pas de mon père qui venait vers ma chambre, j’ai effectué une magnifique roulade et me suis redressée juste avant que la porte ne s’ouvre.
-Bravo!
-C’est ça ton histoire?
-Oui Jeng, c’est moins bien que ton histoire de moissonneuse mais c’est tout ce que j’ai.
-Non c’est pas tout ce que tu as!
-Ah bon?
-Je me rappelle qu’une fois j’étais de patrouille et je t’ai retrouvée blottis dans un nid de Bomas.
-Je ne me rappelle pas de ça!
-Va y Jeng raconte ça a l’air épique!
-Comme je l’ai dis j’étais de patrouille, j’entends des bruits dans un tas de feuilles, je vais voir et j’y trouve quatre petits bomas blottis les uns contre les autres, et entre eux, Meysa dormant profondément.
-J’ai du mal à te croire.
-Mais si! Je t’ai réveillé et tu m’as dis que tu ne voulais pas être dérangée car c’était très important, sur ce tu t’es rendormis. Du coup je t’ai porté jusque chez toi.
-Pitié dis moi qu’on ne sortait pas ensemble à cette époque.
-Eh bien si, je crois que c’était un ou deux mois avant notre rupture.
-Oh mon dieu, je ne m’en rappelle pas du tout!
-Ce sont des choses qui arrivent. On y va?
-Ouais allez.”
Nous payons et prenons le chemin de l’appartement.
“Vous avez remarqué le mec qui nous suit?
-Ouais, depuis quand à votre avis?
-Depuis qu’on est à la cantina
-Il travaille pour la même personne que celui d’hier je parie, à votre avis il attend qu’il y ai moins de monde pour nous tuer ou il cherche à savoir où nous habitons?
-On va le savoir tout de suite.”
Nous tournons dans une petite ruelle, il nous suit bien évidement. Nous en empruntons une autre et il ne daigne toujours pas sortir ses blasters.
-Il veut savoir où on habite.
-Ou bien il sait qu’on sait.
-Dans ce cas, à moins qu’il soit vraiment bouché il aurait arrêté de nous suivre.
-T’as raison, on le bute?
-Allez.”
Nous nous retournons et il s’arrête, je vois son air affolé.
“Grillé Vode.”
Et nous lui tirons tous les trois en même temps dans la tête. Sur ce nous rentrons chez nous.
Je m’installe dans mon “lit” et allume mon datapad. Il ne se passe plus grand chose depuis quelques temps, un vaisseau marchand a fait une mutinerie, on ne sait pas ce qu’il est devenu ni ce qui est arrivé aux innocents, pas de nouvelles du jojo d’hier, je savais que ce n’était qu’un mercenaire sans amis ni famille, ça ne fait même pas un jour que je suis là et la surface au sol de ma chambre est déjà pleine de paquets de viennoiseries, de vêtements plus ou moins propres, de canettes de bières… Au moins ma chambre parait moins vide… J’entends quelqu’un frapper à la porte d’entrée, je me lève donc et nous allons voir qui veut nous parler.
“Bonjour.
-Bonjour, je suis le voisin du dessus, j’ai vu que vous veniez d’emménager.
-En effet, nous sommes arrivés hier soir.
-Et vous viviez déjà sur Coruscant avant?
-Oui, en fait nous sommes colocataires, nous faisons des études d’histoire.
-Ah. ça a l’air intéressant.
-Oui, ça l’est en effet.
-Bon, je vais y aller, ce fut un plaisir.
-Oui, à la prochaine.
Il s’en va et je ferme la porte.
-Les gens ont l’air sympa dans le coin.
-Moi je pense plutôt qu’il cherchait à voir si nous avions de l’argent.
-Pourquoi?
-Vous avez vus l’air déçu qu’il avait quand j’ai dis que nous étions étudiants?
-Ouais, d'ailleurs qu’est ce qui t’as pris de lui dire qu’on était étudiants?
-C’est la chose la plus logique quand trois personnes vivent ensemble. En plus nous pouvons assez facilement passer pour plus jeunes.
-De toute façon j’ai entendu quelque part qu’il y en a qui font des études jusqu’à 25 ou 26 ans.
-Il y en a qui peuvent gâcher les plus belles années de leur vie sans scrupule.”
Je retourne dans ma chambre et décide de faire une petite sieste, c’est tellement plus confortable de dormir avec des draps et des oreillers! A mon réveil je vais dans le salon, toujours pas de fauteuils, faudra vraiment penser à en acheter, ça fait bizarre d’avoir nul part où m’affaler. Tout à coup la porte s’ouvre, un twi’lek apparaît et tire dans tout l’appartement, Aden attrape son blaster et lui tire dans la main. L’homme lâche son arme et hurle de douleur. Je me dirige vers lui et le tient de façon à l’empêcher de bouger.
“Bon, alors là j’en ai marre, t’es le troisième depuis hier, qu’est ce que vous voulez à la fin?
-Je, j’ai pas le droit de vous le dire!
-Tu vas devoir transgresser le règlement pour une fois.
-Mon boss me tuerait!
-Oui mais sinon c’est nous qui allons te tuer.
-Qu’est ce qui me fait croire que vous allez pas me tuer après que je vous l’ai dis?
-Rien mais plus vite tu nous le diras moins il y a de chances que ça arrive.
-De toute façon je meure dans les deux cas.
-Ben voila alors pour une fois meurs en aidant les gentils.
-Mon boss s’appelle… s’appelle Kijeto'ra
-ça me dit rien, pourquoi il nous veut mort?
-Vous ne le connaissez pas? C’est l’un des chefs d’un gang très important, en tuant son neveu vous l’avez mis en rogne.
-On a tué un neveux nous?
-Oui, sur Ryloth.
-Quoi? L’esclavagiste?
-Oui, vous vous êtes mis à dos une très grande famille les gars, vous êtes foutus.
-Sans vouloir te vexer c’est pas en nous envoyant trois pecnots comme toi qu’ils vont nous tuer.
-D’autres viendrons.
-Bon, rien d’autre que nous devrions savoir?
-Ne les sous estimez pas!
-Bon, ben merci, tu peux repartir.
-Merci de ne pas me tuer, s’il vous plaît, ne leur faîtes pas savoir que je vous ai tout dis!”
Il s’en va. Le pauvre type, j’espère juste qu’il ne va pas réessayer de nous tuer.
“-Bon, qu’est ce qu’on fait du coup?
-Je sais pas, c’est vrai qu’il faut pas rigoler avec ce genre de gars.
-De toute façon on ne sait pas où il est.
-Non, mais je pense que si nous continuons à repousser ses attaques il viendra de lui même pour en finir.
-Tu as raison, il va falloir être plus prudents.
-En effet, Aden, tu saurais fabriquer des dispositifs de sécurité?
-Ouais, Jeng tu m’aides?
-Ok.”
Étant donné que je ne leur serais pas d’une grande utilité je sors et visite l’immeuble. J’inspecte le hall, j’observe l’immeuble de l’extérieur… Je remarque que la fille de l’appartement 5B viens de sortir, il est temps de faire une petite visite de chez elle, je sais c’est pas très sympa mais je ne fais que regarder. J’escalade le tout petit immeuble -par rapport aux gratte ciels il est vraiment minuscule- et ouvre la fenêtre, j’espère qu’Aden et Jeng font du meilleur boulot car c’est vraiment facile de rentrer, en plus nous vivons au rez-de-chaussée. Dans son salon il y a un bordel pas possible, ça ressemble à ma chambre, si ça se trouve nous serons amie un jour. J’avance dans le couloir et me retrouve dans sa chambre, il y a une barre de pole dance et des tenues très… ouvertes. Tout comte fait je doute que nous serons amies, j’en ai assez vu alors je ressors.
Je rentre dans notre appartement.
“Vous avez finis?
-Presque, tu as vu des choses intéressantes?
-Oh oui, la fille du 5B est danseuse dans un club, le mec du 4F est accro aux drogues en tout genre et le Rodian du 8V a l’air tout à fait sympathique mais c’est en fait le chef d’un gang de rue. Ah oui et j’ai gagné 35 crédits!
-Ouais et la fille du 3C est une voleuse.
-Mais non! Quand ils le laissent au milieu du salon ça veut dire “servez vous”.
-Donc j’avais raison, le mec du 4F voulait de l’argent pas des amis.
-En effet.”
shereshir
Trois jours se sont écoulés et nous nous mettons en chasse de notre nouveau contrat, depuis nous avons eu quelques attaques de mercenaires. Une femme vient nous voir, ce que je trouve curieux car les contrats ne sont pas si évidents à trouver d’habitude…
“Je n’ai pas pu m'empêcher de constater que vous cherchiez du boulot.
-C’est exact.
-Je… Je sais pas si je devrais faire appel à vous. Elle semble troublée. Mon fils, il s’est fait enlever par des bandits. Je… J’aimerais que vous le retrouviez.
-Bien sûr, vous savez où nous pourrions le trouver?
-L’échange devrait avoir lieu demain à ces coordonnées.
-Ils en demandent combien?
-25 000 crédits mais je n’ai pas cette somme vous comprenez?
-Ne vous inquiétez pas, nous le retrouverons”
Nous rentrons chez nous, je ne sais pas pourquoi mais je ne la sens pas très bien cette mission.
“Qu’est ce que vous en dites?
-ça pue.
-Ouais, je sais pas, j’ai un mauvais pressentiment.
-En plus, pourquoi kidnapper un gamin à des gens qui n’ont pas de quoi payer?
-C’est vraiment louche. Du coup on y va quand même?
-Ben ouais.”
Le lendemain nous nous préparons, je prend mon blaster, mon katana, j’enfile mon armure. Nous allons à l’endroit indiqué, heureusement nous nous repérons un peu mieux dans les rues car sinon le gamin se serait fait fusiller avant même que nous ayons franchis la porte. Au bout d’une demi heure de marche nous arrivons devant un grand immeuble.
“C’est là.”
Nous rentrons, c’est désert, nous avons rendez vous au sommet, ça pue de plus en plus. Nous prenons l'ascenseur et nous retrouvons dans une salle, des dizaines d’hommes en tout genre se redressent en nous voyant approcher, un twi’lek richement vêtu se lève, un sourire cruel en coin.
“Surpris de me voir?
-Pas vraiment, dis je, maintenant où est le gosse?
-Vous m'attristez, je pensais que les assassins de mon neveu avaient ne serais ce qu’une once d'intelligence.
Mon visage s’illumine, on va enfin pouvoir en finir.
-Alors c’est toi Kijeto?
-Kijeto’ra!
-On s’en fout tu nous a gâché la vie pendant cinq jours, tu vas payer!
-Vous m’avez pris mon neveu, vous avez gâchés le restant de ma vie!
-Le boulot c’est le boulot!
-Vous pourriez au moins faire semblant d’être désolé! De toute façon vous allez mourir!”
Tous ses hommes nous tirent dessus au même moment, nous sautons chacun dans un direction opposée, je prends une porte, logiquement il y a un tiers des gars derrière moi, ça devrait pas être trop dur. Je saute derrière une table en la renversant au passage de manière à avoir une couverture, je commence à dégommer les bandits qui sont bien plus que je ne le pensais, tout en tirant j’essaie de joindre Jeng et Aden, ils ne répondent pas, ils doivent être occupés je présume. Je repère la porte qui est juste derrière moi, je cours dans la pièce et sors mon sabre, un ennemi arrive, je le découpe, puis un autre, et encore un autre, si bien que je suis forcée de reculer, bientôt je me retrouve au centre de la pièce, j’ai l’impression qu’il y en a moins que tout à l’heure, soudain un choc me fait tomber, une grosse brûlure marque mon genoux, je rampe jusqu’au point de couverture le plus proche, j'inspecte mon genoux, du sang s’est mis à couler, j’y plaque une poche de bacta, ça va tout de suite mieux, la sensation est bizarre, ça brûle et c’est froid en même temps. Je lance un détonateur thermique et il explose, je lève la tête, mes poursuivants ont disparus, je me dépêche de continuer mon chemin, je boite un peu mais au moins ça ne saigne pas, j’essaie à nouveau de joindre Jeng et Aden qui ne répondent pas. Mais que font ils? J’entends des voix, on dirait bien que j’ai de nouveaux poursuivants, je traverse plein de pièces toutes plus vides que les autre, j’ouvre une porte et, bingo! l’escalier, je me précipite à l’intérieur et là je suis stoppée net, je n’arrive presque plus à respirer, je regarde mon ventre et un vieux bout de métal bien rouillé me transperce le côté droit du ventre, j’arrache la tige en criant, histoire de bien montrer où je suis et descends l’escalier, mon genoux se remet à saigner, génial, qui est le prochain? Quand j’atteins l’étage du dessous je pousse la porte précautionneusement et vais m’écrouler dans un coin, je n’ai plus de bacta, il n’y a plus qu’à attendre qu’on me trouve, au bout de dix minutes une porte s’ouvre et Aden se dirige vers moi.
“C’est pas le moment ni l’endroit de faire une sieste Meysa.
-kyorar.
-C’est le cas de dire, tu as mal où?
-Partout.
-Plus particulièrement?
-Partout où ça pisse le sang.
-Merci.
Il s’accroupit à côté moi et pose des plaques de bacta sur mon ventre et mon genoux, au bout de quelques secondes je me sens un peu mieux.
-Je crois qu’on va pouvoir y aller.
Il m’aide à me redresser et à marcher.
-Où on va?
-A la salle de surveillance, on rejoint Jeng.
Au bout de quelques couloirs nous nous retrouvons dans une petite pièce, Jeng est debout, penché sur un ordinateur, Aden me dépose sur un siège.
-Meysa! S’écrit Jeng.
-Non, je ne suis pas morte.
-Je n’en ai jamais douté.
-Bon c’est pas tout ça mais faut qu’on sorte d’ici. Dit Aden pour briser l’atmosphère.
-Ok, vous avez un plan pour éviter l’ennemi? Sachant que je ne vais pas pouvoir bouger très vite.
-Ils nous cherchent, alors il faut faire vite, il y a un escalier qui n’est utilisé qu’en cas d’incendie, c’est notre meilleure chance.”
Jeng m’attrape et m’aide à marcher, Aden passe devant et vérifie que la voie est libre, l’escalier est juste devant nous, Aden pousse la porte et une alarme s’active.
“Que...?
-C’est l’alarme incendie!
-Qu’est ce qu’on est cons!”
Nous descendons les escaliers en courant,du sang coule de mes blessures, je manque de tomber plusieurs fois, au bout de quelques minutes interminables de descente nous déboulons dans un hall, il reste encore pas mal d’étages à descendre. J’entends les ennemis approcher, ils sont des dizaines à mon avis, les premiers rentrent par tous les côtés, nous les descendons mais ils seront bientôt trop nombreux…
“Allez y je les retiens!
-Laisse tomber Meysa, on ne part pas sans toi!
-Ils sont des dizaines et nous sommes trois, en plus je peux à peine tenir debout, je ne fais que vous ralentir!
-Arrête de la jouer drama et viens!
-Elle a raison, Jeng…
-Ils vont te tuer!
-T’en fais pas pour moi, si vous restez ils vont tous nous tuer!
D’autres arrivent, il y en a au moins deux fois plus que la dernière fois.
-Viens Jeng, faut y aller! Meysa fait un énorme sacrifice en restant ici, si nous restons ça ne va servir à rien!”
Aden sors en tirant Jeng, je me retourne et ils sont trente au bas mot, cette scène me fait penser à tous ses films qui se ressemblent beaucoup. Je sors mon blaster, j’ai beaucoup merdé aujourd’hui mais je ne mourais pas sans me battre, je m'apprête à tirer quand je m'aperçois que les gars me pointent de leurs blasters, sans pour autant tirer. Le grand twi’lek fait éruption dans la salle, il a toujours ce petit air satisfait qui me donne envie de lui foutre des baffes.
“Ah, t’es là Kije’taro! Explique moi pourquoi tes gars ne me tirent pas dessus.
-Je m’appelle Kijeto’ra, et ils ne te tirent pas dessus pour la simple et bonne raison que je leur ai interdis.
-Et pourquoi sans indiscrétion?
-Eh bien, au début j’ai songé à vous tuer tous les trois, ça semblait juste, un mort pour un mort, plus les intérêts.
-Oulah dis moi, tu ne serais pas usurier toi par hasard?
Je ne sais pas pourquoi mais dans ce genre de situation, Shaya déteins sur moi.
-Mais tu as tué trop de mes hommes pour mourir simplement, et puis, la mort est toujours la solution la plus simple n’est il pas? C’est ce que les gens font quand ils sont malheureux, ils se donnent la mort, ils abandonnent. Et bien je vais te donner une bonne raison d’abandonner.
-Un mandalorien n’abandonne jamais, et de toute façon je n’ai jamais été grande fan de philosophie.”
Je tue trois de ses hommes et, manque de bol, je le rate, j’entends qu’il dit quelque chose mais je ne sais pas quoi, ses soldats tirent et je m’écroule à terre, “c’est de la triche!” me dis je avant de m’évanouir.


