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Nouvelle
- Hi, my name's Klarck.

Nous nous regardâmes, interloqués. Aucun de nous deux ne comprenait ce qu'il disait. Il avait levé la main, alors j'en conclu qu'il nous saluait, d'une façon ou d'une autre. Le reste ?

- Bonjour, je m'appelle Phrik, et voici mon ami Zannick. Nous habitons par là, dis-je en faisant un vague geste de la main.

D'après son regard surpris nous rigolâmes tous les deux, et devant notre hilarité il se prit lui aussi au jeu. Voyant la barrière qui nous séparait, nous partîmes ensemble vers notre ville, où peut être quelqu'un pourrait nous renseigner.

En chemin, je discutais avec Zannick pour essayer de savoir d'où venait notre étrange ami. Ces vêtements n'étaient définitivement pas de notre chez nous, mais ils n'étaient pas abîmés ce qui aurait été la preuve qu'il venait de s'écraser avec son vaisseau. Même, il était revêtu avec une attention particulière, qui témoignait d'un certain goût, d'un certain rang en tout cas.

- No, not here? uh? bad people, very mean !

Nous levâmes la tête et virent notre ville qui apparaissait au loin. En nous retournant, notre étrange compagnon faisait de grand signe. Réalisant l'inutilité de la communication habituelle, il partit pratiquement dans la direction opposée, nous faisant signe de la suivre.

N'ayant rien de mieux à faire, nous le suivîmes. Enfin rien de mieux, ? cela restait à voir. L'avoir trouvé dans ce milieu de nulle part m'a fait oublier ce que nous-même nous cherchions. Levant le regard pour me rappeler, je ne peux m'empêcher une nouvelle fois de contempler la déserte étendue qui s'offre devant moi.

Notre ville se situe dans une sorte de cuvette, donc en en sortant et en marchant un petit peu, on est relativement en hauteur et cela nous donne un point de vue agréable sur toute la région alentour. En premier viennent d'abord des plaines.

Quand on commence à les regarder, on pense qu'elles sont infinies tellement on ne voudrait pas voir leur tranquillité et leur uniformité de s'arrêter. De rares animaux s'y immobilisent ; là un lac bleu abrite quelques poissons aux couleurs étranges. Je n'ai d'ailleurs jamais compris pourquoi on disait étrange ; ce ne sont jamais que les seuls poissons que j'ai jamais vus et ils me paraissent parfaits.

Pointant au Nord, des montagnes commencent à délimiter la plaine. À l'Est le fleuve alimentant notre ville s'élargit et tombe en cascade ; petit à petit l'eau attaque les montagnes qui commencent à s'effriter. Certains géologues disent cependant qu'une trêve à l'air d'avoir prit place dans l'érosion, du fait de la petite densité de la roche soutenant l'eau. Au Sud, une forte pente nous amène rapidement à un grand lac à demi salé, où l'eau qui s'y trouve provient en partie de la cascade. À l'Ouest enfin se situent les terrains les plus fertiles, colonisés par nos fermiers, nos chasseurs pour protéger les cultures, et enfin la milice civile pour les incursions ennemies.

Oui ; voilà mon monde. Notre monde. Et pendant que je marche avec Zannick et notre étrange personnage, je ne peux m'empêcher de réaliser une nouvelle fois combien les rêves de voyage intergalactique de mon ami d'enfance me font rêver mais c'est ici que je suis né, ici que je vivrai et ici que je finirai mes jours ; ici sur Haïotz, planète du Bras de Tingel.

Mais nous arrivons à notre destination ; notre ami n'a rien à nous dire, et Zannick me connaît trop bien pour m'empêcher de profiter de ce plaisir solitaire de contemplation qui m'habite quand je marche sur notre terre. Nous sommes devant une caverne. Cet endroit m'inquiète et m'obsède sans que je sache pourquoi.

Je regarde autour de moi soucieux de savoir si quelqu'un ressent la même chose, et je comprends enfin. Ce lieu je m'y rends souvent et cette caverne n'a jamais été là. En tout cas pas la dernière fois que j'y suis passé. Zannick s'accroche à ma manche et la tire vers le bas. Je le regarde enfin et il me montre un tas de pierres à l'intérieur de ce trou.

Notre ami, où qui qu'il soit, à creusé cette grotte ; de ses propres mains probablement. Nous avançons au bord du gouffre, attirés et effrayés en même temps. Ils disent que la curiosité est un vilain défaut, mais ceux qui le disent ne font que se berner pour ne pas s'avouer leur propre lâcheté devant le danger.

Et l'inconnu est là devant nous ; il est entré depuis longtemps, mais nous n'avons pas bougé. La fraîcheur de l'excavation remonte à nos figures chauffées par la température ambiante de notre soleil. Une pierre tombe alors, et le voilà qui revient.

- Come on ! You won't regret it !

- On y va ?

- Tu veux qu'on le laisse là ? Évidemment qu'on y va !

Sans regarder derrière nous, on s'élance. À l'intérieur, la fraîcheur devient rapidement moite, et nos vêtements nous collent à la peau, le sol est de plus en plus spongieux. J'aperçois enfin au loin une puissante lumière verte ; elle n'éclaire que peu là où nous nous trouvons mais elle est tellement loin?