Je me réveille en haillon dans une petite pièce noire, ça ressemble très fortement à une cellule, je soulève ma tunique et remarque que ma blessure est complètement guérie, c’est mauvais signe, ils veulent me garder en vie le plus longtemps possible, me vendre peut être? J’essaie de me lever et une secousse me cloue au lit, je suis sur un vaisseau. Je finis par réussir à me lever et vais voir à la porte de ma cellule.
“Eh oh! Geôlier! Le type qui garde la porte se retourne et s’en va. Ne me tourne pas le dos quand je te parle!
Il revient quelques instants plus tard accompagné de Kijeto’ra, eh j’ai enfin retenu son nom!
-Alors, comment va ma prisonnière préférée?
-Mieux, beaucoup mieux, mais tu sais, j’aimais bien mon trou dans le bide!
-Vraiment?
-Je commençais à m’y habituer, et puis je préfère ça que de me faire déshabiller par des inconnus! Dis je en montrant mes vieux habits. Où est mon armure?
-Oh, tu sais, j’ai toujours rêvé d’avoir une armure mandalorienne dans mon bureau, dès que nous serons arrivés ce sera le cas!
-Darasuma hut’uun! Je te l’interdis!
-Tu n’as rien à m’interdire!
Après un long silence je me décide à demander:
-On va où en fait?
-On va chez moi.
-Ouais c’est bien ce que je pensais, tu vas faire de moi ton esclave. Par contre je te préviens, ne me fais pas faire la cuisine, je pourrais te tuer, même sans le vouloir.
-Non, tu ne seras pas mon esclave, et puis j’ai hérité de ceux de mon neveu. Tu vas en prison.
-Euh… T’es de la police?
-MA prison. C’est une mine, la République me confie parfois des criminels, c’est vrai. Cette prison enferme des criminels “costauds”, qui sont capable d'extraire du minerai, je suis sur que tu t’y feras ta place.
-Ouais un camp de concentration quoi.
-Exactement! Bon, si tu veux bien t’asseoir, nous atterrissons dans 20 minutes.”
Il sort de ma cellule et je m’assois, non pas que j’obéisse à ses ordres mais ça ne sert à rien de rester debout en protestation.
Une fois à terre Kijeto’ra me confie à son second qui me fait visiter les lieux, il me montre le chemin pour accéder aux galeries, mon dortoir, les douches… Nous finissons la visite par le réfectoire, il paraît que c’est l’heure du dîner, tout ce que je ressens c’est des nausées, je n’ai jamais supporté les somnifères. Je prends quand même un plateau et cherche une place où m’asseoir, tout le monde me fixe, et là la vérité me frappe enfin: la plupart des prisonniers sont des hommes “virils”, qui sont enfermé avec d’autres hommes et des choses qui se font appeler femmes mais l’on se demande si c’est vrai, autrement dit je suis l’une des seules filles, autrement dit la petite nouvelle qui va en prendre plein la gueule!
Je trouve une place plutôt tranquille et mange en vitesse, je vais reposer mon plateau et fonce, je n’ai qu’une envie: prendre une bonne douche bien chaude. Trois gros mecs me barrent le passage, c’était prévisible, mais je n’aurais pas cru qu’ils s’y mettraient aussi vite. Ils me regardent avec de grands sourires.
“Quoi? Vous allez me chantez des chants de Noël? Je vous préviens, c’est pas la saison.
-Très drôle, où tu vas comme ça?
-Prendre ma douche.
-ça a l’air sympa, on peut venir avec toi?
-Bon, on ne va pas s’éterniser sur le sujet : je suis très touché mais je ne suis pas intéressée par le genre d’activité que vous me proposez. Eh j’ai une idée! Vous n’avez qu’à le faire ensemble! C’est sûr que plus on est de fous plus on rit mais vous avez l’air de tellement vous entendre tous les trois!”
Je profite de leur moment d’incrédulité pour passer entre eux et m’enfermer dans les douches, je leur aurais bien cassé la gueule mais je ne veux pas m’attirer d’ennuis dès le premier jour. Après une bonne douche je vais dans mon dortoir et me rend compte qu’ils sont mixtes, je ne vais donc dormir que d’un oeil.



Après un déjeuner infecte, j’essaie de traîner un peu avant d’aller miner, j’échappe un moment à la vigilance des gardes et vais me promener dehors, j’entends des voix et décide donc d’aller voir. Quatre gars sont penchés sur une petite fille blonde, elle a l’air toute frêle et maigrichonne, je décide d’aller l’aider.
J’approche par derrière, j'attrape les têtes des deux mecs en face de moi et les frappe l’une contre l’autre, je les laisse tomber et un autre s'apprêter à me mettre une droite dans le menton, j’esquive et lui tord le bras, je lui mets un coup de genoux dans le ventre et finis par le jeter violemment au sol, je frappe le quatrième dans le nez avec mon coude avant même qu’il n’ai pu réagir, enfin je l’attrape par le col et le plaque contre un mur:
“Fais gaffe mec, je le répéterais pas.”
Je desserre mon emprise et le laisse s’en aller.
“M… Merci.
-De rien.
-Je, je…
Elle est coupée par un garde.
-Vous deux! A la mine et plus vite que ça!”
Je vais donc chercher un marteau piqueur hydraulique et me mets à travailler, pendant toute la matinée, je reconnais que c’est extrêmement fatiguant! Les marteaux piqueurs sont lourds, ils dérapent, le minerai est rare, la chaleur est étouffante, sans parler de l'odeur de transpiration qui flotte dans l'air. Quand je peux enfin m’arrêter pour manger j’ai l’impression que je vais m’écrouler, je fais la queue au réfectoire et m’assois à une table, je prends bien soin d’être seule pour ne pas avoir de compagnie désagréable, tout en mangeant j’aperçois la fille que j’ai aidé tout à l’heure, son plateau à la main hésiter et finir par me rejoindre, elle s'assoit en face de moi.
“Je voulais te remercier pour tout à l’heure.
-Tu l’as déjà fait.
-Oui, mais ce n’était pas suffisant.
Après un long moment je me décide à demander:
-Tu as quel âge au fait?
-J’ai 19 ans. Et toi?
ça me paraît dur à croire, elle en fait quinze, comment une fille si maigrichonne a pu atterrir dans un endroit pareil?
-21.
-Si ce n’est pas déplacé, comment t’es tu retrouvé ici?
-Disons que j’ai un peu mis en rogne le patron de la boîte.
-Tu as eu de la chance qu’il ne t’ai pas tuée.
-Je ne sais pas si on peut dire ça. Dis je en regardant autour de moi. Et toi? Qu’est ce que tu as bien pu faire pour te faire jeter là dedans?
-Je..."
Elle n’a pas le temps de finir sa phrase, un homme vient s’asseoir à côté de moi. Il est de taille moyenne, assez maigre avec les cheveux châtains et mi longs.
"Bonjour mesdames, puis je?
-Étant donné que tu es déjà assis tu n’as pas l’air d’avoir besoin de ma permission.
-Ahah! T’es une marrante toi, hein?
-Non, pas vraiment. Enfin si t’as trouvé ça drôle je suis contente pour toi.
-Bon, t’es nouvelle, non?
-Yep.
-Tu veux que je te fasse visiter le coin?
-Non, c’est bon, les gardes m’ont accueillis très chaleureusement à mon arrivée.
-Et les autres prisonniers?
-A peu près de la même façon que toi.
-Il va y avoir de la compétition on dirait. Au fait, vous vous appelez comment?
-Meysa.
-Lucy.
Tiens elle s’appelle comme ça elle?
-Enchanté, moi c’est Kwailyren Ji.
-Tes parents ne devaient pas t’aimer!
Dis je en rigolant. Il me regarde d’un air profondément vexé, j’ai peut être touché un point sensible...
-Appelez moi Kalen.
-Kalen Ji?
-Ouais ou juste Kalen.
-Dac. Bon, je crois qu’il va falloir y retourner.”
Je vais ranger mon plateau et retourne à la mine, le reste de l’après midi est encore plus dur que le matin, tout le monde est encore plus fatigué, les marteaux piqueurs sont abîmés et dérapent encore plus sur le sol. Et il faut se battre pour en avoir un en état de marche. Evidemment, si nous nous arrêtons, ne serait-ce que pour souffler un peu, nous risquons de gros ennuis.

Après le dîner, j’ai un peu de temps pour me détendre, Lucy m’aime bien on dirait car elle ne me lâche plus, Kalen non plus.
“Bon, on fait quoi les filles? Une petite partie de Pazaak?
-Non, ça va.
-C’est la seule façon de s’intégrer ici. Si tu veux je peux t’apprendre les règles.
-T’inquiètes pas pour moi, je me débrouille au pazaak. Aucun rapport mais vous êtes ici depuis combien de temps?
-Moi depuis 5 mois.
-Trois semaines. Dit timidement Lucy.
-ça à l’air dur, vous savez pour combien de temps vous en avez?
-Ils ne nous le disent pas, on sait pas pour combien de temps on est là. ça peut être pour deux ans ou pour dix.
-Ouais ça maintient le suspense… En tout cas je ne suis pas prête de sortir d’ici.
-Pourquoi ça?
-Ben le directeur m’aurait bien tué mais je n’aurais pas assez souffert, alors il m’a mit là dedans.
-T’aurais pu tomber sur pire. Dit Kalen avec un semblant d’air dragueur.
-Pas sûr…
-Bon, allez, si vous ne voulez pas jouer vous pouvez au moins m’encourager!
-D’accord…
Nous le suivons à la table de pazaak. Il prend un place et des cartes.
-On joue quoi?
-Nos couvertures.
-Vous êtes sûrs les gars? Parce que je ne veux pas que vous attrapiez froid cette nuit! Dit Kalen avec un sourire moqueur.
-Ferme la et mise.”
Il se met à jouer. A la première manche il tire deux quatre et un sept, il rajoute sa carte +5 et gagne, à la deuxième manche, il tire un huit, un neuf et un cinq alors l'adversaire gagne, à la troisième manche il tire un huit et un dix, il rajoute une carte “+2”, l’adversaire fait vingt aussi, le set est nul. La manche suivante, il tire trop de cartes et fait vingt-et-un. L’adversaire gagne. Ensuite, il tire un total de vingt quatre, il utilise sa carte “-5” et s’arrête à 19, l’adversaire fait 25 alors Kalen gagne. A la dernière manche Kalen tire un total de 18, il choisit donc de s’arrêter, l’adversaire fait 19 et gagne. Il perd donc aussi la partie.
Kalen rejoue deux fois, il gagne une fois.
“Mais t’es nul en fait!
Lui dis je pour le taquiner.
-ça va, c’est un jeu de hasard je te rappelle.
-Ouais enfin il faut un minimum de stratégie.
-T’as qu’a jouer si t’es si forte!
-Non, je t’ai déjà dis que ça ne m’intéressait pas.
Nous quittons la table de pazaak et trouvons un coin plus tranquille.
-Pourquoi tu ne veux absolument pas jouer? Tu étais addict avant?
-Pas du tout.
-Quoi, alors t’aimes pas le pazaak?
-Si, bien sûr que si. J’ai pas envie de jouer c’est tout.
-Bon, à part ça personne ne vous a embêté cette après midi?
-Non, mais pourquoi ça t’intéresse?
-Ben je vous aime bien toutes les deux, je ne veux pas qu’il vous arrive de mal.
-Mouais, ça me paraît bizarre que tu nous connaisses depuis une demi journée et que tu joues déjà les “grands frères protecteurs”.
-Quoi qu’il en soit ne vous en faîtes pas les filles, je veillerais sur vous.
Deux grosses brutes arrivent, ils ont pas l’air contents.
-Eh Kalen!
-Oui?
-Fais gaffe, ça fait trois fois que tu perds au pazaak et que tu ne paye pas!
-Oui, oui, j’y travaille, j’aurais bientôt vos cordes.
L’une des brutes l’attrape au cou et le regarde d’un air menaçant:
-Demain, mec, si tu les as pas demain t’es mort!
-Je… J’aurais vos cordes!
Dit il d’un air effrayé. Il le relâche et ils s’en vont.
-des cordes? Pourquoi ils en font tout un plat pour des cordes?
-C’est leur ego, ils ont peur qu’on se foute de leur gueule si ils me laissent ne pas payer.
-Ouais enfin en tout cas je pense que je vais veiller sur moi toute seule.”
J’en ai assez pour aujourd’hui; je vais aller me coucher. En rentrant dans le dortoir je m’aperçoit que Lucy est dans le même que moi, je ne l’avais pas encore remarqué, je vais donc la voir.
“Je savais pas que tu dormais ici.
En fait je ne savais même pas qu’elle était partie, cette fille est trop discrète.
-Oui, vous faisiez quoi avec Kalen?
-Rien, il semblerait qu’il ait des ennuis avec des gars.
-Ah bon?
-Ouais, il leur doit des cordes ou un truc comme ça.
-Le pauvre, t’en pense quoi?
-Qu’au Pazaak c’est vachement plus intéressant de parier de l’argent que des cordes.
-Je veux dire de Kalen.
-Ah, ben soit il est vraiment solo comme gars, soit il essaie de nous draguer.
Pendant une seconde j’ai l’impression de la voir rougir.
-Possible…
-Ouais, bon ben je vais me coucher moi, bonne nuit.
-bonne nuit”.
mirci't
ça doit faire deux semaines que je suis là, je me demande combien de temps je vais encore rester dans cette prison, et Aden, et Jeng, vont ils bien? Sont ils en lieu sûr? Je l’espère, tel que je les connais ils ne sont pas retournés à l'appartement, ce serait complètement débile, c'est évident que Koji'taré y a envoyé des hommes. Une sonnerie retentit et je me lève. C'est pas plus mal, plus je penserai à eux plus ça me fera de peine, surtout quand je pense à Jeng, c'est pire que tous les sales coups qu'on peut me faire ici.
Je descend dans les profondeurs de la mine, je vois Kalen qui est déjà au travail, je préfère l'éviter, en ce moment il est un peu lourd, je choisis donc une place, un marteau-piqueur est posé parterre, je l'attrape et me met au travail. Au bout de vingt minute un gros gars vient me voir, il a pas l'air content, mais à la vue de son mono-sourcil je ne peux m'empêcher de rire.
"Eh! C'est ma place!
-Écoute mon gros, t'es parti depuis au moins 20 minutes alors ce n'est plus ta place.
-Alors non seulement tu me voles mes affaires mais en plus tu m'insultes?
Dit il en s'approchant de moi, je sens sa délicieuse odeur d'alcool et de transpiration me chatouiller les narines. Il me postillonne au visage. Chose qui m'a toujours énervée.
-Pas besoin de t’approcher, je t’entends très bien.
-Arrêtes de faire la maligne! Va t’en!
-Mais toi va t’en! T’avais qu’a pas partir!
-J’ai des besoins, comme tout le monde. Faut bien que j’aille aux petits coins!
-Vingt minutes pour en lâcher une?! Même les bombardiers de la République sont plus rapides!
-Tais toi et dégage!
-Qu’est ce qu’il se passe, ici? Dit un garde.
-Ah ben bravo! T’as attiré les pions!
-Elle m’a volé ma place!
-Non mais sérieux, t’as quel âge pour cafarder comme ça?!
-Toi, laisses lui la place!”
Le garde me pousse et je m’en vais, et je vais où moi du coup? J’en ai marre de cette prison, marre de cette vie, marre de miner toute la journée, marre de devoir me battre pour le moindre petit pain! Je n’en peux plus, j’ai vraiment besoin de sortir d'ici! En pensant à ça, je ne fais pas attention où je marche, glisse et mon pied se retrouve dans un trou, je crie de douleur, non pas que ce soit la pire chose qui me soit arrivée mais avec un peu de chance je vais me retrouver à l’infirmerie. En effet, une heure plus tard je me retrouve avec une cheville foulée et je n'ai pas à travailler jusqu'à nouvel ordre.
Je me rend à la salle commune, en fait je ne suis pas la seule à m’être blessé, une dizaine de types avec une atèle ou un air malade sont là, à jouer au pazzak, à discuter, à lire… Je rentre dans la salle et un garde me stoppe:
“Suis moi, le boss t’attends.”
Le boss? Quel boss? Kato’jir? Je sais qu’il ne s’appelle pas comme ça mais je ne me souviens plus de son nom. Je suis le garde, nous sortons et il m’emmène dans une salle, je rentre, en effet, le gros twi’lek est assis à la table, il désigne la chaise en face de lui et je m’y assois.
“Bonjour Meysa, ça fait longtemps, comment vas tu?
Il s’adresse à moi comme si il parlait à un enfant et cela m’énerve au plus haut point.
-Eh bien comme tu vois je me suis foulé la cheville.
-Oui, j’ai remarqué que tu boitais, c’est fâcheux.
-Un regrettable accident.
-Un accident, dis tu?
-Ben oui.
-Vois tu j’ai plutôt l’impression que tu as fais exprès…
-Et pourquoi je l’aurais fais exprès?
-Pour ne pas avoir à travailler par exemple.
-Attends, ne me dis pas que tu es venu ici juste parce tu me soupçonne d’avoir fais exprès de me faire mal.
-Non, bien sûr que non, je ne savais même pas que tu t’étais blessé.
-Alors pourquoi? Juste pour voir si je souffre assez?
-Oui, on peut dire ça.
Au bout d’un silence je me risque à demander:
-Qu’en est il d’Aden et Jeng?
-A ton avis?
-Ouais, c’est pire de ne pas savoir…
-Exactement. Mais parles moi plutôt de toi, que ressens tu pour cet endroit?
J’inspire à fond, il ne faut pas que je rentre dans son jeu, ça lui ferait trop plaisir, alors j’arbore le plus grand sourire possible.
-Oh, c’est pas mal, mais ça me fait un peu penser à un camp pour obèse, c’est normal?
-Un camp pour obèse?
-Ouais, il n’y a que des gros gars poilus, on se lève tôt, on travaille physiquement toute la journée…
-Eh bien…
J’entends les autres prisonniers rentrer de la mine.
-Ah! Si vous voulez bien m’excuser, c’est l’heure de la bouffe!”
Je me lève et m’en vais, j’aurais bien aimé lui mettre un pain, lui cracher dessus ou un truc aussi satisfaisant, mais je ne doute pas qu’un jour le lui ferai bouffer ses lekkus.
Une fois assise à ma table habituelle, Kalen et Lucy me rejoignent.
“Tiens, tu travailles pas ce matin? Demande Lucy.
-Non, j'ai pris un congé. Je pense partir en croisière sur Kamino s'il fait beau.
-Tu t'es fais quoi?
-Je me suis foulée la cheville.
-Veinarde.
-En effet.
-Donc tu vas faire quoi de tes journées?
-Ben je vais traîner avec les bras cassés.
-Tu devrais songer à te mettre au pazaak.
-Ouais, ouais.”
Après le repas ils repartent tous les deux travailler, je ne vois pas pourquoi Kalen aime tant le pazaak, il est nul mais il passe tout son temps libre à y jouer.
En fait je sens que je vais pas mal m’ennuyer ici, c’est vrai qu’à part le pazaak il n’y a pas grand chose à faire, je décide donc d’aller voir.
“Salut, vous jouez pour quoi?
-Nos desserts de ce soir.
-Ah, et il y a quoi pour le dessert ce soir?
-Des petits pains aux baies de Lumière.
-Je joue.”
C’est vrai que je ne joue pas souvent mais pour des petits pains, là… Je joue toute l’après midi, c’est vrai que le temps passe plus vite, quand Kalen et Lucy arrivent au réfectoire je suis déjà assise à les attendre.
“Alors, tu as fais quoi aujourd’hui?
-Je me suis un peu ennuyé, j’ai joué au pazaak.
-Ah ouais? Tu ne joues que quand je ne suis pas là en fait. Et tu as été bonne?
Le groupe des bras cassés passe, me déposant chacun les précieuses viennoiseries.
-Meilleure que toi. Dis je en comptant les petits pains.
-Il… Il y en a 17?!
-Ouais, 17 petits pains prêts à être mangés.
Kalen tend la main pour en attraper un, je lui mets une claque.
-Mais ça va pas?!
-Pas touche.
-Tu… Tu m’as giflé, t’es malade?
-Désolé, j’ai du mal à me contrôler quand il s’agit de petits pains.
-Mais quand même, tu ne vas pas manger 17 petits pains.
-Ah! Tu ne me connais pas, mon vieux.”