Devant, nous cachant de temps en temps la luminosité rassurante, se déplace une ombre. Je comprends rapidement de qui il s'agit et je me demande comment il fait pour être aussi proche d'une source lumineuse aussi puissante. Je constate cependant que cette puissance n'augmente pas plus nous approchons.

- Come, come, I'll show you why I am here ; great power, yes ! " Il faisait de grands gestes pour se faire comprendre. " Ah ! you, here, " et il plaça Zannik sous une des sources de lumières ; "well, ? you, let me see ; yes here. " et il plaça Phrik sous une autre source. "Now now, everything is ready. "

De l'entrée de la caverne parvenait un brouhaha continu, mais aucun des deux adolescents ne bougea.

- Too late, rigola Klarck, far too late. " La source centrale commença à tourner sur elle-même puis autour des chacun des deux captifs et enfin autour de Klarck. Phrik se sentit aspirer par une force supérieure à lui, mais il réalisait avec horreur que s'il avait pu contrer cette poussée, il n'aurait très certainement rien fait tellement elle lui était agréable.

- Bonjour jeune homme ; je suis ? euh voyons voir, qui suis-je moi déjà ? Ce n'est pas très grave remarque. Cela fait tellement longtemps. Mais je m'égare ; vois-tu, j'ai oublié qui m'a construit. Cela remonte tellement aussi. Je crois cependant que ce sont tes ascendants. Mais à partir de là."

Phrik ouvrit la bouche pour commencer à parler mais l'être posa un doigt sur ses lèvres avant même qu'il ne puisse savoir s'il lui était possible encore d'émettre un son.

- Non non, ne parle pas. Vois-tu mes lèvres remuer ? Je parle la même langue que ton ami ici, quoi que je doute qu'il soit ton ami, mais à travers tes pensées. C'est pour cela que tu peux me comprendre. Pense assez fort et tu pourras le faire toi aussi. Enfin là n'est pas la question. Cet énergumène vient de je ne sais où. Je ne sais pas où il a appris ma langue et a réussi à déchiffrer les inscriptions sur le mur."

Phrik se retourna et remarqua alors que l'intégralité de la grotte était recouverte de signes. Des milliards de signes.

- Impressionnant n'est-ce-pas ?

- ? b- beau !

- Ah tu commences à comprendre ; c'est bien. Oui c'est assez beau, bien que cette conception soit purement relative. Je disais donc qu'il avait déchiffré ces signes. Je l'ai regardé faire sans pouvoir intervenir, et maintenant qu'il m'a réactivé je ne peux qu'accomplir mon dessein."

Bien que cela paraissait impossible à Phrik, son interlocuteur soupira longuement. Il se laissa même aller à quelques secondes de contemplation, peut-être sur son propre malheur. Mais il se rappela devant qui il était et repris sa conversation.

- Il pense que ceci lui donne un pouvoir immense. Je détiens un pouvoir immense certes, mais pas celui qu'il croit. Pour un minimum de trois personnages, je suis capable d'utiliser leur propre énergie sans les tuer, et de transporter qui veut sur les trois vers un autre objet comme le mien. Quelque soit ta réponse, quand tu arriveras à destination, tu seras en bonne santé. Seulement fatigué. Normal, il faut s'habituer."

Surprenant encore Phrik, l'entité sourit. Phrik continua de le regarder, attendant la suite. Après quelque temps il comprit que c'était à lui de parler. Il ferma les yeux pour se concentrer, pour communiquer comme il lui avait appris.

- o- ? où a-

- Ah oui, où ! Suis-je bête. Ton peuple a réussi à coloniser tout le système et des transports comme moi furent construit sur chaque planète. Pour une dispute quelconque, tes ancêtres se sont enfermés et ont muré la cave. J'ai été bien seul ici, mais j'ai accepté mon rôle. Il appartient désormais à toi et à ton peuple de décider si vous devez me rééteindre après ceci.

Phrik ne fut pas long à choisir ; partir n'a jamais été une option pour lui. Mais il se sentait proche de l'évanouissement, l'individu qu'ils avaient rencontré acceptant le pouvoir de se déplacer sur une autre planète du même système, s'attendant sûrement à recevoir un pouvoir ancien capable de maîtriser la destinée de l'univers.

- Je te précise que seule ta planète s'est enfermée ; si tu vas sur une autre, tu verras des vaisseaux spatiaux, la possibilité de visiter d'autres mondes, de déco? oh je vois. Un idéaliste. Après tout pourquoi pas, je me suis moi-même attaché à ce lieu. Je n'avais pas vraiment le choix, je dois rester là moi. Mais si, je l'aime ; différemment.

Phrik ressentit la même force le remettre dans son corps. La faiblesse qui l'avait quitté un temps lui revint aussi brutale que le retour dans son corps matériel. Il tomba alors à genoux, luttant pour retrouver sa respiration, les deux mains au sol l'empêchant de tomber face contre terre. Son peuple, comme figé dans le temps pendant son entretien avec l'entité, arrivait tout juste.

Il leva alors la tête ; une main accueillante se tendait vers lui. Il voulut l'attraper, mais ses membres avaient du mal à bouger, à se coordonner. Il reconnut alors le possesseur de l'adieu tendu vers lui, et il s'évanouit devant le corps immatériel de son ami juste avant son départ vers un autre monde.