Après le repas, Kalen retourne jouer au pazaak, comme toujours, je reste avec Lucy.
“Alors, tu ne m’as jamais dis pourquoi tu étais là.
-Oui, c’est vrai, en fait il y a un peu plus d’un mois…
Elle est coupée par un groupe de gros gars qui s’approchent de nous.
-Salut les filles.
-B’jour.
-Vous faîtes quelque chose ce soir?
-Voyons, laisse moi réfléchir… Ben j’avais prévu d’aller faire les boutiques mais je ne crois pas qu’on me laisse sortir.
-Très drôle, alors sérieusement vous êtes libres?
-Mais je te reconnais toi, t’es le gros de toute à l’heure!
-De quoi?
Demande Lucy.
-C’est un mec à qui j’ai sois disant pris la place.
-Ah bon.
-Laisse tomber, Eude, elle en vaut pas la peine.
Dis le gros d’un air assez vexé.
-Comment ça elle en vaut pas la peine? T’as vu son châssis?
-Je suis très touchée que vous me preniez pour un objet, vraiment.
-Moi j’aime bien la petite.
-La petite elle a un nom di’kut!
Je la défends car elle n’osera pas.
-ça va, t’énerves pas.
-Ouais, calme toi, j’aime pas les filles qui insultent mes potes.
-Bon, là vous me saoulez les gars, alors Eude, tu prends tes poilus et tu te casses!
-Mes poilus?
Dit il en approchant d’un air plus ou moins menaçant.
-Tes poilus, tes ours, tes wampas, appelles ça comme tu veux mais va t’en.
-Je ne vais pas te frapper car t’es une fille. Mais saches que tu as dépassé les bornes!
-Je ne me gênerai pas pour te frapper moi alors fais gaffe à ce que tu dis.
-Viens Eude.
-Ouais, t’en vaut pas la peine.
Ils s’en vont.
-Ils sont lourds! Dis Lucy.
-J’ai très rarement entendu quelque chose d’aussi sexiste.
-Sérieux? J’ai entendu bien pire.
-Là d’où je viens les gens ne font pas vraiment de différence entre les hommes et les femmes.
-Vraiment? Tu viens d’où?
-Je suis mandalorienne.
J’ai un frisson en le disant, ça fait tellement longtemps, je déteste cette stupide guerre, j’en ai presque oublié mes origines.
-Je… Je ne savais pas, je suis désolée. La guerre, tout ça... ça à dû être horrible.
-Merci"
Nous décidons d'aller voir comment se débrouille Kalen, comme toujours il perd. Je demande à quelqu'un qui regarde aussi:
-Il a déjà gagné aujourd'hui?
-Oui, trois matchs.
-ça va, il progresse.
-Sur dix.
-Aïe.
-Bon j'en ai marre, je me casse!
Kalen quitte la table et se dirige vers moi.
-Alors, pas trop déçu?
-Comment c'est possible de perdre tant de fois? Demande Lucy.
-J'ai vraiment pas de chance!
-Comme je te l'ai déjà dis, il faut un minimum de stratégie, il ne faut pas jouer n'importe quoi n'importe quand!
-Mais j'ai une stratégie!
-Ah oui, elle marche du feu de dieu!
-Allez, pour te réconforter, je te donne un petit pain.
-V... Vraiment?
-Oui, tiens.
-Ouah! Je n'aurais jamais cru que tu ferai ça un jour!
-Moi non plus mais bon, il faut un début à tout.
-Ben merci! ça me va droit au coeur!
Je le regarde manger mon petit pain tout en regrettant mon acte, je savais que c'était une mauvaise idée, ne JAMAIS donner de petits pains Meysa, jamais.
-Bon c'est pas tout ça mais je suis crevé moi, je vais me coucher.
-Ok, bonne nuit Kalen."
urcir
Encore une heure qui n'aura pas été perdue, j'ai gagné une quinzaine de petits pains. Après le déjeuner, alors que Kalen retourne à la mine -ce mec m'énerve de plus en plus, sûrement car il me drague de façon de moins en moins subtile.- je reste avec Lucy et mes petits pains, je traîne un peu dans le coin, ne sachant trop que faire. En errant dans les couloirs, mes petits pains dans les bras, en passant près d'une pièce assez obscure je remarque quelqu'un étalé par-terre, je m'approche, mais... Je rêve ou c'est Shaya?
-Shaya, qu'est ce que tu fous là?
Des miettes tombes de ma bouche et viennent se déposer sur son visage (qui n'est pas très beau à voir, étant donné l'état dans lequel il est.)
-Aie.
Je l'observe, elle a dû s'en prendre plein la gueule, il faudrait peut être que je l'aide, je me tourne vers Lucy qui attend à côté, au bout d'un long moment d'hésitation je me décide à lui confier mes petits pain. Ce que je ne vais pas tarder à regretter à mon avis. Je me penche vers Shaya et la soulève, je la porte jusqu'à mon dortoir et l'allonge sur le lit à côté du mien.
-Euh, c'est mon lit.
Dit un mec qui passait par là.
-Ouais ben maintenant c'est le sien.
-Et pourquoi?
-Parce que t'as intérêt à dégager avant que je te fasse bouffer tous tes membres un par un.
Il s'en va en grommelant, soit il appartient à la malheureusement rare catégorie des soumis, soit il va chercher ses potes.
-Où t'as mis mes petits pains?
-Sur ton lit.
-Ok merci.
Je m’assois sur mon lit et mange mes petits pains en attendant le réveil de Shaya.


Note de l'auteur: Salut, (tout d'abord merci de lire ceci) à partir de maintenant il y aura des trous dans l'histoire, qui sont en fait racontés dans Aaray de Drawn, ce sera un peu compliqué de suivre et nous en sommes désolés mais c'est pas comme si nous avions le choix.


-Bon, c'est pas tout ça mais faudrait songer à se barrer d'ici, non? ça fait un mois que je suis là, je ne pourrai pas supporter plus.
-Tu as bien raison, ça doit faire deux heures que je suis là et j'en peux plus, qu'est ce que ça pue ici!
-Ah, ça c'est sûrement parce que tu es sur le lit de John.
-Ouais ben dès que j’aurai changé les draps il sera rebaptisé le lit de Shaya.
-Ouais, bon, sérieusement?
-Je sais pas moi, j'ai pas encore fais le tour du propriétaire.
-Ok, eh bien suis moi.
-Avec plaisir, si j'arrive à me lever.
Je l'aide à se relever et lui montre les endroits les plus importants du coin. Nous prenons un plateau et nous asseyons à ma table habituelle.
-Alors t'as fais quoi toi depuis la fin de la guerre?
Nous nous racontons nos périples pendant une bonne demi-heure.
-ça fait du bien d'avoir quelqu'un à qui parler des mandaloriens et tout ça.
-Et Aden et Jeng?
-Excuse moi, quelqu'un qui s'adresse à mon visage et non à ma poitrine.
-Ahah, je connais bien ça, Dredger passe son temps à.... Haar'chak! Dredger!
-De quoi, de qui?
-J'ai oublié Dredger!
Et elle part en courant, Je sais pas si elle s'est prit un coup de trop sur la tête ou quoi mais je ne vois absolument pas de quoi elle parle, je la rejoins.
-Tu m'as trouvé où?
-Euh, juste dans cette pièce.
Elle y rentre, un mec y est, à peu près dans le même état que Shaya quand je l'ai trouvé, il est en train de comater.
-C'est pas trop tôt.
Dit il en crachant du sang.
-Si tu tétais bougé le shebs j'aurais pas eu à venir te chercher.
Shaya l'aide à se relever et nous le ramenons au réfectoire.
-J'ai pas trop compris qui t'étais en fait.
Dis je.
-Je suis Dredger, enchanté.
-ça c'est la seule chose que je savais déjà.
-Je suis le compagnon de Shaya.
-narudar est un meilleur terme pour déterminer notre relation.
Intervient Shaya. (narudar veut dire allié temporaire)
-Ouais, je me disais aussi.
-Et toi du coup, t'es qui?
-Meysa, une bonne amie de Shaya on va dire.
Kalen arrive à ce même moment.
-Salut beauté, tu vas finir pas me présenter?
Dit il toujours avec son air qu'il qualifie de dragueur, que je qualifierais plutôt de pas très rassurant.
-Copaani mirshmure'cye?
(tu veux mon poing dans ta gueule?) Je vous jure que si il dit encore un truc comme ça je le fais.
-Bon, je suis Kalen, l'ami de Meysa.
-UN ami de Meysa, un ami parmi tant d'autres, je dis ça pour éviter les quiproquos. On n'est pas ensemble, on ne l'a jamais été et on ne le sera jamais.
-Oui j'avais cru le comprendre.
Dit Shaya.
-Ouch, dur mec. Je suis Dredger et voici Shaya.
-Je suis une amie d'enfance de Meysa.
-Dredger, hein? On dirait que j'ai de la concurrence.
Toujours avec son sourire en coin, je me lève et lui fous une petite mandale.
-Je t'avais prévenu.
-T'es brutale, j'aime ça.
-Crois moi tu risque de moins aimer ça quand j'aurai donné tes poumons à bouffer à un Acklay!
-C'est comme ça toute la journée?
Intervient Shaya.
-Ouais.
Dis je en soupirant.
-Moi aussi, c'est exactement pareil.
Bon, et pour ce plan?
-Quel plan?
Demande Kalen.
-Pour se barrer d'ici, on ne compte pas y rester toute notre vie.
-Vous êtes folles?
-Oui, plus ou moins mais je pense que tout le monde est fou à un niveau ou à un autre. Pourquoi?
-C'est impossible de s'échapper d'ici!
-Tu déconne? ça m'a tout l'air d'une prison comme les autres.
-ça y ressemble mais c'est impossible, il y a beaucoup trop de gardes.
-Si ce n'est que ça, c'est con un garde tu sais, ça s'occupe facilement.
-Je vous dis que vous n'y arriverez pas, vous allez vous faire tuer!
-De toute façon le patron a une dent contre nous, il ne nous laissera jamais sortir.
La sonnerie que je connais si bien retentit.
-De toute façon c'est l'heure, bye.
-Ouais ben je vous laisserais pas partir comme ça.
Il part à la mine.
-Bon, ça va être notre premier obstacle.
-T'inquiète, je peux le gérer.
-Pour en revenir au plan.
-Je dirais qu'on devrait organiser une "mutinerie".
-Ouais, enfin j'ai pas envie de me barrer avec des centaines de gros durs.
Dit Dredger.
-On se sert de la mutinerie pour s'échapper en douce crétin!
-Ah. Mais on n'a pas de moyen de transport.
-T'inquiète, ça n'en manque pas, ici.
-Ouais mais il nous faudra pas un truc trop lent.
-Bah, on avisera sur le moment. ça a bien marché jusque là, non?

Le lendemain nous nous mettons donc au travail, j'arbore mes airs de petite fille sans défenses et me dirige vers un groupe.
-B... Bonjour les gars, ça m'ennuie de vous demander ça mais, vous voyez Charles-Edward?
-Euh, ouais, mais qu'est c'tu veux?
-Eh bien, j'aimerais que vous lui régliez son compte, hier il a essayer de me mettre de force dans son lit!
-Ouais ben le truc c'est qu'on s'en fout alors dégage.
-Si il avait demandé poliment, j'aurais peut être accepté, enfin c'est pas très important.
-Mhm.
-En plus vous voyez mon ami Shaya là bas?
Dis je en la désignant du doigt, elle essaie de convaincre un autre groupe.
-Euh, ouais, elle vient d'arriver, non?
-Exactement, et elle m'a dit qu'elle vous trouvait très mignons.
-V... Vraiment?
-Oh, oui, elle se demandait si vous étiez aussi forts que beaux.
-Ah, ben on va voir ce qu'on peut faire.
Ils s'éloignent et je vois que Shaya s'approche de moi, je la rejoins.
-ça a marché?
Demande t'elle.
-Oh que oui.
-Parfait, dis moi, c'est tous des littéraires ici?
-Oui, parfois je me demande si ils parlent vraiment basic.
-Surement du géonosien.
-Ouais, t'as raison.
Quelques instants plus tard le groupe à qui j'ai parlé revient avec des bleus.
-Voila, il ne te fera plus de mal.
-Merci, vous êtes des anges.
En vérité, ils ressemblent plus à des Pulras qu'à des anges.
-Alors, Shaya, t'en penses quoi?
-J'en pense que tu devrais dégager avant que je ne devienne aveugle.
Il affiche un air d’incompréhension totale, je pouffe.
-Que... quoi?
-T'es sourd ou tu fais semblant?
-Je, je pensais que...
Elle se retourne vers moi.
-Tu penses que c'est un humain ou un Hairy Sauvage?
-Aaahhh, j'ai compris, je sais que t'as le béguin pour moi, plus besoin de le cacher!
-Euh...
-Fais gaffe Shaya, l'illettrisme, c'est contagieux.
-Tu as raison. Je te prie d'excuser mon moment d'absence, j'étais perplexe devant les propos absurdes que tu tiens, quelle pensée voulais tu exprimer, cher primate?
-Je... Je ne comprend pas, elle m'a dis que...
-Ecoutez, il est clair que votre intelligence est plus que rudimentaire, alors je vais parler le même dialecte que vous: Vous... Partir... Loin... Je... pas... vous voir...
Ils s'en vont l'air pas très ravi et j'explose de rire.
-Franchement t'es pas cool.
-Oui, je sais que je vais le payer, mais ça en valait la peine!

Voila, après on continue avec cette méthode, évidement ça ne marche pas avec tous, ils demandent parfois à être payés, ce qui complique un peu les choses, Shaya s'est bien vengée en effet, elle a promis à un mec tous mes petits pains. Quand j'ai constaté qu'ils avaient disparus, j'ai fait la gueule à Shaya pendant assez longtemps. J'ai même pensé à me tirer sans elle pendant un moment. Au bout de quelques jours, des groupes se sont démantelés, reformés, l'atmosphère est très tendue et ça peut éclater à tout moment. Nous, nous attendons tranquillement que ça se passe.
-Bon, c'est bien joli de vouloir s'évader mais, faut vraiment qu'on trouve un vaisseau.
-Oui, à ce propos, j'ai peut être une idée, vous voyez la tour là bas?
Dis Dredger
-Oui...
-Eh bien c'est là que réside le directeur de la prison, au dernier étage il y a son bureau et une petite plateforme avec son vaisseau personnel.
-Ouais, ça peut être une bonne idée, mais de toute façon on risque de se faire descendre avant d'avoir quitté l'atmosphère.
-On n'a qu'à prendre en otage le directeur.
-Bonne idée, par contre je vous préviens, je veux le tuer moi même.
-Comme tu veux.
-Bon, il n'y a plus qu'à attendre que ça n'éclate.
-Ouais ou alors on n'a qu'à l'éclater nous même.
Nous allons chacun voir un chef de groupe.
-Eh, tu le savais, toi que la bande à Eudes est de mèche avec les gardes?
-Comment ça?
-Ben les gardes sont plus cool avec eux, ils leur donnent de meilleurs outils pour la mine, ils peuvent manger en premier, rentrer plus tôt...
-Non mais je le crois pas! Pour qui ils se prennent ces trouducs?
-Si tu veux mon avis, ils y sont pour beaucoup à la disparition des petits pains.
-Allez, les gars, on va demander des explications.
Shaya, Dredger et moi nous rejoignons tandis que les groupes commencent à s’engueuler.
-On va chercher nos affaires et on s'en va.
En chemin, je croise Kalen.
-Meysa, pourquoi ils sont tous en train de se battre?
-Euh, je sais pas.
-Tu les as montés les uns contre les autres!
-Oui, c'est possible.
Dis je en faisant mon sac.
-Je t'ai déjà dis de ne pas partir!
-T'as pas à me dire ce que je dois faire.
-C'est parce que je tiens à toi! Je ne veux pas qu'il t'arrive de mal!
-T'es trop mignon mais de toute façon je m'en vais.
-Je te dis que tu vas te faire tuer!
-Et moi je te dis que ça va marcher, d'ailleurs, je suis même d'accord pour que tu viennes si tu y tiens vraiment.
-Non merci, je tiens à ma vie.
Je m’apprête à quitter la chambre et il me retient par le bras, il me regarde dans les yeux. Je déteste devoir faire ça mais, quand faut y aller faut y aller.
Je l'embrasse.
-Je... Euh... De quoi?
C'est souvent dans ces moments que les gens révèlent leurs talents de poète.
-Tu, tu as raison...
-Euh... Oui, je ne veux pas que tu y aille, reste.
-D'accord, suis moi.
Je m'efforce de rougir. Je le conduis aux toilettes.
-Tu... Euh... Vraiment? Ici? Maintenant?
-Entres.
-Il entre, l'air joyeux. Je ferme la porte et pousse le gros meuble qui se trouve à côté de façon à l'enfermer.
-Eh! Qu'est ce qu'il se passe?
-Je suis désolé, Kalen! Je ne fais pas ça par sadisme mais sache que je t'aime bien, t'es un mec sympa.
-Non! Ouvre moi! Laisse moi sortir!
-Désolé, faut que j'y aille.
En partant je l'entend crier.
-Espèce de sorcière sans cœur! J'espère que tu brûleras dans les laves de Mustafar!
Sur le moment j'avoue que moi aussi, je l'espère. Je sais que ce que je viens de faire est ignoble, impardonnable, peut être même passible de prison, et j'aurai aimé pouvoir faire autrement mais si je veux m'en sortir, c'est ma seule solution.
Je rejoins Shaya et Dredger.
-T'as mis des plombes!
-Ouais ben au moins Kalen ne nous fera plus chier.
-Tu... Tu l'as tué?!
Demande Shaya en plaisantant.
-Mais non! Je l'ai enfermé dans les toilettes.
-Ah, pourtant t'en aurais été capable.
-C'est ça, allez, faut qu'on parte. Mais... Où est Lucy?
-Elle a pas voulu partir. Au dernier moment elle a dit qu'elle voulait rester. J'ai pas du tout compris pourquoi.
-C'est louche...
-Pas le temps d'argumenter, faut qu'on parte.
Dit Dredger. J'hésite un peu. Pourquoi changer d'avis au dernier moment? Je ne peux pas la laisser là, c'est quand même une amie. Soudain, Shaya m’attrape par le bras et je suis obligée de la suivre.


Les dernières secondes se sont passées super vite, le gros m'a attrapé, j'ai failli mourir à la fois écrasée et étranglée, ce qui 'est pas donné à tout le monde, Shaya a bien essayé de m'aider mais c'était trop tard. J'étais déjà en chute libre.
Kijeco'nard m'a enfin lâché pour se concentre pour sa propre chute, Haar'chak c'est vrai que c'est haut! Heureusement que la tour du gros donne directement sur l'eau, au moins si je meurs, ce sera noyée, et merde mais je suis bien partie pour faire un plat moi!
Je percute l'eau en position "étoile de mer" . Oui, c'est de ça que je vais mourir.
Je reste quelques instants au fond de l'eau le temps de me remettre de ma chute, en retrouvant la surface je reprend ma respiration et lâche un énorme cri de douleur, on peut penser que ça fait moins mal que de se faire tirer dessus, mais la douleur immédiate est bien pire, surtout que là, rien n'a été épargné, même pas mes orteils! Et puis une chute de plus de 50 mètres dans l'eau je voudrais vous y voir!
En retrouvant mon calme je regarde autour de moi, pas de ast'ehut (gros), il a dût se noyer, en même temps pas facile de nager quand on pèse plusieurs centaines de kilos...
Je regagne la berge et m'étale sur le sol, mon corps est tout rouge et le soleil tape sur mes brûlures d'une façon abominable. Je rampe donc jusqu'à un arbre et m'installe à l'ombre, j'y reste un petit moment jusqu'à ce que j'entende des gardes se rapprocher, ils n'ont pas mis beaucoup de temps à apprendre que j'étais tombée, ça veut surement dire que l'autre est vivant et qu'il les a prévenus d'un moyen ou d'un autre, je m'éloigne doucement.
Au bout de quelques centaines de mètres j’aperçois une grosse masse d'apparence vaguement humanoïde assise sur un rocher, me tournant le dos. Sans trop réfléchir je me mets à sprinter dans sa direction, je lui fonce dessus et le fais tomber, lui faisant bouffer le sable, puis je le relève et l'étrangle de toutes mes forces (du moins ce qu'il en reste). Soudain j'entend un bruit derrière moi:
-Repose le de suite ou on tire!
Je me retourne, une dizaine de gardes armés braquent leurs blasters sur moi, après tout, il y a de grandes chances qu'ils me tuent de toute façon, et puis retourner dans cet enfer pour le restant de ma vie, je préférerais être allergique aux petits pains (enfin ça se discute).
-Je te dis de le lâcher!
Dit leur chef, impatient.
-J'en ai rien à foutre de ce que tu me dis.
Je ressers mon emprise jusqu'à entendre le craquement que j'ai attendu depuis que j'ai vu sa sale face de Horax pour la première fois. Son corps se raidit et je le lâche enfin.
-Mais... Mais elle l'a tué!
-C'est qui le suivant? Ah oui, c'est moi, non?
Je vais mourir, je peux bien me permettre un peu d’ironie, non? Et puis si ça vous va pas considérez que c'est en hommage à Shaya.
Les gardes se retournent et commencent à faire une sorte de mêlée.
-Allez, je n'ai pas toute la journée.
Les gardes se retournent vers moi, me mettent des menottes et me guident sur un chemin, comme je n'arrête pas d'ouvrir ma grande gueule, ils m’assomment.
ge haa'tayli
-Gné, qué passé?
Dis je, la bave gouttant sur mon épaule. Classe comme réveil. Je regarde autour de moi, je suis dans un espace relativement restreint, quelqu'un d'autre et assis en face de moi, dans le même état lamentable.
-On est où?
Dis je d'une voix enrouée.
Il sort un charabia incompréhensible. Apparemment il ne parle pas le basic. Je l'observe.
-T'es Zelostien?
-Gné?
Ah, il semblerait que notre vocabulaire soit relativement proche.
-Zelos?
Il hoche de la tête. Bon, ça ne me dit pas où je suis.
Je sens soudain une énorme secousse. Il semblerait que je sois dans un transport et qu'il soit entrain de s'arrêter.
-T'es con, je t'avais dis de pas boire avant de conduire! Tu vas te faire virer!
-Roh ça va...
Des portes s'ouvrent et deux Adnerems nous font signe de descendre, ce que nous faisons, ils nous font traverser un hangar pour nous emmener dans une grande pièce qui ressemble pas mal à l'accueil d'un hôtel de luxe, ou au QG des méchants dans les film...
Les gardes font signe à quelqu'un et un Twi'leck joufflu s'approche.
-C'est elle, monsieur.
Dit l'un des gardes.
-Parfait, suivez moi.
Dit il en s’adressant à moi.
-Et que fait on de l'autre prisonnier?
-Oh, oui c'est vrai, quel est son nom?
-Aucune idée.
-Et que fait il ici?
-Je ne sais pas, monsieur, je ne fais que le transférer.
Le twi'lek joufflu sort un blaster et dégomme le zelostien.
-Voilà qui règle le problème.
Ok, je pencherais plutôt pour le QG des méchants.
Je suis le twi'lek, nous prenons des ascenseur, faisons des vas-et-viens, au bout d'un moment on m'attache même un bout de tissus autour de la tête de façon à ce que je ne puisse rien voir, sûrement par mesure de sécurité. Quand je retrouve ma vue, je suis dans une petite cellule éclairée juste par un petit hublot.
-Je peux vous demander qui vous êtes?
-De quel droit oses tu me poser cette question?
-Euh... En général, quand je suis séquestrée j'aime bien savoir pourquoi, ou par qui.
-Tu as tué mon père.
Je réfléchis.
-Attends, c'est lequel ton père? Le vendeur d'esclaves ou le gros?
-Tu es monstrueuse!
Il s'en va, les larmes aux yeux. C'est pas ma faute, toutes ces histoires de famille, moi, c'est pas trop mon fort.
Donc si je résume, en accomplissant une mission, on a tué un mec, puis son oncle a essayé de le venger, mais je l'ai tué dernièrement alors son fils veut me faire je ne sais trop quoi... En gros c'est un cercle vicieux, même si je réussis à m'échapper il y aura toujours un cousin ou un beau frère pour me pourrir la vie.

Assise sur un banc, je joue avec Naak, papa m'a dit que ça voulait dire "paix" en mandalorien. Ce doit être une coïncidence, quand je l'ai trouvé je ne parlais pas mandalorien. Le petit scurrier court partout et fait des bonds, c'est rigolo! Les autres enfants jouent entre eux devant moi, comme pour me narguer, mais je m'en fiche, Naak est ce qui ressemble le plus à un ami pour moi, j'ai pas besoin de jouer avec ces enfants débiles!
-Naak! Reste ici!
Dis je alors qu'il s'éloigne, je le suis du regard, il va renifler la jambe d'une fille que je n'ai jamais vu. Même si je ne suis pas du genre à mémoriser les visages, celui ci je m'en serais souvenu, elle a, sur son visage un trait assez particulier, en effet ses yeux sont vairons, l'un vert et l'autre jaune. Étrangement, ça me réconforte, car comme moi elle est "bizarre", comme diraient les autres.
-On dirait qu'il t'aime bien.
Elle me regarde l'air un peu gênée mais ne répond pas. Au bout d'un long moment elle se dirige timidement vers le banc et s'assoie à côté de moi.
-Tu t'appelle comment?
-Sh... Shaya. Et toi?
-Meysa.
-T'as quel âge?
-Six ans et toi?
-Cinq.
C'est vrai qu'elle a l'air légèrement plus jeune que moi.
-T'as le même profil que moi.
-Quoi?
Elle se tourne et ne me montre que son profil gauche, je vois ses cheveux bruns retombant sur son œil jaune, effectivement elle me ressemble beaucoup comme ça.
-Ah oui! Toi aussi t'as des yeux bizarres.
-Dis pas ça, on n'a pas des yeux bizarres, on a de beaux yeux.
-C'est pas moi qui dis ça, c'est les autres.
Dis je en montrant les enfants qui jouent du regard.
-Eh ben ils sont jaloux. Moi je trouve tes yeux dorés très jolis et je ne changerais les miens pour rien au monde.
-T'as raison.
-Il... Il s'appelle comment?
-Naak. ça veut dire "paix" en mandalorien.
-Shaya, ça veut dire "celle qui se fout de la gueule des autres" en mandalorien.
Je ris.
-Bon, faut que je rentre chez moi, c'est l'heure du goûter, maman a fait des petits pains.
-C'est bon? ça fait super longtemps que j'en ai pas mangé.
-Il faut que tu goûtes! C'est jatisyc! Viens.
Nous rentrons chez moi, une fois dans la maison, nous nous asseyons à table et ma maman nous sers des petits pains tout chauds.
-Alors, Shaya, tu viens d’emménager, n'est ce pas?
-J'ai été adoptée.
-Oh comme moi!
Je crie en postillonnant des miettes de petit pain sur Shaya.
-Meysa, fais attention un peu!
-Désolé. Maman, tu savais que Shaya ça veut dire "celle qui se fout de la gueule des autres"?
-Oui je le savais. Dit elle en riant. Tu es arrivée il y a combien de temps Shaya?
-Quelques jours, je n'étais pas trop sortie mais papa m'a dit qu'il fallait que je me fasse des amis.
-Alors, tu aimes les petits pains?
-C'est vrai que c'est assez bon.
-Assez bon? Je ne connais rien de meilleur!

Je me réveille péniblement. Pourquoi a t'il fallu que je me réveille? C'était tellement agréable de me rappeler cette époque! Il y avait Naak, ça faisait tellement longtemps que je n'avais pas pensé à lui. C'est le jour où j'ai rencontré Shaya, le jour où m'a vie a commencé à prendre du sens, le jour où j'ai eu une amie que je n'avais pas trouvée entrain de fouiller dans les ordures d'un spatioport. Mais surtout, il y avait ma mère, elle était là, elle était en vie, elle s'occupait de moi. ça remonte à si longtemps...
-Eh la meuf, tu penses à quoi?
Je sursaute, un homme se tient dans l'ombre, il n'a pas l'air plus intelligent que tous les types de la prison.
-A ma mère.
-Ah, je parie qu'elle ne sait pas dans quelle merde tu t'es fourré!
-ça risque pas, elle est morte il y a 11 ans.
-Oh.
-Et puis en quoi ça t'intéresse?
-J'm'ennuie, j'essaie de faire passer le temps.
-Ouais ben fais le passer en silence.
C'est pas que je sois complètement asocial, même s'il y a un peu de ça, ce type m'a vraiment l'air d'une brute sans cervelle et je n'ai aucune envie de lui raconter ma vie.
Je me met debout sur mon lit et regarde par la fenêtre, j'ai une magnifique vue sur un ciel gris et des nuages, passionnant.

Faire l'inventaire, faire l'inventaire... Qu'y a t'il de plus ennuyeux que l'inventaire? Qu'est ce que je m'en fous moi de savoir combien on a de grenades, de blasters, de vivres en stock? On n'est pas des épiciers! Enfin bon, faut apprendre, de toute façon ça m'étonnerait que je refasse ça un jour...
-Os'ika! Viens s'il te plaît!
Ce surnom, donné par Shaya me suit depuis l'enfance... Plus particulièrement depuis que je lui ai montré ma chambre, vous savez quand on dit que la première impression est toujours la bonne? Et bien dans certains cas c'est vrai. C'est un jeu de mot entre "Osik'la" qui veut dire bordélique et "ika" qui montre l'affection.
-T'as trouvé les plaques de bacta?
Dis je une fois dans la même pièce qu'elle.
-Non, regarde moi ce bordel! On pourrait nager dedans!
-ça va, y a pire.
-Ouais, heureusement qu'on ne m'a pas demandé de ranger ta chambre.
-Ne'johaa. Pourquoi tu m'as appelé, T'ad ika?
ça, c'est son surnom, pour ses yeux vairons.
-Pour te demander si tu voulais pas te barrer?
-Laisse moi réfléchir: c'est interdit! En plus mon père m'a dit qu'à la prochaine connerie je serais privée de speeder pendant un mois, en plus l'école est à dix parsecs de chez moi au bas mot. Qu'est ce qu'on attend?
Alors que nous nous faufilions vers la sortie, le prof nous arrête net.
-Tiens, tiens, tiens... Mais que faites vous?
-Nous? Euh rien.
-Oui, c'est ce que je vous reproche.
-Ok, alors on va s'en aller, on trouvera bien quelque chose à faire à la cantina.
-ça suffit j'appelle la directrice.
Il nous jette dans son bureau et décroche son comlick, au bout de quelques instants il raccroche.
-Aden, mon garçon! Approche.
Un garçon qui doit avoir deux ou trois ans de plus que moi entre.
-J'ai besoin que tu emmène ces deux jeunes filles au bureau de la directrice. Je peux te faire confiance?
-Oui monsieur.
Nous suivons le garçon et quittons la réserve, une fois dehors nous nous dirigeons vers le bâtiment où se situe le bureau de la directrice.
-Vous avez quel âge?
-J'ai 14 ans et Shaya en a 13.
-Et qu'est ce que vous avez fait?
-Rien, pour une fois on n'avait rien fait.
-On s'apprêtaient à partir, le mal n'a pas encore été fait.
Il rit.
-Bon... J'étais comme vous à votre âge, alors je vais vous couvrir, vous n'avez qu'à escalader ce mur, j'inventerais quelque chose.
-V... Vraiment?
-Ouais, allez y.
-Merci!
Nous nous faisons la courte échelle et quittons l'école.
Voilà où j'ai rencontré Aden pour la première fois, j'avais complètement oublié, c'est vrai qu'ensuite je ne lui ai plus beaucoup reparlé.
-Toi là, viens.
Deux gardes se tiennent à l'entrée de ma cellule, je me lève et les suis, ça fait du bien de marcher un peu, ils me conduisent dans une salle.
-Installez la.
Dit le Twi'lek bouffi. Ils m'attachent à ce qui ressemble pas mal à une table d'opération. Le Twi'lek bouffi appuie sur un bouton et la table s'oriente à la verticale. Non, c'est pas une table d'opération: c'est une table de torture.
-Vous pouvez disposer.
Les gardes vont se poster devant la porte, de l'autre côté de la pièce.
-Maintenant, on va enfin pouvoir s'amuser tous les deux.
Dit il avec un air cruel avant de m'envoyer une décharge, je suis prise de convulsions pendant quelques secondes.
-Qu'est ce que tu veux? Savoir où sont partis Shaya et compagnie?
-Oui, tu peux commencer par là.
-Eh bien figure toi que je n'en ai pas la moindre idée, et puis quand bien même je le saurais, pourquoi je te le dirais?
-Tu n'es pas très perspicace.
Et il m’envoie une autre décharge. Je me retient de ne pas crier, je ne lui ferais pas cet honneur.
-Où sont ils partis!?
-Je t'ai dis que je savais pas! Ecoute quand on parle un peu!
-Tu me crois si crédule? Je ne suis pas stupide, répond!
Dit il entre deux décharge.
-Je sais pas où ils sont! Je suis pas télépathe!
-Arrête, quand vous vous êtes échappés vous aviez bien un plan! Vous avez déclenché une émeute, vous saviez où était le vaisseau... Ne me dis pas que vous êtes partis sans même savoir où aller!
-ça t'es jamais venu à l'idée qu'on soit assez stupides pour ne pas y avoir pensé?
-Je sais que tu n'es pas stupide, tu en as dans le crâne et ça m'étonnerait que tu n'ai jamais pensé à ce que tu ferais une fois libre.
-Tu sais ce qu'on me dit souvent? Que je suis intelligente mais que je ne me sers pas assez de ma tête. Et la plupart du temps, c'est vrai.
-Je ne peux pas croire que vous vous soyez échappés sans avoir aucune idée d'où vous cacher.
-On aurait improvisé, comme on le fait toujours.
Il continue de m'envoyer des décharges, je pense qu'il a comprit que je ne mentais pas mais c'est juste histoire de passer ses nerfs. Cette fois je ne peux pas me retenir de hurler de douleur.
Au bout de quelques horribles minutes de torture, sa machine semble ne plus avoir de jus, alors qu'il réfléchit à un autre moyen de torture je demande:
-Vous êtes combien dans votre famille?
-Hein?
-Je dis ça juste histoire de passer le temps. Car j'ai l'impression que vous êtes du genre famille nombreuse.
-On est bien moins nombreux à cause de toi.
-Et vous êtes tous dans l'illégal ou bien...
-Oui, la plupart, mon cousin était dans les esclaves... Enfin tu l'as connus, ma tante tient un cabaret.
-Charmant. Et toi tu fais quoi?
-Je suis dans les armes, mais si tu pouvais la fermer deux secondes.
Après deux secondes de réflexions j'ajoute.
-Et le chef du Soleil Noir, c'est ton beau-père, ta grand-mère... Ton mari?
Il se retourne et me regarde d'un air étonné, comme si je venais de lui dire que j'allais me marier avec un Tauntaun.
-Non! Par contre c'est le parrain de ma sœur.
-oh seigneur.
Dis je en soupirant.
-Tiens, regarde ça, c'est un fouet laser, il m'a été offert par un chasseur de prime il y a bien longtemps, on peut régler son intensité comme ceci, la brûlure peut aller du deuxième degré superficiel au troisième degré profond. Evidemment cela ne peut pas couper de membres comme ceux de nos bien aimés protecteurs de la République mais c'est toujours une arme intéressante.
-Et tu as choisis ça?
Dis je avec de la peur dans la voix.
-Non... On risque de rester ensemble longtemps, je vais le garder pour une occasion spéciale.
Il se décide enfin pour la matraque électrique, simple mais efficace.
Quand on me repose sur mon lit, je reste là à comater pendant plusieurs heures.
-Aouch...
Je me réveille peu à peu, j'ai mal partout et une horrible impression d'avoir encore de l'électricité me parcourant le corps. Je soulève ma veste, de gros hématomes couvrent à peu près tout mon ventre. Je regarde autour de moi, une faible lueur éclaire la petite cellule, à peine assez pour que je puisse distinguer les couleurs et les formes mais pas assez pour voir les détails, ou bien je me suis pris plus de coups que prévu. En plus du manque de lumière, tout est extrêmement calme, j'en déduis que le soleil n'est pas vraiment levé, mon moment préféré de la journée, quand tout le monde dort encore. Tiens? Mon compagnon de cellule est parti. Je me demande pourquoi il était là lui.
Le silence du petit matin est déchiré par un hurlement atroce, un long cri de douleur qui me glace le sang. Je m'efforce tant bien que mal de me lever, je me tiens au mur et regarde par la fenêtre, il n'y a plus de nuages cette fois et je peux voir, du haut de mon 6ème étage environs, des gardes avec des lampes traînant un cadavre sanguinolent. Je suppose que c'est feu mon coloc, je ne veux même pas savoir ce qu'ils lui ont fait.

Mais qu'est ce qu'elle fait? Elle devrait déjà être là...
-Hey.
Je sursaute, Shaya se tient derrière moi, tenant un melon Wk'ou dans chaque main.
-T'en as mis du temps, je commençais à penser que tu m'avais posé un lapin.
-Non, il n'y a que toi pour faire des coups pareils.
-Roh ça va, c'est arrivé qu'une fois et j'avais une bonne raison.
-Ouais, ouais. Bon, où ça en est?
Je soulève le tas de branchages qui dissimule notre alambic et observe le mélange.
-Il devrait être bientôt prêt, mais c'est pas avec deux Wk'ou qu'on pourra en refaire.
Shaya pose les melons à côté de l'alambic et nous partons à la cueillette. En chemin nous discutons, à notre retour, nous remplissons deux verres et préparons d'autre alcool tout en buvant et en parlant.
-Tu m'as pas dis pourquoi t'étais en retard.
-Punie, comme d'hab.
-T'as fais quoi cette fois?
-Ben la prof était entrain de nous montrer comment monter un blaster -comme si on ne le savais pas- et j'écoutais pas, alors elle m'a montré la cellule à énergie et elle s'est énervée et m'a demandé où on la mettait. Je lui ai poliment répondu de se la mettre dans son shebs.
J'éclate de rire.
-Et toi, Meysa? Tu ne serais pas punie par hasard?
-Pourquoi tu dis ça?
-Pour rien, c'est juste rare que tu tienne absolument à ce qu'on vienne boire ici.
-Non, c'est juste qu'il fait beau et que c'est plus agréable de boire au soleil que de s'enfermer avec des éponges imbibées de netra'gal.
Elle me regarde comme si elle savait pertinemment que je ne racontais pas l'exacte vérité.
-Ok, mon père a dit aux mecs de la cantina que si j'y remettait les pieds ils devaient me virer et l'appeler.
-Mouais, je me disais aussi.
Une fois la préparation terminée nous montons dans un arbre que nous avons aménagé de façon à avoir des hamacs à trois mètres du sol et sirotons nos boissons en discutant.

Encore une fois, un garde vient me chercher, ils viennent tous les jours depuis que je suis ici, je ne peux même plus compter combien de temps ça fait. Je le suis dans les étroits couloirs du bâtiment. Je n'en peux plus de me faire torturer par un psychopathe sans raison, il ne me pose même pas de question, aucun moyen de stopper ce supplice, je n'ai plus qu'une solution si je veux garder ma santé mentale: m'enfuir.
Je saute sur le garde et l’assomme, j'attrape sa matraque électrique, fais demi tour et cours dans les couloirs aussi vite que je peux, je sais que c'est insensé, je sais que je n'ai aucune chance de m'évader d'un bâtiment truffé de gardes prêts à me tuer, surtout que je ne sais même pas comment sortir de là mais... Je n'ai pas d'autre choix. Tous les muscles de mon corps sont comme entrain de fondre, toutes les blessures infligées avec une lame s'ouvrent en même temps et mon sang coule lentement le long de mon corps, j'ai l'impression que ma tête va exploser et que je vais tomber dans le vide, j'ai d'affreux vertiges. Mais je continue de courir. En empruntant un autre couloir je tombe sur deux gardes qui s'apprêtent à m'intercepter, j'envois ma jambe dans la mâchoire de l'un et ma matraque dans le ventre de l'autre, ils tombent tous les deux et je continue mon chemin, quelques instants plus tard ils sont derrière moi, je ne pensais pas qu'ils se relèveraient si vite. J'en entend un parler dans son comlick, je suis cuite.
En effet, je déboule dans une pièce et des dizaines de gardes m'y attendent, en joue, l'un d'eux tire, malheureusement, avec un fusil paralysant.

Je me réveille dans mon lit, j'ai des courbatures partout, ma tunique est collée par le sang, j'ai un mal de crâne pas possible. Bon, au moins, j'aurais essayé. Non mais sérieux? Suis-je aussi stupide? Essayer de m'évader sans plan, sans arme, sans savoir comment sortir, sans être assez en forme pour me battre correctement et sans même savoir ce que je ferais si par chance j'arrivais à sortir de là. Je lâche un petit rire que je suis forcée de stopper car c'est beaucoup trop douloureux. Parfois, ça peut être bénéfique de réfléchir avant d'agir.
Quelques heures plus tard, trois gardes viennent me tirer du lit et me traînent jusqu'à la salle de torture où ils m'attachent à la même place que d'habitude. Le gros hut'uun de twi'lek -dont je ne connais pas le nom- se tourne vers moi.
-J'ai entendu parler de ta petite escapade.
-J'avais besoin de prendre l'air.
-Inutile de te dire que j'ai renforcé la sécurité.
-Je m'en doutais...
-Bon, passons aux choses sérieuses, IT-489!
Appelle le Twi'lek, le droïde d'interrogation flotte jusqu'à lui, son gros œil rouge paraît me regarder avec une soif intarissable de torture.
-Salut Stevie!
Oui, je lui ai donné un nom, je suppose que ça lui donne un air plus vivant et donc moins effrayant.
-Aujourd'hui nous allons commencer par une petite séance d'électrochocs.
Stevie s'approche de moi, et commence à faire ce qu'il fait de mieux. Je ressens une vive décharge, partant de ma tête et descendant le long de mon corps, je sens tous mes muscles se contracter, la douleur est indescriptible. La décharge s'arrête et je suis prise de convulsions pendant de longues et affreuses minutes, quand ça s'arrête, la douleur s'atténue peu à peu, mais est toujours là. J'ouvre les yeux pour voir le sourire cruel du Twi'lek se transformer en une expression de rage intense, comme si j'avais tué un nouveau membre de sa famille, il attrape une dague posée sur la table qui est à sa droite et la plante violemment entre mes cotes en hurlant. Je sens la lame glacée s'enfoncer dans ma chaire, je n'arrive plus à respirer, quand elle ne peut plus s'enfoncer davantage, le twi'lek la tourne d'un coup sec, là, je me met à hurler, je manque de m'évanouir, je croise son regard, sa haine s'est de nouveau transformé en un rictus cruel. Il tire violemment et la dague se déloge de mon ventre.
Ensuite il appelle ses gardes pour qu'il m'attachent dans l'autre sens, je suis dos à lui, je ne le vois pas mais en entendant le crépitement du laser je ne sais que trop bien ce qu'il s’apprête à faire. En effet, il commence à me fouetter avec son fouet laser, la corde laser brûlante vient frapper ma peau, bientôt, j'ai le dos couvert de sang, mais il continue, chaque coup est plus douloureux que le précédent. Ma transpiration, recouvrant les blessures n'aide pas du tout, au début, je pensais qu'il me jetait du sel sur le dos.
Après une trentaine de coups de fouet, il s'arrête, aurait-il fini? Les gardes me détachent et je m'écroule au sol. Le twi'lek se penche au dessus de moi.
-C'est terminé pour aujourd'hui, j'ai une réunion, mais je vais te laisser quelque chose pour la route.
Les gardes me relèvent, Stevie s'approche de moi, son énorme aiguille entre lentement dans mon bras et il m'injecte un liquide.
-Fais de beaux rêves.
Dit le Twi'lek, puis il quitte la pièce en riant, on se croirait dans un film de très mauvais goût. On me traîne jusqu'à ma cellule et m'allonge sur mon lit.
Je suis dans un état de somnolence, comme si je rêvais, et que j'en étais consciente. Mais ce n'est pas un rêve, ce n'est pas non plus un cauchemar; c'est un souvenir. Un souvenir que j'avais refoulé, un souvenir dont je n'avais pas connaissance, enterré au fin fond de mon âme.
Je suis sur ma planète natale, c'est la guerre civile, j'entend des tirs, des cris, des explosions... Je suis cachée dans une caisse, je dois avoir trois ans, Naak est blotti contre moi, un petit trou dans le bois me laisse voir la scène. Mes parents (biologiques) ainsi que mon frère aîné sont à genoux, les mains liées, des soldats sont en joue, prêts à tirer. J'essaie tant que je peux de détourner le regard, de fermer les yeux... Mais je ne peux pas. Je ne peux pas m'empêcher d'assister à cette horrible scène qui va se dérouler d'une seconde à l'autre. Je vois ma mère jeter un coup d’œil à ma caisse, nos regards se croisent, des larmes coulent de ses yeux. A cet instant, j'espère voir apparaître mes parents adoptif surgir, abattre tous les soldats et libérer ma famille mais... Rien. Comme je l'ai vu par le passé, le chef donne son ordre et les soldats font feu tous en même temps, ma famille s'écroule à terre, morte, leur sang se rependant lentement sur le sol et les soldats les abandonnent. Je n'ose pas sortir de ma cachette, je n'ose pas crier ni pleurer, je reste là à caresser Naak en observant, pétrifiée, les trois cadavres au sol.
J'essaie de me réveiller, de m'échapper de cet horrible souvenir mais, rien n'y fait, je revois cette scène en boucle et en boucle, elle me paraît pire à chaque fois, ce poison que m'a injecté Stevie, qu'est ce que c'est?! C'est pire que toute douleur physique, pire que tous les coups de fouet du monde, ça, c'est l'enfer.

ça doit faire des mois que je suis là. Ou alors des semaines? Je ne sais plus, j'ai complètement perdu le peu de notion du temps qu'il me restait depuis qu'ils m'ont changé de cellule. Maintenant je suis dans une petite pièce sans fenêtre qui doit faire la moitié de la taille de mon ancienne cellule. Pour seule source de lumière un vieux néon grésillant qui n'éclaire même pas la moitié de la salle (si on peut appeler ça une salle car ça ressemble plus à un placard). Je ne subis plus de torture physique, peut être que le twi'lek en a marre de voir ma gueule. Seulement de la torture psychologique, et on ne peut pas dire que ce soit mieux. J'ai pour seule compagnie Stevie qui vient me voir de temps en temps accompagné de 4 gardes pour me tenir tendis qu'il m'injecte ses drogues.
Je ne sais pas pourquoi mais je me sens abandonnée. Je sais que Shaya, Jeng et Aden ont surement une bonne raison de ne pas être venu me chercher, et puis ils ne savent même pas où je suis! Mais je ne peux pas m'empêcher de leur en vouloir.

Je suis au milieu d'une place, la place de mon village sur Mandalore plus précisément. Mais qu'est ce que je fais là? Je regarde autour de moi et finis par apercevoir Shaya au loin, je cours vers elle. Elle est debout, un couteau à la main, elle a un air mauvais comme je n'en ai jamais vu. En face se tiennent mes parents, les quatre.
-Shaya? Mais qu'est ce que tu fais?
Elle me jette un coup d’œil rapide et sans se préoccuper de moi, plante son couteau dans la cuisse de mon père biologique, je me met à hurler, sous le choc.
-Mais ça va pas?! Shaya, qu'est ce qui t'arrive?
Et elle continue de mutiler mes parents, toujours avec son air mauvais. J'essaie de courir vers elle pour l'en empêcher mais mes pieds sont cloués au sol. Je reste donc là à regarder ma meilleure amie torturer mes parents. Mais qu'est ce qu'il se passe bon sang?!
Soudain Jeng passe à côté de moi.
-Jeng! Shaya est folle, je sais pas ce qu'elle a mais par pitié arrêtes ça!
Dis je en sanglots. Jeng se dirige lentement vers Shaya sans même me regarder, j'ai l'impression d'être invisible. Il s'arrête à côté d'elle et l'embrasse. Me'ven? Shaya et Jeng? Haar'chak je dois être entrain de rêver. Ensuite il lui donne un blaster.
-haili cetare.
Dit il, autrement dit "amuse toi".
Shaya descend tous les membres de ma famille un par un sous mes yeux en larmes. Ensuite elle se retourne, sors son couteau et le plante dans le coeur de Jeng qui s'effondre par-terre. Enfin elle tire son blaster de son holster et me pointe avec.
-Personne ne viendra te sauver.
Dit elle.
-Pourquoi?
Dis-je en sanglotant.
-Tu es morte à mes yeux. Aux yeux de tous. Tu n'as plus personne.
et là elle tire et je ne vois plus rien.

Je me réveille en sueur. Un cauchemar, ce n'était qu'un cauchemar. Les drogues qu'on m'injecte sont de pires en pires. Je reste un long moment sur ma couchette à penser à ce que j'ai vu. ça a beau être un simple cauchemar, c'est quand même assez troublant de voir sa meilleure amie, la personne en qui on a une confiance aveugle tuer ses parents, se taper son ex, puis nous tuer tous les deux.
Je pense aussi à ce qu'elle m'a dit: "tu es morte à mes yeux. Aux yeux de tous. Tu n'as plus personne". Est-ce vrai? Est-ce que j'ai de faux espoirs? C'est vrai que Jeng et Aden n'ont même pas essayé de me sauver dans la mine. Je me rassure en me disant que c'est la drogue qui faisait effet et que Shaya ne dirait et surtout ne ferait jamais de choses pareilles.
Mav
Stevie est là, toujours accompagné de ses quatre gardes. Mais cette fois la torture est physique, ils m'ont attachés à mon lit et Stevie est entrain de m'infliger des électrochocs. Pas très original, mais la douleur est toujours là; et en masse. Le Twi'lek bouffi n'est pas venu, étrange, il avait peut être une réunion importante...
Tiens, que se passe t'il? J'entend des bruits bizarres. ça y est, je deviens folle, d'ailleurs je ne sais pas comment je pourrais réellement entendre quelque chose entre le bruits des décharges, mes cris et les gardes qui rient derrière.
Soudain, les décharges s'arrêtent, j'ouvre les yeux, Stevie est à terre, un trou fumant à la place de son œil rouge, les gardes se retournent et commencent à tirer dans tous les sens comme des tarés. J'ai juste le temps de voir Jeng, à l'entrée de ma cellule, tenant un blaster fumant avant qu'il ne s'élance sur les gardes, son couteau de combat à la main. J'observe le combat, abasourdie. Jeng est il vraiment là? Où est-ce encore la drogue qui fait effet?
Une fois qu'il en a finit il s'approche de mon lit et défait mes menottes avec la clé prise sur un garde. Oui, c'est lui, c'est sur et certain.
-Meysa! ça va?
Je ne répond rien, je n'arrive même pas à croire que ceci est bien réel.
-Meysa!?
Répète t'il d'un air affolé.
-Euh... Oui, je crois...
-Allez, viens, faut qu'on se tire d'ici.
Il passe mon bras autour de ses épaules et me soulève, au moment où l'on s’apprête à sortir, le gros twi'lek et une dizaine de gardes se bousculent pour rentrer dans la toute petite pièce.
-Faut pas qu'ils s'échappe!
Dit le twi'lek en me postillonant à la figure tellement il est proche de moi.
-Mais... Mais c'est mon sabre!
En effet, il a à la main ma vibrolame. Tout à coup l'énergie me revient et je lui lance un coup de poing dans le nez -qui à sans doute du le casser vu le craquement que ça à fait et le sang qui en coule- et lui arrache l'arme des mains.
J’enchaîne les coups, les gardes s'écroulent, me laissant un passage vers une grosse boule qui roule. Ah non, c'est en fait le twi'lek qui prend la fuite.
Je le rattrape et m'élance sur lui, je le rate, il se retourne et sort une dague de sa ceinture, je l'attaque, il pare, je l'attaque à nouveau, il pare à nouveau. Je suis restée tellement longtemps sans bouger que j'ai perdu toute technique. Mes attaques sont lentes, lourdes mais sans aucune puissance. Ce combat est ridicule! Je suis une mandalorienne spécialiste du corps à corps, je combat avec un sabre à deux mains contre une boule avec une dague et je suis entrain de perdre! La grosse boule lance une attaque à la cuisse, j'esquive et le frappe au front avec mon pommeau, puis je lui entaille le poignet, ce qui l'oblige à lâcher son arme, mais il se ressaisit vite et m’envoie un crochet du gauche qui me jette au sol. Une fois ma stabilité récupérée, je pivote et lui fais un croche pied qui lui fait perdre l'équilibre. J'en profite pour me relever. Je l'attrape par le col et le lance de toutes mes forces contre le mur d'à côté. Il y prend appui et me charge; son épaule percute mon ventre et je m'écrase contre le mur derrière moi, ma respiration est coupée. Soudain Jeng attrape le twi'lek et plante son couteau de combat entre ses cottes. La graisse a dû amortir le choc car il se ressaisit vite et lance un uppercut que Jeng se prend en plein de le menton. Je reste appuyé contre le mur à toussoter pendant un moment qui me paraît une éternité. Je remarque qu'il n'y a plus que nous trois. Jeng s'est occupé de tous les gardes. Je reprend mes esprits et me glisse jusqu'à ma vibrolame, je m'approche du twi'lek et m’apprête à lui asséner un coup mortel aux cervicales mais il envoie Jeng au sol et se retourne assez vite pour esquiver, je lui fais tout de même une belle entaille à l'épaule. Il m'envoie un crochet que j'esquive en pivotant sur la gauche, puis je lui lance un coup de pied qui le fais basculer en arrière. Il se retrouve comme une tortue retournée qui ne peut pas se relever, plutôt comique comme situation. Au moment où je m'apprête à plonger ma lame dans son cœur il roule sur le côté, ce qui lui permet de se relever, il attrape le blaster de Jeng qui était tombé au sol et tire entre ma poitrine et mon épaule. Jeng se relève et il lui tire dans la cuisse, ce qui le refait tomber. Il se tourne vers moi avec ce rictus cruel que je déteste, jette le blaster à terre et sort son fouet laser de sous sa toge.
-Tu te rappelles de nos petites séances de fouet? De la rigolade comparée à maintenant.
Et il tourne une sorte de molette sur le côté du pommeau pour régler sur "pleine puissance". Il fait claquer son fouet et je sens une vive douleur dans ma jambe.
C'est ça la pleine puissance? ça fait pitié. Tout ce que je ressens c'est toute la rage que j'ai accumulé lors de mon séjour ici qui remonte et qui se met à bouillir, je sers ma vibrolame dans mes mains et elle se met à crépiter. Il est temps d'en finir.
Je m'élance pour planter ma lame dans sa tête de toutes mes forces, avec toute ma rage.
Mais au lieu de bondir comme prévu, je m'écroule au sol. Je me retourne, mon pantalon tout déchiré, noir sur les bords laisse voir ma chair à vif, la peau brûlée tombe en lambeau, un filet de sang s'écoule lentement au niveau de ma cheville, j'ai la jambe rouge et noire. Et ce n'est que là que je ressens la vraie douleur, c'est insurmontable, je hurle, frappe des poings contre le sol et pleure. Le twi'lek rie, encore plus diabolique que toute à l'heure, son rictus s'est transformé et est maintenant indescriptiblement terrifiant. Jeng réussit à attraper son blaster et tire une salve. Il a dût toucher une artère vu le sang qui s'écoule et car le twi'lek s'enfuit en courant, sûrement qu'il pense qu'il lui reste des chances de survivre s'il fuit maintenant. Je reste sur le sol à crier comme un banthas qu'on égorge. Jeng rampe jusqu'à moi, nous sommes tous les deux en piteux état!
-Meysa! Tu vas bien?
-Mais non ça va pas! Il manque plus que la sauce barbecue!
-Si tu es encore sarcastique je pense que ça va.
Dit il en me prenant dans ses bras.
Nous nous rapprochons doucement jusqu'à ce que nos lèvres se touchent, et là, tout s'arrête. J'oublie le twi'lek, j'oublie où je suis, je n'ai plus mal. Il n'y a plus que moi et Jeng et ce baiser. Le temps paraît infini.
Nous sommes stoppés par Shaya qui débarque, suivie de Dredger.
-On vous dérange? Si vous voulez on peut repasser plus tard.
Dit elle avec un grand sourire. J'ai juste le temps de lâcher un petit rire de soulagement avant de tomber dans les pommes.

J'entends un bruit sourd, je ne sais pas encore ce que c'est, j'ai l'impression que mon crâne va imploser, je gémit mais ne m'entends pas. J'essaie d'ouvrir les yeux de toutes mes forces mais je ne peux pas, j'essaie de bouger mais je suis comme clouée au sol.
Tout à coup, mon ouïe revient et j'entends comme des explosions.
-Meysa!
Pas assez de forces pour répondre, mais je réussit à ouvrir les yeux, ce qui est parfaitement inutile puisque tout ce que je peux voir c'est le ciel bleu au dessus de moi, ce qui ne m'avance pas à grand chose... Soudain, un mandalorien se dresse au dessus de moi.
-Allez, Meysa, lève toi!
Je gémis à nouveau et le mandalorien -j'ai réussit à l'identifier, c'est Keder, un gars de mon escouade- se penche pour me relever.
Une fois debout, j'ai une belle vue sur mon environnement: il y a de la fumée partout, des cendres flottent dans les airs et une odeur de chaire brûlée m'emplit les narines, des cadavres et des gravats jonchent le sol. C'est un champs de bataille.
Keder et moi avançons aussi vite que nous pouvons entre les débris et les explosions, je m'appuie sur son épaule pour ne pas tomber. Nous nous mettons en couverture derrière un speeder détruit.
-Il faut retourner au camp! C'est de la folie ici!
-Affirmatif!
Je suis pas trop du genre à battre en retraite d'habitude mais étant donné mon état, je suis d'accord avec lui.
-Viens! C'est par là!
Il se met à sprinter vers la foret et je le suis.
Après avoir marché plusieurs centaines de mètres au milieu des bois, nous tombons sur un avant poste mandalorien. On nous ouvre la barrière et nous passons, au sol, il y a plusieurs tentes à l'ombre des arbres dans lesquels des sentinelles scrutent l'horizon.
Je suis Keder entre les tentes et nous arrivons à la plus grande d'entre elles.
-Nous revoilà chef, nous avons dû rentrer car nous étions blessés.
Le chef se retourne, je le connais mais je ne saurais dire son nom.
-Par contre, nous n'avons pas réussit à désactiver les cannons anti-aériens.
Continue Keder. Je peux lire la déception et la fatigue sur le visage du chef.
-Vous êtes revenus vivants, c'est déjà ça... Allez vous reposer, tous les deux.
Je vais m’asseoir dans un coin près de l'infirmerie, si un médecin passe dans par là, je ne dirai pas non à un peu de bacta mais pour l'instant, certains ont des blessures beaucoup plus graves que les miennes.
Je décide d'aller manger un bout et rejoins les autres au coin du feu.
-Meysa! On pensait que tu reviendrai pas!
Ils rie mais je vois bien qu'ils sont fatigués et déprimés, tout comme moi.
-Ne jamais sous-estimer une mandalorienne en colère.
Dis je en avalant une cuillère de mon plat (on dirait une sorte de viande avec du riz)
Je commence à me détendre et à discuter avec les autres quand l'une des sentinelles se met à crier.
-Ennemis en approche!!
En effets, des énormes véhicules ennemis approchent dangereusement du camp, déracinant des arbres sur leur passages. J'ai à peine le temps de me lever et d'attraper un blaster que les camions enfoncent la barricade et que des soldats infiltrent le camp. J'essaie de viser tant bien que mal mais je ne vois rien avec la fumée et la panique générale, je réussis à toucher deux ou trois ennemis quand une énorme brute baraquée me saute dessus, je lui envoie un coup de crosse dans les dents, ce qui le fait basculer en arrière, je me retourne pour affronter d'autres adversaires mais je me sens tirée par la cheville, je m'écroule à terre, le menton dans l'herbe, j'essaie de me retourner mais un coup dans la nuque finit par avoir raison de moi.
Après ça, c'est le noir complet.
-Il faut se replier!
-Les navettes! Évacuez les blessés!
Sont les seuls mots que j'ai entendu.
Je me réveille ensuite juste assez tôt pour voir le camp dévasté et en feu, et les mandaloriens se battants tant bien que mal, avant que la navette dans laquelle on m'a fait monté ne soit trop loin pour que je ne voie qu'un trou fumant au milieu de la foret.

Je me réveille lentement, je suis dans une infirmerie mais je ne sais pas sur quelle planète, ou dans quel vaisseau. Shaya rentre dans la pièce, elle a l'air terriblement fatiguée, comme si elle n'avait pas dormi depuis des jours.
-Hey! T'es réveillée!
Je lui sourie et elle vient s’asseoir à côté de moi.
-Tu vas mieux?
-Mouais...
-Tant mieux parce que dès que tu seras sur pied je nous ai prévu une petite séance d'entrainement, rien que toutes les deux.
-J'ai hâte.
Dis je d'une voix rauque.
-Peut être que je devrais te laisser dormir...
-Non, dès que je m'endors je fais un cauchemar, ou bien un horrible souvenir me revient. Je préfère rester éveillée.
-Comme tu voudras Os'ika.
-Je suppose qu'ils t'ont drogués, non?
Dit Aden en rentrant.
-Ouais, d'après ce que j'ai compris c'est une drogue qui réveille tes pires craintes et tes pires souvenirs.
-Pas cool.
-Et pour ma jambe?
Aden et Shaya se regardent, comme s'ils savaient que je ne vais pas aimer la réponse. Je soulève ma couverture et là, je la remarque avec effroi:
Sur ma jambe droite, une énorme cicatrice parcoure mon tibia, allant du genoux à la cheville, la peau est blafarde, l'énorme balafre faisant au moins un centimètre de large, serpente sur ma jambe, autour, la peau est boursouflée.
Je crie d'effroi.
-C'est pas si mal.
-Comment ça c'est pas si mal!? Regarde cette horreur!
-Arrête, Meysa, c'est une cicatrice, c'est pas comme si on avait dû t’amputer, et puis maintenant tu pourras avoir une chance au concours de la plus grosse cicatrice! Tu devrais en être fière.
Je sais qu'elle a raison, que ç'aurait pu être bien pire, mais je sens mes nerfs lâcher.
-Mais non, c'est pas comme si c'était une blessure de guerre, c'est pas comme si je m'étais battue vaillamment et que je m'étais sacrifiée pour les autres! J'ai perdu la guerre, fui ma planète, j'ai vendu mes services, j'ai tué plus de personnes que je n'aurais dû, et puis je me suis laissée avoir bêtement. Je ne peux pas être fière de cette cicatrice! Elle est juste là pour me rappeler que j'ai violé toutes les règles du Resol'Nare une par une.
-Non, nous ne sommes qu'une poignée à encore défendre les principes mandaloriens, je refuse de m'avouer vaincue et de me trouver un travail de secrétaire su Coruscant! Alors la guerre ne seras pas perdue tant que Jeng, Aden, toi ou moi seront encore en état de nous battre!
Derrière une perche de 3 mètres de haut se met à applaudir.
-Wouhouh! Quel beau discours!
-T'es qui toi? Et pourquoi tu gâche ce moment épique?
-Olivier, un ami de Dredger.
-De qui?
-Tu sais le mec avec qui j'étais dans la mine, t'as un paquet de trucs à rattraper ma vielle!
-Ouais, et puis j'ai un peu de mal à faire la différence entre le rêve et la réalité en ce moment...
-T'inquiète, la drogue ne fera plus effet très longtemps.
Dit Aden.
-Et, où est Jeng?
-Aucune idée. Je crois qu'il est sorti faire des courses.
Je dois admettre que je suis un peu déçue qu'il ne soit pas là.
-Ah oui à ce propos, on est où?
-Au spatioport d'Apatros.
-On a même pas quitté la planète?! Mais ils doivent être entrain de nous chercher, faut vite qu'on décampe de là espèces de di'kuts!
-T'avais besoin de soins, Meysa. Et puis ils pensent justement qu'on est partis, ça nous laisse un peu d'avance sur eux.